Chapitre 63

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PDV Zoé

Appuyé sur la portière, je ne bouge pas alors que Scott monte côté conducteur. Je reste là quelques instants à me demander ce qu'il vient de se passer. Il vient réellement de s'arrêter, juste comme ça ? J'espère que c'est une putain de blague, parce qu'honnêtement, ça ne me fait pas rire. J'ai toujours su qu'il était lunatique, pourtant je pensais qu'il y avait tout de même des limites. Faut croire que non.

Résignée, je finis par monter moi aussi dans la voiture. Pourtant il ne démarre pas. Il reste planté là, les mains sur le volant, le regard dans le vide.

Et puis dans un élan de courage, je me décide à briser le silence environnant. Parce que j'ai une question. Et j'ai besoin d'en avoir la réponse. Ce n'est pas seulement la vouloir, c'est un réel besoin, presque vital.

- Scott ...

Il ne me répond pas, mais je ne me décourage pas. Au bout de quelques instants, ses yeux rencontrent les miens, signifiant qu'il m'écoute.

- Toi et moi... qu'est-ce que l'on est ?

PDV Scott

Je la regarde, assise dans ce siège, portant ma veste dans laquelle elle nage. Les joues rouges et les cheveux en bataille de ce qui vient de se produire. J'ai juste envie de lui sauter dessus pour voir comment elle réagirait si j'allais plus loin. J'ai adoré. Non, plus, je me suis délecté de chacune de ses réactions lorsque je la touchais. Et ses mots. « Il n'y a que toi ». J'ai voulu qu'elle dise ça, mais au fond, j'aime me persuader qu'ils sont vrais. Que seul moi peut la toucher ainsi et lui faire ressentir autant de chose.

Pourtant je n'ai pas été plus loin. Alors que son corps entier me criait de le faire. Le mien aussi par la mienne occasion, et il me le cri toujours. Mais je ne peux pas. Être égoïste à ce point, je me l'interdit.

Je ne peux pas être avec elle. Je pourrais trouver toutes les excuses du monde, nous sommes trop différents, pas du même monde... mais au final je sais très bien quelle est la vraie raison. Si Matt semble prêt à faire fis de celle-ci pour Lucy, même si il n'est pas prêt à l'admettre, ce n'est pas mon cas. Je ne pourrais jamais oublier. Je ne dois pas oublier.

J'ai crée ma carapace, et si elle a la possibilité de la briser quand bon lui semble, or de question de cela soit définitif.

Pourtant, je ne peux m'empêcher d'être attiré par elle. Je ne peux m'empêcher de la vouloir, alors que je refuse de l'avoir. Mais si je ne l'ai pas, je ne veux qu'aucun autre ne puisse la posséder. Elle est à moi.

Sa question, je l'entends. Mais je n'en ai pas la réponse. Car elle résume toute la complexité de notre relation. Nous ne sommes pas rien. Mais nous ne serons jamais un « nous ». Alors je réponds la seule réponse qui s'expose à moi.

- Il n'a pas de réponse à cette question.

Elle ne me réponds pas, parce qu'au final je suis sûre qu'elle comprend cette réponse.

Après quelques instants de silence, je démarre la voiture et nous ramène rapidement sur la route. Le trajet se fait en silence, mais il n'est pas gênant. Il est juste là.

A quelques minutes d'arriver à la maison, je me demande comment elle va réagir devant les autres. Parviendra-t-elle a être heureuse devant les autres, à faire la fête ?

Car il est évidant qu'ils ont organisé une fête surprise. Ça m'étonne même qu'elle n'y est pas pensé. Elle a vraiment cru qu'ils avaient tous oublié quel jour on est ? En plus, ils ont pas été franchement discret niveau organisation.

On parie bad boy ? - Bad Boy Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant