365

35 1 0
                                    

Il fallait que tu saches que j'ai compté les jours, que j'ai compté les semaines Et qu'au bout de ces chiffres, une année est passé. Je me souviens encore. Il est tard, Et il fait nuit. Si le paysage était beaucoup plus grand, nous dormions sous cette même lune. Et quand ici sonne minuit, le jour clamait sa beauté et tes mots éteignaient la lumière. Et ta haine avait couvert le soleil tandis que ta présence m'oppressait davantage que la chaleur. Alors il faut que tu saches que la pluie a coulé, que mes larmes ont séché, que ma haine s'est effacé et que mon coeur s'est asséché. Et le mur tantôt détruit est enfin levé. Parce que durant tout ce temps à compter le temps qui me sépare de ce cauchemar, j'ai bâti brique par brique un mur blindé comme une cage, comme une armure pour protéger mon coeur. Depuis, quand la peur sonne à la porte alors mon coeur se contracte et se braque pour que plus aucun rire ne puisse le transpercer, pour que plus jamais le vide s'empare de mon thorax jusqu'à le rendre lourd. Il faut que tu saches que la douleur qui s'installe ces temps-ci n'est que temporaire, le temps de retirer le couteau dans la plaie. Je veux que tu comprennes que toi aussi, t'es temporaire. Parfois ça revient taire mon sourire, parce que nous voilà, à la phase terminale des derniers liens en communs que l'on ai eu. Trois cent soixante cinq jours. Un silence d'un an qui m'empêchait de vivre librement parce que j'avais oublié qui j'étais. J'avais oublié le bon que je possédais, je m'identifiais à la liste de tout les défauts que tu me listais. Il faut que tu saches, j'ai assez gaspillé mon temps à compter ce qui ne compte plus.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Jan 12, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Confessions (Nouvelles) Where stories live. Discover now