Mission n°2 : "Le soigner"

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- Je ne le répéterai qu'une fois : Où est Evans? Lui dis-je en détachant bien mes mots.

- Ah, oui, c'est vrai... Le garçon... soupira-t-elle, amenez-le!

A ces mots, deux hommes entrèrent en tenant chacun un bras de...

- Oh mon Dieu... dis-je dans un souffle.

Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas etre lui. Il était tellement différent que je mis deux bonnes minutes avant de le reconnaitre :

Son visage et son corps était parsemé d'énormes d'hématomes plus violets les uns que les autres, ses vetements étaient déchirés et son bras droit possédait une plaie ouverte qui commençait à s'infecter. Je dus accomplir un effort surhumain pour ne pas pleurer. Sans oublier la souffrance qui se lisait sur ses traits, mais aussi dans son regard. Quand il releva un peu plus la tete je me rendis compte qu'il avait meme le nez cassé. Nos regards se croisèrent, et rien qu'à ma vue, un sourire se dessina sur son visage meme si celui-ci lui arracha une grimace par la suite.

- Au moins, il est vivant, me dit ma conscience.

- C'est tout ce que t'as trouvé?!

- Oui, désolée...

- Tu ne me sers vraiment à rien.

- Pourquoi? fut la seule chose que je trouvai à dire.

- La réponse m'a pourtant l'air simple ; je veux que tu souffres.

- Mais, pourquoi?

- Tu es tellement... pathétique.

Sur ce, les deux hommes lachèrent Evans, le jettèrent dans la pièce et sortirent, suivit de près par Corine. Ne tenant plus debout, celui-ci s'effondra par terre, pendant que je me précipitai - nan, "jetai" serait le terme exacte - sur lui.

Comme il était face à terre, je l'assis dans un coin de la pièce (non sans difficultée).

- Sa va? Lui demandai-je.

- Quelle question stupide!

- Toi, c'est pas le moment.

- Je crois, oui.

- Evans, lui dis-je accompagné d'un regard lourd de sous entendu.

- Ok, ok! Sa ne va pas du tout... Contente?

- Oui, je voulais juste te l'entendre dire.

Pff. Je ne savais meme pas par où commencer. Les bleus... nan, ça attendra. Le nez... je préfère ne pas en parler. Alors, je décidai de commencer par le "trou" de son bras. Mais... Comment faire? Je n'avais aucun matériel à porter de mains. 

- Pff.

- C'est pas beau à voir, hein?

- Ce n'est pas ça le problème, Evans.

- C'est quoi alors?

- Je n'ai rien pour te soigner, et, vu que ç'à a déjà commencer à s'inffecter, tu pourrais finir avec une prothèse pour le restant de tes jours!

- Pas cool, grimaça-t-il.

- Ce n'était pas sensé l'etre.

Le secret de Lilas, tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant