Sur Terre, dans une immense tour au beau milieu de New York, Mr Sparkle, professeur en université et géologue spécialisé dans les fossiles de météorites, dont les cheveux grisonnants encadraient son visage marqué par l'âge, était assis à son bureau, un relevé à la main. Ahuri par la découverte qu'il venait de faire, il sortit alarmé de son bureau. Voilà plus de trente ans qu'il attendait ce jour. En effet, ce n'était pas tous les jours qu'une collision entre la Terre et un météore de près de 50m allait potentiellement avoir lieu. Il avait attendu cet événement depuis tant d'années maintenant, qu'il n'y croyait plus de voir une chute de météore de son vivant.
Depuis sa plus tendre enfance, il écoutait les récits passionnants de son grand-père, qui avait vu de ses propres yeux une de ces chutes qu'il jugeait extraordinaire et sortant du réel. Il disait à son petit-fils :
« mon petit Georges, tu verras si tu as l'occasion de voir cette chute de pierres flamboyantes que j'ai prédite ! Comme elles sont grosses ! tu verras à quel point c'est merveilleux ! Ton regard, sera attiré comme irrésistiblement vers le ciel, constellé de mille boules de feu. Ces boules de feu, qui illuminent le ciel de leurs éclats rougeoyants, te feront te sentir petit, face à ce ciel infiniment grand. Le ciel, comme en Alaska, là où tu peux y voir des aurores boréales, sera nuancé de mille reflets de couleurs et de lumières différentes, le rouge, qui colore le ciel en hiver, jusqu'au bleu, de la nuit profonde en passant par l'orangé, le doré, le jaune ....tu verras comme le ciel est magnifique, et crois moi, tu ne verras cela qu'une fois dans ta vie. Jamais plus tu ne verras le ciel de la même manière que tu le regardais. Tu te sentiras plus vulnérable qu'un insecte sous le pied d'un homme, et tu te demanderas si ce que tu vois n'est pas l'intervention d'un être supérieur, d'une intervention divine. » C'est sur ces paroles que Georges avait décidé de faire des études afin de découvrir l'Espace et les météorites. Il avançait dans un couloir blanc aujourd'hui, celui du centre de recherche de la NASA, interpellant ses collègues, et leur demandant de le rejoindre dans la salle polyvalente. Il avait accompli son rêve d'enfant en devenant chercheur, mais n'avait encore jamais vu de réelle chute de bolides.
Un de ses collègues, dans la cinquantaine, brun, les cheveux coupés au bol, aux yeux marrons comme la terre de Sienne , se tenait dans le couloir et vit passer le vieillard avec précipitation. Il fixa son regard sur le professeur. Il avait des lunettes noires qui le rendaient sérieux ,et portait une blouse d'un blanc immaculé. Il lâcha à un camarade, lui aussi dans le couloir et avec qui il discutait cinq minutes auparavant, après le passage de Georges Sparkle :
« Ah ! Le vieux fou nous as sans doute trouvé une blague du jour... je me demande bien ce qu'il a encore imaginé... pas toi ? » et n'attendant pas de réponse, il gagna la salle de réunion.
Une fois tous les scientifiques attablés autour d'une table en acajou, ovale, et pouvant accueillir une douzaine de personnes, l'attente se fit sentir par l'équipe du département de recherche.
Une fois que le professeur entra avec agitation dans la pièce, toujours son relevé à la main il déclara d'une voix forte et assurée :
« Ah mes amis ! J'ai une grande nouvelle à vous annoncer ! Je viens de découvrir quelque chose d'inédit ! Figurez-vous que nous entrons dans une période, où, selon mes statistiques, nous devrions voir de nouveaux météores se former dans l'espace ..... et, je pense, que nous devrions établir des pronostics pour prévoir l'arrivée d'éventuelles chutes de météores, et donc, de potentielles collisions avec la Terre. Que dîtes vous de cela ? N'est-ce pas fabuleux ?
Les regards fusèrent d'un individu à l'autre. Troublés, les scientifiques se concertant du regard, cherchaient quoi répondre à l'affirmation. Des cris de surprise ou des soupirs de désapprobation se firent entendre. Comme toujours, Georges n'était pas pris au sérieux par ses semblables. Certains applaudirent ce qu'ils considéraient comme une bonne blague puis sortirent de la salle, d'autres, déçus d'avoir été dérangés pour si peu, quittèrent la salle en bougonnant, la tête tournée vers le sol. Pour ceux qui restèrent, ils étaient tout simplement interloqués. L'étonnement général passé, le calme inonda la salle. En effet, cette histoire ne tenait sans doute pas debout selon ceux qui étaient partis, mais les autres décidèrent tout de même d'écouter le vieillard expliquer sa théorie jusqu'au bout.
C'est alors que le brun aux lunettes, resté silencieux jusqu'alors, se leva et dit :
« Georges, quand cesseras-tu de nous déranger avec toutes ces chimères ? Tu nous fait perdre du temps là....
Mais je n'ai rien inventé ! ce sont les chiffres qui parlent d'eux-mêmes regarde !
Il lui tend le relevé. Le scientifique s'en saisit et lit le document. Au bout d'un moment, il lui répond alors :
Et à part tes chiffres, tu as des preuves de ce que tu avances ? D'ailleurs d'où sors-tu ces chiffres ?
Ce sont des probabilités que je sors du carnet de bord de mon grand-père. Je suis sûr que ces chiffres sont fiables !
Excuse moi de te dire ça mais.... je ne te crois pas.
Mais pourquoi ? Je n'invente rien ! Ce n'est pas parce que je suis vieux que je dis n'importe quoi !
À part ces chiffres tu n'as absolument aucune preuve de ce que tu avances.
Des preuves, je peux t'en trouver.
De plus, il me semble que ces chiffres ont été calculés par un homme de plus de 80 ans, il y a de cela des dizaines et des dizaines d'années, et sont basés sans études réellement scientifiques et expérimentales, ils ne sont donc par conséquent....
Mais je te certifie qu'ils sont fiables ! Ils est même certain qu'ils sont vérifiés.
Georges commençait à perdre patience devant la superficialité et le mépris de son interlocuteur.
Tant que tu ne m'auras pas apporté de preuve irréfutable de ce que tu avances... je n'engagerai aucune procédure.
Tu ne veux vraiment pas regarder mes travaux ?
Je retourne travailler. Passe me voir quand tu auras trouvé quelque chose. Je pense que tu devrais arrêter d'espérer voir un météore s'écrasait sur la Terre. Tu nous fait perdre du temps à tous avec ça....
Et il sortit.
Georges, dépité, vit le reste de l'équipe quitter la salle puis entendit la porte se refermer derrière eux dans un claquement sourd. Il se rassit dans le siège en cuir craquelé qui lui était attribué. Il s'enfonça dans la forme molletonnée et se replongea dans ses calculs. Ne trouva pas de résultat probant. Il travailla pendant des heures jusqu'à ce que le jour se lève. Il partit à l'aube. Il ne revint pas à son travail les jours suivants, déshonoré, il donna sa démission. Peu de temps après, il entreprit de continuer ses recherches de son côté, seul, en quête de la vérité. Il était persuadé qu'il approchait du but, et que cette chute de météores qui s'annonçait prochaine ne serait que le début d'une nouvelle ère. Et peu lui importait les opinions diverses qui l'inciter à cesser ses recherches, il irait jusqu'au bout, même si cela devait lui en coûter la vie.
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Né au cœur de l'Espace
FantastiqueUn météore de plus de 50m de diamètre, né au cœur de l'Espace, est sur le point de s'écraser sur la Terre. La menace est imminente. De son côté, le docteur Sparkle, un brillant scientifique, prévoit cet événement depuis longtemps, seulement, tout l...