Ils furent emmenés après plusieurs minutes de marche dans de long couloirs interminables et de plusieurs ascenseur, le tout, sous la surveillance constante des soldats et de PA-UL, devant une grande porte, de près de six mètres de haut. PA-UL frappa et la porte s'ouvrit. Toutefois, il leur ordonna de ne pas bouger et entra seul dans la pièce se trouvant derrière la porte, une pièce qui semblait n'avoir rien à envier à la nef d'une cathédrale. La porte se ferma derrière PA-UL, les laissant dans un silence glaçant, surveillés pas les soldats. Ils ne parlaient pas. Lee-NA et Mohamed avaient été placés devant et Bernard se trouvait derrière, à côté de Clara. Lee-NA finit par lâcher, amère et triste :
«Bon... je crois qu'on ne va pas s'en sortir ce coup-ci, c'est désespéré. Le maître suprême ou je ne sais quoi va continuer ses horreurs.»
Ils ne surent quoi répondre. Mohamed tenta de la rassurer :
«Allez Lee-NA, on va réussir, ressaisis toi ! Si toi tu abandonnes, qu'est-ce qu'on va faire ?
- Mais c'est fini ! On a aucun moyen de partir ! Et si vous mourrez devant moi, je ne m'en remettrais pas.
- Nous non-plus, s'il t'arrivais quelque chose. Mais il ne va rien t'arriver, tu sais pourquoi ?»
Lee-NA, de plus en plus anxieuse, le regarda longuement avant de demander, la voix tremblante :
- Pourquoi ?
- Car tu es la meilleure Lee-NA.
- Merci, mais la meilleure personne au monde c'est toi, Mohamed.»
Bernard ressenti un soupçon de jalousie, mais était plus préoccupé par son futur que par leur petits compliments. Mohamed s'approcha doucement de Lee-NA et la serra dans ses bras avant de se remettre l'un en face de l'autre. Il répondit :
«Lee-NA la meilleure.
- Mohamed le meilleur.»
Et elle l'embrassa. Après une seconde de surprise, Mohamed lui rendit son baiser. Ils auraient voulu rester ainsi pendant des jours mais au même moment, la porte se rouvrit. PA-UL en sorti. Il regarda le nouveau couple avec un air dégoûté pendant quelques secondes avant de leur dire ;
«Allez-y, tout le monde.»
Ils entrèrent, escortés par les soldats, tandis que PA-UL, à contrecœur semblait-il, restait derrière la porte, qui se ferma quand ils furent passés. Comme ils l'avaient entrapeçu plus tôt, la salle était titanesque. Une sorte de brume y régnait, le tout baignant dans une atmosphère bleue. Au fond de la salle se trouvait une sorte de grand sarcophage d'un noir de jais avec une lumière bleue éblouissante en son centre. Quand ils furent arrivés, une grosse voix grave et synthétique en sortit :
«Alors comme ça, c'est vous qui avez tant de fois mis en échec mes troupes ? Je dois avouer que je suis étonné, mais sans savoir si celà est positif ou négatif. Deux soldats, un robot concierge et... tient ! Il me semble vous avoir déjà vu vous.»
Bernard afficha un regard étonné, tandis que les trois autres, dont Lee-NA et Mohamed qui ne se décollaient plus, se tournaient vers lui. Il demanda, sceptique :
«Si j'avais rencontré quelqu'un dans votre genre, je m'en serais souvenu.
- Vous ne m'avez pas rencontré ainsi, mais je me rappele clairement vous avoir parlé sur Gliese. Bernard Berthieux ! C'est celà. Le sauveur, le fameux sauveur de cet idiot de Murainan'Ta.»
Et le sarcophage se tu, comme pour réfléchir. Clara saisit l'occasion pour demander à vive voix :
« Ça vous sert à quoi toutes ces conquêtes ? C'est une revanche sur les organiques, en bon robot que vous êtes, comme votre toutou, PA-UL ?
- Vous n'avez pas écouté. J'ai dit avoir rencontré votre amis sur Gliese et vous me dites que je suis un vulgaire robot, en osant le comparer à PA-UL, ce fou furieux ? Redites-moi ça en face, soldate.»
Et le sarcophage commença à s'ouvrir dans un grincement long et bruyant. Un épais nuage de fumée en sortit et rempli la salle. Derrière la fumée, une silhouette commençait à bouger.
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L'ascension fulgurante d'un simple employé de bureau -Tome 1- [Terminé]
Science FictionBernard Berthieux est ennuyeux. Il le sait et s'en satisfait. Pourtant, il va bientôt devenir contre son gré bien plus intéressant que n'importe qui dans la galaxie ! Entre jeux politiques et menace galactique, sa vie morne va changer du tout au tou...