Stupid Book » Louis Tomlinson

Chapitre 19 - Show et Coincée

        Je n'ai pas eu le courage d'argumenter avec Louis au sujet de ce soir et de cette histoire de concert. Peut-être que c'est parce que je suis fatiguée et totalement assommée, mais je ne me sentais juste pas d'attaque pour expliquer le fond de ma pensée, ce qui aurait sûrement fini en dispute de toute façon. Nous n'avons pas besoin d'une dispute maintenant, j'en suis fatiguée. J'ai toujours été du genre à défendre mon opinion, à être bornée et difficile, mais j'en ai fini. Si j'ai décidé de laisser tomber mes murs, ce n'est pas pour tout gâcher avec mon caractère de cochon. Même si c'est parfois dur de se contrôler.

Donc me voilà, habillée d'un chemisier blanc et d'un skinny jean noir, une veste par-dessus et perchée sur des talons, assez maquillée pour camoufler mon visage pâle et presque sans vie, bien coiffée et tenant mon sac principalement rempli de ma réserve géante de mouchoirs. Oui, je passe le plus clair de mon temps à me moucher d'une manière très glamour et donc oui, le bout de mon nez et rouge et donc oui, je dois appliquer de la crème dessus très souvent. Louis voulait s'en charger mais après m'en avoir fait littéralement mangé, j'ai décidé de prendre ça en charge. J'ai l'impression d'être niaise et inutile aujourd'hui, je suis sûre qu'il en profite.

"Ralentis, bon sang," je gémis en appuyant ma tête contre la fenêtre, pour éviter de regarder le compteur effrayant.

"Mon dieu, je n'ai pas acheté une Audi pour rouler à dix putain de kilomètres à l'heure sur une route déserte!" Grogne le propriétaire de la voiture, me faisant reconsidérer mes plaintes.

"Quand même," je grommelle, frottant le dos d'une main sur mon front.

"Tu te sens comment?" Louis change de sujet après avoir apparemment vu mon geste.

"Chaude."

"Ah oui?" Son ton devient espiègle et je grogne mollement. Cela n'a pas de sens, mais chez moi tout est mou quand je suis malade.

"Chaude de fièvre, imbécile," je clarifie les choses en fermant les yeux, essayant d'oublier mon mal de tête.

"Ça va, ça va, j'essayais juste de détendre l'atmosphère," le chanteur se défend et pour cela, je l'imagine en train de lever ses mains en l'air. À cette pensée je relève rapidement la tête et jette un coup d'œil sur le conducteur, qui n'avait en fait pas bougé d'un poil. Je m'enfonce à nouveau dans le siège passager en grognant, sous un petit rire de Louis. Espèce d'imbécile, j'ai eu peur pour rien.

"On est arrivé," annonce joyeusement l'imbécile en coupant le contact.

Je lâche un son bizarre et me détache, puis descends de la voiture. J'espère que Louis n'a pas remarqué que j'ai failli me prendre le toit dans le front. Cette Audi est basse, vous savez.

J'observe rapidement les lieux et malgré mon état je peux entendre les fans crier à l'avant du bâtiment, faisant courir des frissons sur ma peau. J'attrape le bras du garçon et le laisse me guider jusqu'à la porte arrière. Il fait plus frais qu'à l'extérieur et le bruit de fond des fans est remplacé par des rires, surtout par un rire tonitruant que je reconnais bien.

"J'amène une revenante!" Louis annonce gaiement en fermant la porte derrière nous, me poussant doucement sur le canapé en cuir, à côté d'Harry.

"Attends, Amanda au concert des One Direction? C'est un événement historique les gars!" S'exclame ce dernier en passant un bras par-dessus mes épaules.

Tous les membres du groupe se comportent d'une façon niaise et câline avec moi, à tel point je soupçonne Louis de les avoir informé de mon état plus doux que d'habitude. Une belle brochette d'insupportables traîtres, uh?

"Contre mon gré, d'accord?" Je laisse tout de même échapper un petit rire, parce qu'ils sont tous autour de moi comme si ils parlaient et essayaient de faire rire un enfant. En temps normal je serais énervée, mais je n'ai pas cette force.