Chapitre 8

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Anthony :

J'ai passé un week end de merde. Après m'être engueulé avec Mélissa à la gare, je me suis pris la tête avec mon oncle en rentrant.

Il est venu me dire que je devais aller  parler à mon père pour l'argent. J'ai bien évidemment refusé, sauf qu'il m'a menacé : si je n'y allais pas il me mettait à la porte.

Je serais mis à la porte alors. Je n'irais pas parler à mon père de toute façon.

Je suis donc reste tout la journée dans ma chambre le dimanche puisqu'avec Maxime on ne se reparle toujours pas.

Aujourd'hui, lundi, est aussi triste que les deux derniers jours. Je suis seul, et ça me change beaucoup de mon ancien lycée.

Je ne reparle pas à Mélissa. D'ailleurs je remarque que depuis ce matin elle essaie de venir vers moi mais qu'elle n'y parvient pas. Tant pis. Ce n'est pas tout le temps à moi de faire des efforts et ce n'est pas tout le temps à moi d'aller vers elle non plus.

Durant la recrée de cette après midi je suis partis me fumée une clope. Et j'ai encore une fois constaté qu'elle était seule elle aussi. Je l'observais, elle et son air habituellement fatigué. Puis quand elle a tourné ses yeux verts vers moi j'ai détourné le regard.

Actuellement, je viens de m'asseoir à une place pour ma dernière heure de cours de la journée. Je suis assez surpris quand j'entends la chaise à côté de moi bouger. Je me retourne en fronçant les sourcils et je les fronce encore plus quand j'aperçois que c'est Mélissa qui vient de s'asseoir à côté de moi.

J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche pour lui demander ce qu'elle fait là qu'elle me coupe.

"- J'suis désolé."

Elle dit ça très rapidement ce qui me fait comprendre que ça a été dure pour elle de venir s'excuser, je pense qu'elle n'en a pas l'habitude. Dommage, parce qu'aujourd'hui j'ai envie de la faire galérer.

Je hausse les sourcils.

"-  Toi t'es désolée ?"

Elle semble assez vexé et je sens qu'elle prend sur elle pour me répondre.

"- Oui.

- De ?"

Elle me lance un regard noir, elle a compris mon petit jeux. Je lui lance un petit sourire moqueur.
Elle ne répond rien.

"- Alors ?" je m'impatiente.

D'abord elle ne dit rien, ensuite elle soupire, puis elle finit enfin par répondre à ma question.

"- D'avoir réagit comme ça samedi et de t'avoir parlé comme de la merde. J'suis désolé. Ça te va ?"

Quand elle finit de parler je me concentre sur le cours, je la sens bouillir a côté de moi ce qui me fait sourire intérieurement. Les rôles se sont inversés.

Impatiente elle finit par me rappeler :

"- Alors ?!

- J'sais pas.

- Quoi tu sais pas ?!"

Je sens qu'elle commence vraiment à s'énerver alors je décide d'en arrêter la.

"- Ça va je rigole.

- C'était pas drôle."

Je hausse les épaules. Je la regarde et je vois qu'elle est assez contrariée, ce qui me fait rire. Apparemment, je rigole un peu trop fort parce que plusieurs personnes se retournent dans ma direction.

"- Anthony, ça va je te dérange pas trop ?"

J'essaie de lui répondre tout en contrôlant mon rire.

"- Désolé madame."

Elle retourne à son cours. Mélissa me fixe, elle n'a pas l'air de trouver ça drôle.

"- T'a pas répondu à ma question." me rappelle-t-elle.

"- Oui ça me va Mel, j't'en veux pas c'est bon."

Je vois son visage s'illuminer, c'est la première fois qu'elle me fait un sourire comme ça. Je ne peux pas m'empêcher de la trouver très belle.

Quand je la vois sourire comme ça, toutes mes pensées noires disparaissent. Je ne pense même plus ce que je me disais dans le train samedi. J'ai envie d'apprendre à la connaître.

Pendant un petit moment on ne se parle pas, puis une question me vient à l'esprit.

"- Est ce qu'Enzo te plaît ?"

Elle se tourne subitement vers moi, surprise par ma question.

"- T'es sérieux ?

- Oui ou Non ?

-Mais t'es complètement fou, non il me plait pas." me répond-elle de façon logique.

Je hoche la tête, soulager par sa réponse.

"- Pourquoi ?"

Il y a deux réponse à cette question. La première est que c'est un gros connard, l'autre c'est qu'elle me plait. Mais, elle n'est pas obligé de savoir pour la deuxième.

"- Pour rien, c'est juste un connard c'est tout."

Elle lève les yeux au ciel :

"- Merci, j'avais pas remarqué."

Je comprends qu'elle fait allusion à la phrase qu'il lui a sorti par rapport à ses parents. Je ne rajoute rien.

Le cours finit par se terminer. Je reste avec Mélissa jusqu'à la sortie du lycée, en suite elle s'en va et moi j'attends ma tante avec mon cousin. C'est un silence de mort qui règne. Ça me fait un peu de peine qu'on en soit arriver là.. Mais ce n'est pas à moi de faire le premier pas.

Un toussotement me sort de mes pensée, c'est Maxime qui veut me parler. Je le regarde pour montrer que j'attends ce qu'il a à me dire.

"- Écoute Antho... J'suis désolé.."


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Voilà pour le chapitre 8, le prochain chapitre sortira dans pas longtemps.                                           J'espère qu'il vous plaît, pareil pour le chapitre 7 et désolée pour fautes. Je me relie plusieurs fois mais je suis sûre que j'en oublie pas mal.

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