Chapitre 8

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Heaven's head.

Je m'affale sur l'immense lit et me met à chantonner quelques paroles. J'aurais aimé sortir, visiter les recoins de cette immense villa et découvrir le monde. Mais je n'ai pas la force de me lèver. J'ouvre la porte en verre de la baie-vitrée, habillée des vêtements que Alice avait déposés dans la chambre. Mes longues jambes sont vêtues d'un jean slim noir, sans trous et pas usé. Mon buste est recouvert d'un chemisier blanc, un peu trop grand pour moi.

Ça me fais du bien d'être bien habillée, pour une fois. Je me sens.. belle. Mes lèvres frémissent et je continue à observer la vue magnifique qui s'offre à moi, à travers la baie-vitrée. Quand soudain, un bruit se fait entendre. Je sursaute automatiquement, comme prise d'une décharge éléctrique.

- Oui ?

Evan se tient dans l'ancadrement de la porte. Je soupire et me reconcentre sur la vue, en ignorant le jeune homme.

- Arrête ça, Heaven.

La façon dont mon prénom sonne dans sa bouche est envoutante et je me surprends à aimer cela. Je chasse cette idée de mes pensées et replonge mon regard dans celui d'Evan, qui me détaille de la tête au pied.

Je me racle la gorge et pose mes mains sur mes hanches.

- Qu'est-ce que tu veux ? le questionne-je, froidement.

- J'aime pas la façon dont tu te comportes avec ma famille. Mes parents ont gentiment proposé de vous aider et toi, tu n'essayes pas d'être reconnaissante. me repproche le jeune homme, visiblement agacé.

- Je n'ai pas demandé à être ici, je suis là que pour le bonheur de ma mère.

- Et ton bonheur à toi ? Tu ne penses pas à ton avenir ? me demande-t-il, ébahis.

Je n'ai pas d'avenir, je vais mourir. Une larme s'échoue sur mes lèvres et mes larmes inondes mes joues rougies par celles-ci. Je les essuie, ne voulant pas pleurer devant lui.

- Penser à mon bonheur est le dernier de mes soucis. dis-je en étouffant mes larmes.

Il passe une main dans ses cheveux, contrarié, et fini par se retourner.

- Ma mère veut que je t'emmène dans son salon de coiffure, je t'attends en bas. m'informe-t-il avant de tourner les talons, d'un ton plus que glacial.

Madame Hill veut me voir ? Je fronce les sourcils et décide d'oublier la conversation que je viens d'avoir avec Evan. Il trace son chemin et descends les escaliers, suivis de près par moi. Il attrape des clées et me fait signe de le suivre. On sort du magnifique jardin, que j'observe une nouvelle fois, bouche-bée. Tout ça est tellement nouveau pour moi. Ces voitures toutes aussi luxueuses, ces vêtements sans troues et pas du tout vieux, ces repas et ces bonnes douches chaudes. Je n'avais pas droit à ça, à l'appartement miteux. Les riches nous donnaient parfois un dollar, seulement pour avoir une bonne consience, mais ça ne nous aidait pas vraiment.

- T'es toujours dans la lune, toi. me repproche Evan, visiblement agacé.

Je lève les yeux au ciel, face à sa remarque et il montre du doigt une moto.

- On ne va pas monter dessus, j'éspère ? demande-je, horrifiée.

Je fixe cet engin, le cœur tembourinant dans ma poitrine. Je ne suis jamais montée dans une moto. Les mains tremblantes, je recule de quelques pas.

- Tu as peur ? me questionne le jeune homme avec un regard de défi.

- Ce n'est pas ça.. C'est juste que.. mon cœur ne peut pas supporter trop d'effort.. bégaye-je, en portant une main vers mon cœur, les yeux écarquillés.

- Tout vas bien ce passer. Ne me dit pas qu'il peut arrêter de battre à tout moment ? rit-t-il, en ébourrifiant légèrement ses cheveux noirs.

Si..

Son rire rauque et envoutant me parvient jusqu'aux oreilles. Je me mords la lèvre inférieur et dévisage à nouveau, sa moto. Agacé, le jeune homme s'empare fortement de mon poignet et me porte avec agilité. Je me débats du mieux que je peux, mais il parvient à m'installer sur sa moto. J'ai ressenti les frissons de son toucher, jusqu'au fond de ma colone vertébrale.

- Connard. marmonne-je.

Il lève les yeux au ciel et enjambe sa moto. Il me tend un casque que j'accepte, hésitante. Mes mains tremblent énormement et j'ai le souffle court. Evan le remarque et tente de me rassurer. Il démarre en faisant rugir le moteur et m'observe par les rétroviseurs, amusé par la situation. Le jeune homme roule très vite et au début, je me surprends à aimer ça. Je ferme les yeux pour profiter plainement de ce moment de vitesse.

Une fraction de seconde plus tard, j'entends mon cœur se déchaîner dans ma poitrine. Des larmes se forment aux coins de mes yeux et je tente de réspirer un bon coup, haletante. Pendant un instant, je sens mon cœur rater un bond et j'ai l'impréssion qu'il va s'arrêter de battre..

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 07, 2018 ⏰

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