Stupid Book » Louis Tomlinson

Chapitre 1 - Travail et rencontres

        «Tu es à l'heure!» Le patron me salue d'un signe de main et je lui souris poliment.

«Toujours.» Il hoche la tête et repose son regard sur son ordinateur.

Je m'assois à mon bureau et ouvre le premier manuscrit qui me tombe sous la main. Lire est relaxant, c'est une façon de s'échapper du monde réel et j'adore ça. Je veux ouvrir ma propre maison d'édition plus tard, j'espère qu'elle ne fera pas faillite comme les trois quarts d'entre elles.

«Bonjour.» je relève la tête et j'observe l'homme se tenant devant moi, visiblement gêné.

«Quoi?» Pourquoi un inconnu vient-il me parler? J'ai l'air d'avoir envie de lui parler, avec cette tête de -

«Je suis Tyler, le nouveau stagiaire» dit-il en me tendant sa main. Je hausse un sourcil et il retire sa main rapidement, et se racle la gorge. «Le patron m'a dit que vous alliez m'expliquer ce que je devais faire.»

«Il a dit ça?» Je m'écrie, indignée.

«Ouais.» Je grogne et claque mon livre sur la table. Qu'ai-je fait pour mériter de lire une autobiographie d'un groupe de gamins, plus de devoir expliquer son boulot à un stupide stagiaire? Moi aussi je suis une stagiaire, personne ne m'a rien expliqué et pourtant je suis la meilleure, pourquoi ne peut-il pas se débrouiller?

«Ok.» Une lueur d'espoir passe dans ses yeux. «Tu vas à ton bureau, tu prends le premier livre et tu lis. Si tu aimes, tu gardes, si tu n'aimes pas, tu jettes. Compris?» Il écarquille les yeux et hoche la tête. Mais il reste planté là. «Pas compris?»

«Si, si.» Il secoue la tête comme pour se ressaisir et il part après m'avoir fait un signe de main. Je soupire et m'enfonce dans mon fauteuil, mets mon livre de côté et commence le livre des 'one direction'. Et ça ne m'enchante pas du tout, mais je dois commencer à le lire parce que les vacances arrivent à grands pas et je n'ai aucune envie de les gâcher.

La façon dont le livre est écrit, dont les interviews sont fait n'est pas si mal, mais ce sont des célébrités qui parlent. Des personnes qui sont influencées par leurs agents et leur patron, et les célébrités plus populaires qu'eux ; je suis sûre qu'environ trois quarts -même beaucoup plus- de leurs paroles sont préparées à l'avance pour que les fans soient heureuses et pensent que leurs 'idoles' sont des saints, se préoccupant toujours du bonheur des autres. Mais elles feraient mieux d'ouvrir les yeux, une fois que les gens savent qu'ils ont de la notoriété ils font semblant avec tout. C'est bien connu, ils savent qu'ils sont beaux et populaires alors plus rien ne compte et ils font tout en pensant uniquement à eux. Je parle par expérience, les personnes populaires sont des ordures, sans exception.

Bref, j'en suis au quart de ce que je dois lire et j'en ai marre. Je dépose le livre sur mon bureau et me rends à la cafétéria pour me réveiller un peu.

«Est-ce que ça va?» je sursaute et relève la tête vers la voix qui m'a sorti de ma transe.

«Ouais.» Je me force à sourire au nouveau et à mon grand désarroi il s'assoit près de moi

«C'est intéressant, ton livre?» me demande mon collègue, et je me contente de le fusiller du regard. «Je vois,» rigole t-il. Il commence à prendre un peu d'assurance, c'est mieux qu'avant.

«Comment des milliers de filles peuvent-elles idolâtrer ces personnes, mon dieu..,» gémis-je en provoquant encore le rire de Tyler. «Ils affichent tous une tête de chatons alors que dieu sait à quel point ils sont imbus d'eux mêmes!» je m'exaspère devant l'état de non réaction des adolescentes d’aujourd’hui. Je les comprends, j'ai toujours été attirée par les mauvaises personnes aussi, mais quand même, il y a des limites quand il s'agit de se faire avoir.