chapitre 21

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Anthony :

Cela fait quelques jours aujourd'hui que nous sommes rentrés de Bordeaux, ma gueule de bois est passée contrairement à la culpabilité qui me ronge de plus en plus de l'intérieur.

La honte me hante sans cesse depuis ce fameux matin où je me suis réveillé d'une soirée bien arrosée, dont Melissa n'a aucun souvenir. Le pire c'est qu'elle a remarqué que quelque chose n'allait pas, mais j'ai bien trop peur de sa réaction pour pouvoir lui expliquer ce qu'il s'est passé ce soir là.

Son regard triste et remplie d'incompréhension me revient en tête quand je repense au fait que j'ai refuser de passer l'après midi avec elle. Je la fuis et elle le sait.

Cependant, après avoir passé une bonne partie de l'après midi seul à réfléchir. J'ai décidé que je devais lui avouer, bien que j'aurai aimé qu'elle se souvienne d'elle même de ce qu'il s'est passé à cette putain de soirée.

Cela doit faire une heure que j'attends devant l'entrée de l'immeuble à Mélissa. Ça doit être la septième cigarette que j'allume depuis que je suis ici. Quand un homme sort de cet immeuble je décide de prendre mon courage à deux mains et de pénétrer dans le bâtiment malgré l'angoisse qui m'envahit.

Je jette un rapide coup d'œil aux boites aux lettres et repère facilement le nom de famille de Mélissa ainsi que son numéro d'appartement. Je monte alors les marche qui me mènent jusqu'à sa porte tout en redoutant mon arrivée devant celle ci. Mon cœur bat de plus en plus vite et je crains que ce dernier viennent s'écraser sur le sol jaunâtre qui se trouve sous mes pieds.

Un frisson parcourt tout mon corps lorsqu'il ne me reste plus qu'un étage à monter. Tout l'immeuble est silencieux comme s'il attendait que je sonne à la porte de Mel pour reprendre son activité. Je n'entends que mon cœur battre contre mes tempes et mon souffle s'accélérer.

Une fois arrive devant cette fameuse porte, j'essaie de ne pas trop réfléchir, de peur de faire marche arrière, et toque directement à la porte. Après une attente devenue pour moi insupportable Mélissa finit par ouvrir la porte. J'en déduis par le froncement de ces sourcils qu'elle ne s'attendait pas spécialement à me voir sur son palier.

« Antho ? Qu'est ce tu fous la ? » Me demande-t-elle

Sa voix semble légèrement paniquée mais je n'y prête pas attention bien trop préoccupé par l'annonce que je vais lui faire dans quelque instants.

« -Faut que je te parles sérieusement. »

Elle semble de plus en plus inquiète et me regarde pour m'inciter à continuer. La panique regagne alors mon corps et j'exerce un effort surhumain pour pouvoir prononcer ma phrase suivante.

« - Samedi soir à Bordeaux... On a couché ensemble.. » Je lui avoue d'une voie tremblante du à la culpabilité qui m'habite.

A l'entente de cette phrase Mélissa pâlit, sa respiration s'accélère. La panique est de plus en plus visible sur son visage.

« - On a fait quoi ? » me demande-t-elle d'une voix presque inaudible.

Elle ne semble pas tout à fait être sure de ce qu'elle a entendu ou elle espère ne pas avoir entendu ce que j'ai réellement dit.

« On a couché ensemble Mélissa... J'suis vraiment désolé...» Je lui répète en la regardant dans les yeux.

Celle-ci pose sa main sur sa bouche toujours choquée parce que je viens de lui annoncé. Je ne sais pas comment réagir face à ça.

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