Chap II : Tartaros

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Pratiquement trois semaines avait duré mon voyage vers la seigneurie des Zenders, Tartaros. Celle même dont la puissance s'était faite entendre aux quatre coins du continent .... Crainte de tous, sa force est telle que si prise de désir, Tartaros aurait pu aisément devenir un empire dont le seul rempart ne se limiterait que par la mer et ceci, grâce au simple fait de l'étendue ahurissante de sa puissance chevaleresque.
Heureusement, les Lords qui les gouvernaient, les Zenders, étaient de grands hommes, des hommes de foi, de justice et d'étiques. La raison m'en échappait quant au pourquoi ils avaient autant de dévotions pour ma famille malgré les diverses documentations que j'avais entreprises.
Remarquez, je ne comprenais pas non plus comment lui, Atlas Zenders, m'avait ainsi retrouvée ni cette histoire de m'escorter ...
Je n'étais en rien une princesse et loin d'être celle à se voiler la face ... Succéder à mon père était un rêve irréalisable à l'heure qu'il était même si vraiment, les Zenders m'aidaient. Mais bof, là n'était pas mon but ... Loin de là en fait... J'avais choisi le chemin des ténèbres et jamais je n'allais refaire surface.

En fonction qu'on avançait, la température chutait exponentiellement vite ; petit à petit, le sol se recouvrait de neige. Moi qui n'étais que légèrement habillée, le froid se faisait sentir sur chaque parcelle de mon corps, jusque dans mes tripes.

Même devant moi, sans même jeter un regard me concernant, comme s'il s'apercevait de mes tremblements pourtant à peine perceptible, Atlas demanda à Oumilhair de me donner le manteau à fourrure qui se trouvait dans son sac, ce qu'elle exécuta. Eux, habitués au froid, n'étaient pas plus vêtue que ce que j'avais été, mais n'étaient en aucun cas gênés.

Depuis notre sortie de la forêt, nous chevauchions des chiens énormes, à grandeur égale à celle d'un ours polaire d'âge mature. Ils nous attendaient calmement dans une clairière... Bizarrement, l'un d'eux m'était destiné... Alors cette histoire d'escorte n'étaient en aucun cas fausse ?...

J'avais lu quelque part, que ces chiens peuplaient ces terres depuis des lustres et ne pouvaient vivre en dehors, nombreuses étaient les légendes qui l'affirmaient. La plupart soulignait que ces bêtes sont les gardiens de cette région et que de ce fait, tout étranger la foulant mourrait dans d'atroces souffrances. C'était notamment la raison pour laquelle les rumeurs circulant concernant la puissance des guerriers de Tartaros avaient prises une telle ampleur, car eux, ils avaient pu non seulement élire domiciles ici mais également à dompter ces carnassiers.

Quand on décrivait ces canins, on disait que leur pelage d'une noirceur sans égale venait du sang de leurs proies qui mordues par leurs canines meurtrières à excès, et déchiqueter par leurs griffes lacérées se vidaient de leurs sang dans un jet sans fin qui à leur tour tachetaient ces monstres sanguinaires.

A voir de plus près, de trop près même, j'étais parfaitement capable de constater la puissance de celui qui me servait de monture ... Ses yeux perçants, ses longues canines pointues qui dépassaient ses lèvres, ses griffes qui s'insérait profondément dans la neige et ses muscles que je sentais se contracter à chacun de ses pas, j'en avais des frissons aux pensées de la mort cruelle qu'il pouvait m'infliger.

Assise à même son dos, je caressais gentiment son pelage doux et moelleux, sourire aux lèvres, ravie par mon fantasme de mourir sous ses crocs.

Alors que le crépuscule pointait, les chiens étaient tout à coup passés aux pas de courses. Et rapidement, je fus capable de voir le village Tartaros.

Perché sur le versant Ouest d'une montagne, les habitats se succédaient en escaliers tandis qu'au sommet se dressait un immense château.

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