SMS [SCISAAC] TERMINÉE

Réel 4

PDV Scott

Je cours dans ce fichu aéroport, je n'avais jamais remarqué à quel point il est grand. Je suis en retard, vraiment très en retard.

Quel abruti, j'ai passé la nuit à tourner en rond, impossible de dormir parce que je pensais trop à Isaac, à ce qu'il m'avait avoué, à son départ.

J'étais tellement stressé de l'empêcher de partir qu'à 9h j'étais prêt. Mais pourquoi j'ai été assez bête pour m'installer dans le canapé en attendant l'heure de partir. C'était évident que j'allais m'endormir.

Je me suis réveillé a 14h20, j'avais presque aucune chance, mais j'ai essayé quand même, j'ai couru comme jamais, mais je l'ai loupé.

J'entends une voix annoncer que le vol pour Paris va décoller. C'est trop tard, il est parti. J'ai tout gâché.

Je suis au milieu de ce foutu aéroport, le monde bouge autour de moi, mais j'ai la sensation d'être coincé, comme si je ne pouvais plus bouger, comme si j'étais hors du temps.

Je reste comme ça pendant ce qui me semble être une éternité puis mon portable sonne ce qui me ramène à la réalité. Je le regarde et c'est un sms que je me dépêche de lire.

De Isaac :

Qu'est-ce que tu fais là ? 

De Scott : 

T'es pas parti  ? 

De Isaac : 

Pas encore, mais bientôt je n'ai pas pu prendre ce vol, je prends le suivant

De Scott :

T'es où ? 

De Isaac : 

Qu'est-ce que tu veux Scott  ?

De Scott : 

J'ai besoin de te parler

De Isaac : 

C'est terminé, je m'en vais il n'y a plus rien a dire

S'il refuse de venir me voir, je vais le trouver, je cherche son odeur et je me mets à parler, je suis certain qu'il m'entend.

- Tu m'entends, n'est-ce pas ? Tu ne peux pas fuir comme ça sans même écouter ce que j'ai à dire. Je suis son odeur pendant qu'il est occupé à m'écouter. Je me suis sauvé quand tu m'as dit que tu m'aimes, mais ce n'est pas une raison pour tout quitter. Je ne m'y attendais pas, je n'ai pas su comment réagir.

Je le vois, il est assis sur un banc à quelques mètres de moi, il me tourne le dos et il a sa tête dans les mains. Je m'approche de lui et avant qu'il ne puisse se sauver, j'attrape son bras et le fais pivoter face à moi.

- Scott lâches moi

!

- Tu me promets de ne pas t'enfuir si je fais ça ? 

- Non. Tu n'as rien à faire là.

- Et toi non plus. C'est ici chez toi.

- Tu as tort, je veux partir

.

- C'est faux, si tu voulais vraiment partir tu ne m'aurais pas envoyé de message, tu m'aurais laissé croire que tu avais pris cet avion.

- Mais qu'est-ce que tu attends de moi, que je reste là près d'un mec que j'aime et avec qui je ne serais jamais. Qui s'infligerait ça ? 

- Restes avec moi.

- Je ne veux plus souffrir Scott, j'ai déjà donné, ça n'arrivera plus.

C'est dingue ce qu'il est buté, j'ai l'impression de parler dans le vent. C'est vrai je ne suis pas très doué pour tout ça, mais je fais de mon mieux

.

- Mais tu n'écoutes pas ce que j'essaie de te dire.

- J'ai compris Scott, tu ne veux pas perdre ton ami, mais je ne suis pas ton ami, je n'arrive pas à n'être que ça.

- Ce n'est pas vrai, tu ne comprends rien.

Ok il faut que je sois plus clair. J'attrape une nouvelle fois son bras et l'attire vers moi. Nos visages sont à même pas cinq centimètres l'un de l'autre, j'attrape sa nuque et pose mes lèvres sur les siennes un peu plus violemment que je ne l'aurai voulu.

Je l'embrasse et il ne réagit pas, il est comme tétanisé, mais après quelques secondes, il me rend mon baiser et je ressens des picotements dans le ventre, j'ai l'impression que tout autour de nous a disparu. Il n'y a plus que lui et moi dans cet instant magnifique.

Je ne le savais pas moi-même, mais j'ai attendu ce moment toute ma vie. Quand nos lèvres se séparent, il se recule de moi et me regarde dans les yeux.

- Pourquoi tu as fait ça ?

- Tu ne voulais pas écouter ce que j'avais à te dire.

- Ok tu as toute mon attention, je t'écoute.

- Restes avec moi Isaac. Je ne supporterais pas que tu partes encore une fois.

- Avec toi  ? 

- Oui avec moi. Je t'aime ok alors je ne suis pas très doué pour dévoiler ce que je ressens, mais je suis là et je te demande de ne pas partir.

- Ok

- Ok tu restes  ? 

- Évidemment...

Cette fois-ci c'est lui qui m'attrape par la taille et m'attire vers lui. On s'embrasse encore une fois au milieu de cet aéroport. Je suis plus heureux que jamais.