Confessions (Nouvelles)

Dans la nuit

Quand les lumières de la ville s'éteignaient, alors dans ses veines coulaient l'alcool. Il n'y avais désormais plus personne pour lui dire de ne pas rentrer trop tard, de faire attention à elle. Elle se plaisait dans sa liberté, elle se plaisait à hurler sur les terrasses bondés, à chuchoter que désormais tout lui était accessible. Qu'elle pouvait boire, rire fort, parler fort. Que plus personne ne l'attendait et elle n'attendait plus rien non plus. Quand le jour se levait, elle pleurait. Rarement désormais. Mais parfois, son cœur se serrait. Parfois, il lui manquait. Son rire aussi, alors elle riait plus fort. Parce que si ça ne l'avait pas tué, c'est qu'elle était encore plus forte que tout ça. Elle buvait la nuit, elle oubliait, elle oubliait ses manières, sa façon de paraitre correcte et ranger. Elle était ivre, ivre dans l'alcool, dans sa tête et dans sa vie. Elle était ivre de sa liberté, elle avait acquis cette facilité déconcertante de ne s'accrocher à rien ni personne. Dans la nuit, elle parcourait les rues en titubants. Elle a du laisser ses principes au fond des bouteilles. Sa dignité sur la terrasse d'a côté. Son cœur dans ses bras qui désormais serrait les bras d'une autre. Dans la nuit, elle avait son visage qui lui répétait que c'était terminé, que c'était sans retour possible alors elle avalé encore ces mots en attentant de les digerer. En attendant que ça s'estompe. Elle savait qu'elle n'aimerait plus, que si ça lui arriver, elle prendra ses jambes à son cou avant que ce soit trop pesant. Elle fuyait tout sentiments, elle se plongeait dans la folie de la nuit, dans le bruit des inconnus qui ris aussi fort qu'elle. Et dans le verre qui passait dans le fond de sa gorge, elle priait encore pour avoir compté, elle priait pour que dans quelques années elle reste un bon souvenir. Cul sec. Jusqu'à ce que les étoiles titubent aussi, jusqu'à son cœur soit anesthésié.
Demain, elle changerait de vie.