53: Aeipathy

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C'est en ajustant ses lunettes de soleil que Nurys sortit de la voiture qui les avait conduit de l'aéroport à la maison de vacances de la famille White. Le trajet de Manhattan au sud de la France avait été très long mais confortable et si la jeune fille avait dormi tout le long, le châtain lui était resté éveiller à faire une et milles choses; il s'était assuré que leur programme se déroulerait sans grande péripétie, avait communiqué avec ses parents et avait même fait ses exercises et suivit un film.

Tandis que Kasen passait sa main autour de ses épaules, Nurys lança un coup d'oeil à sa montre qui affichait 15h moins. À son plus grand plaisir, la température ambiante était agréable et elle était impatiente de mettre toutes les tenues d'été qu'elle avait emballées dans sa valise. Elle observait donc la grande maison aux couleurs beige et blanche qui se dressait devant eux tandis que derrière, le conducteur s'activait à sortir leurs valises de l'arrière de sa voiture. Les entourant de chaque côté étaient des arbres et arbustes aussi exotiques et majestueux les uns que les autres et Nurys ne perdit aucune seconde à capturer dans son appareil la beauté de cet endroit.

De ce que Kasen lui avait dit, elle savait d'ores et déjà qu'ils y seraient seuls et elle avait hâte de passer les prochaines heures rien qu'en sa compagnie.  

« On a tellement de choses à faire et d'endroits à visiter. Et si nous commencions dès maintenant?» S'enquit-elle d'une voix mielleuse.

Elle attendit que Kasen qui avait rompit leur embrasse des secondes plus tôt afin de récupérer leurs valises auprès du conducteur, se retourne avant d'afficher une moue et de cligner plusieurs fois des yeux. Elle dût cependant interrompre ses actions quand il lui fit face. Peut-être que c'était le semblant de soleil derrière eux ou la tenue colorée du châtain - qui en passant faisait ressortir la couleur de ses yeux-, mais Nurys ne put s'empêcher de ressentir un brin de fierté couplé à un sentiment de chaleur dans son bas-ventre. Kasen était certainement un des plus grands piliers de sa vie. Cette personne qui ne cessait de lui montrer encore et encore ce qu'était le vrai amour. Et cela n'était que le sommet de l'iceberg; elle apprenait toujours beaucoup de lui et ce à chaque fois. Il était quelqu'un qui exhibait beaucoup de contrôle et de confiance en lui tout en restant calme et poli. À chacune de leurs sorties, elle adorait voir la manière avec laquelle il se comportait avec ceux qu'il rencontrait. En un mot, il était tout le contraire de ce que l'un pouvait imaginer de quelqu'un comme lui.

« Ma belle, je te promets qu'on fera tout ce que tu voudras. Mais nous devrions d'abord nous reposer. » Déclara-t-il une fois qu'il l'eut rejoint. Il acheva sa phrase en déposant un bisou sur son front.

La réponse de celui-ci ne la surprit point. Au contraire, elle s'y attendait. À peine s'était-il reposé tout le long de leur voyage et la semaine avait vraiment été éprouvante pour lui. Ils retournaient, cependant, à Manhattan dimanche soir et elle ne pouvait en aucun cas perdre une seconde.

Têtue qu'elle était, elle croisa ses bras et détourna la tête, « j'irai sans toi alors. »

« Nurys. » Murmura-t-il en ramenant sa tête en arrière.

Elle n'avait besoin de le regarder pour savoir qu'il avait fermé ses yeux. Déterminée à ne pas abandonner aussi facilement, elle demeura silencieuse et continua à fixer dans la direction opposée.

« Ok, mais on va juste à un seul endroit et on n'y reste pas plus d'une heure. » Fit-il après avoir poussé un long souffle.

Une fois qu'il se fut exprimé, un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille et elle l'enlaça rapidement avant de s'élancer vers l'immense villa.

« Tu viens? Le dernier qui entre à l'intérieur a perdu. »

C'est en bougeant sa tête de gauche à droite, qu'il l'a suivit. L'intérieur de leur maison de vacances n'avait pas beaucoup changé. En y pénétrant, il put distinguer les fleurs qui décoraient l'entrée; des orchidées, les préférées de sa mère. Une fois toutes les quatre semaines, des servantes passaient les changer et nettoyer la maison afin qu'elle garde son état juvénile. Ce que Kasen aimait le plus dans cette demeure que ses parents avaient achetés quand ils avaient décidés ne plus vouloir payer les sommes incongrues que les hôtels proposaient, était la sérénité des lieux. Il était d'ailleurs étonné de voir que l'endroit avait gardé son opulence, surtout depuis qu'il était loué à diverses personnes quand aucun membre de sa famille n'y était, soit 360 jours l'année.

Une question de raceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant