4: Nefelibata

3.1K 274 62
                                    

Au lendemain de la fête, Nurys se cognait la tête sur sa table d'étude quand Keyana pénétra dans sa chambre.

— Tu vas bien? S'ensuit-Elle, tout en détaillant son amie avec précaution.

Il était vrai que Nurys buvait rarement et Keyana n'avait jamais assisté à ses gueules de bois, mais elle était persuadée que cette attitude était très peu normale.

— C'était une très mauvaise idée de suivre Alyssa hier. Murmura Nurys, la tête à présent en repos sur la table.

— Qu'y a-t-il ma pleurnicheuse préférée? S'enquit Keyana, en s'étalant dans un des sofas à courte proximité.

La chambre de Nurys qui était presque toujours éclairée, reposait à présent dans la pénombre, donnant à la chambre un air presqu'effrayant. Les nombreuses peluches qu'elle avait, étaient étalées dans un coin de la pièce, tandis que la chambre en général était dans un désordre insoutenable. La seule partie qui restait légèrement éclairée, était l'endroit que Nurys appelait son coin de gloire, où était encadré plusieurs de ses prix.

De la maternelle à ses années universitaires, elle avait tenu à garder toutes ses récompenses accumulées au fil des ans. Pas par pur ego ou narcissisme, mais juste parce que parfois, l'un se devait de se rappeler qui il était vraiment quand l'adversité pointait son nez.

Keyana jeta un regard au haut de la petite table d'étude, où des photos d'elle et Nurys avaient été collectionnés. Un petit sourire apparut, avant qu'elle ne se retourne vers son amie.

Bizarrement, elle n'avait subi aucun effet secondaire suite aux quelques boissons alcoolisées qu'elle avait ingurgité la veille. Peut-être était-ce dû au fait, qu'elle avait passé la majeure partie de son temps à embêter Lucien.

— Je n'arrive pas à trouver une nouvelle hypothèse, la voix de Nurys raisonna ce qui la sortit de ses pensées.

— C'est peut-être un signe que tu devrais chercher un autre sujet.

— Ce serait trop facile. J'espère que tu ne venais pas me voir pour une raison importante parce que je pense aller à la bibliothèque.

— Je venais juste vérifier que tout allait bien. À en juger par la façon dont tu te cognais la tête sur la table, j'ai bien fait de venir, déclara-t-elle, en se levant.

— Merci d'être venue.

— De rien ma meilleure, répondit Keyana, en lui lançant un baiser en l'air. Préviens moi quand tu rentres.

— Je n'y manquerai pas.

❃❃❃

— La dominance de ces caucasiens loin de s'estomper, s'accroît de jour en jour. Non contents d'avoir pendant longtemps-

— Tu ne te gênes décidément pas, s'emporta Nurys tandis qu'elle fermait son ordinateur. Elle se tourna ensuite vers celui qui s'était tout bonnement donné le droit de lire son brouillon à haute voix.

Quelques têtes s'étaient à présents retournées vers eux, ce qui n'étonnait pas la jeune fille, vu qu'ils devaient là voir comme raciste ou autre chose dans le genre.

Bien qu'elle fut aussitôt frappée par la beauté de cet individu, elle continua à le fixer d'un œil mauvais.

Il esquissa un sourire narquois en se rendant compte qu'elle ne le laisserait pas gagner la partie aussi facilement.

Une question de raceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant