Chapitre 2

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*Heaven en multimédia*

Heaven's head.

Les quelques rayons du soleil qui passent à travers de la fenêtre entrouverte, me tire de mon sommeil. J'ouvre les yeux avec difficulté et observe les alentours. Je suis dans les bras de ma mère, qui elle, dort encore. Je souris. Elle a l'air tellement plus sereine dans son semmeil. Je ne sais pas de quoi elle rêve, mais son visage semble apaisé. Je me lève délicatement afin de ne pas la réveiller et me glisse de la couette en évitant de la bousculer. Mes genoux craquent.. le lit est si petit que je me suis endormie dans une position très inconfortable. J'étire mes muscles endoloris et sors de la chambre de ma mère pour me rendre dans la mienne. Rapidement, j'enfile un vieux tee-shirt et un jogging sombre. Puis, j'ouvre brusquement les volets de ma fenêtre. Jusque là, ma chambre était plongée dans l'obscurité. Il faut dire que nous n'avions plus les moyens de payer nos factures d'électricité. Je fais rapidement mon lit et plie mon espèce de couverture violette un peu vieille. C'est alors que la voix de ma mère se fait entendre dans mon dos :

- Bonjour, ma chérie. fit la chaleureuse et douce voix de ma mère.

Elle se rapproche de moi et dépose ses lèvres sur ma joue. Je souris faiblement en guise de réponse.

- Bonjour, maman. dis-je en l'imitant.

- Je vais aller travailler. Ne sors pas de la maison et je t'interdis de faire de l'effort physique, est-ce bien clair ? me rapelle ma mère, d'un ton autoritaire.

C'est sa sempiternelle répartie. Dès qu'elle va au boulot, dès qu'elle sort de la maison sans moi, elle n'oublie pas de me rappeler ma faiblesse : pas d'effort physique ! Elle croit que je vais aller courir le marathon olympique ou quoi ? Déjà, même sans ma maladie, j'en serais incapable. Je soupire. Je ne lui en veux pas, elle a peur pour moi. Elle ne veut pas que ma maladie s'aggrave et d'un côté, je l'a comprend. Je hoche la tête et elle m'enlace avant de quitter notre minuscule appartement. Je m'assois sur le fauteuil vert et usé de la pièce qui nous sert de salon. Je déteste rester ici, cloîtrée, à ne rien faire. Maman est toujours de sortie, et moi, je suis inutile, malade et coincée dans notre appartement miteux, sale, au treizième étage et trop petit avec des voisins trop bruyants.

J'ai dix-sept ans et j'ai arrêté mes études. C'était il y'a deux ans, lorsque mon père nous a lâchement abandonné. Depuis, ma mère et moi sommes devenues très pauvres. Et si je sors d'ici ? Cela fait maintenant deux ans que je ne suis plus sortie de chez moi. J'ai l'impression de ne plus connaître le monde autour de moi. Que font les adolescents normaux, de mon âge et qui ne sont pas atteints d'insuffisance cardiaque ?

Je sais très bien que si ma mère apprend que je compte sortir, sans sa permission, elle va m'en vouloir. Mais j'en ai plus qu'assez de rester enfermée ici, de sentir des fumeurs d'à côté et d'entendre le vent passer par le simple vitrage du salon. J'ai besoin de sortir, de prendre l'air. C'est devenu vital pour moi. Je me dirige vers ma chambre pour enfiler une tenue convenable. Le choix est rapidement fait, étant donné que ma garde-robe ne contient que des vieux tee-shirts et quelques jeans usés. Je détache mes longs cheveux qui m'arrivent dans le bas du dos et brosse rapidement ma chevelure brune.

Mon cœur commence à battre très vite.. Il faut que je me calme mais je suis bien trop excitée à l'idée de sortir.

D'un pas pressé, je me dirige vers la porte d'entrée. Un sourire vient etirer mes lèvres et le mot "Liberté" apparaît dans mon esprit. J'ouvre la porte grise et la renferme derrière moi. Le couloir est sombre, sale et l'odeur est infecte. Mon nez se fronce et je me dépêche de fermer la porte et d'aller jusqu'au bout du couloir. Je me souviens du fait que ma mère m'a dit que l'ascenseur est en panne. Il va falloir que je descende les treize étages à pied.

Je sais que je dois faire attention de ne pas trop me fatiguer à cause de mon insuffisance cardiaque.. De ce fait, je descends calmement, sans trop me presser. Je fais une pause, cinq étages plus bas. Il faut que je fasse attention car le plus dur allait être de les remonter.

Arrivée au rez-de chaussée, je sens à nouveau mon faible cœur battre fortement dans ma poitrine. La porte d'entrée est là, juste au bout du mince couloir sombre. À travers ses vitres, je vois déjà les rues, les arbres et le grand parking. Dès que je suis à sa hauteur, ma main se pose sur le battant, hésite, se tend... et puis la pousse. Enfin.

......

Merci à x3Caya pour son aide ❤

La suite sera bientôt postée.

📚 Et désolée pour les quelques fautes d'orthographes, je compte me corriger 📚

Heart SickOù les histoires vivent. Découvrez maintenant