Recueil d'OS Nalu [en pause]

Âmes en peine

Bonjour ! Je voulais tout d'abord dire que je me suis inspirée d'un OS Phan (entre deux Youtubers anglais) s'appelant "Say you won't let go" écrit par usernamePhan04 dans son livre "Phan Oneshots". Si vous voulez lire cet OS, sachez qu'il est en anglais ^^

Aussi, il y a des mentions de suicide. Si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, ne lisez pas cet OS. Et surtout, si vous songez vraiment à commettre l'irréparable, s'il vous plaît parlez-en à quelqu'un, faites-vous aider. Vous allez vous en sortir.

Natsu avait perdu goût à sa vie. Sa petite amie l'avait quitté et avait raconté d'horribles mensonges à leur groupe d'amis. Elle avait dit qu'il la frappait, qu'il l'insultait sans cesse, qu'il abusait d'elle.

[Flashback]

Natsu rejoignit son groupe d'amis dans leur coin, dans un petit parc, à l'ombre sous un saule pleureur majestueux. Ses amis le regardaient d'un œil mauvais. Son ex-petite-amie se tenait derrière tout le monde, un sourire sadique collé au visage.

« Salut ! fit celui aux cheveux roses.

- 'Lut... lui répondit Gray, le seul décidé à lui répondre.

- Pourquoi vous me regardez mal ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

- Fais pas l'innocent ! C'est horrible ce que t'as fait à Lisanna !

- Qu'est-ce que je lui ai fait ? C'est elle qui m'a quitté !

- Heureusement qu'elle t'a quitté ! Après tout ce que tu lui as fait subir ! rugit Erza.

- Tout ce que je lui ai fait ?

- Tous les coups que tu lui as donné ! Ses bleus ne sont pas apparus comme par magie ! Elle était en pleurs quand elle est venue nous voir hier soir ! Elle t'aimait et toi tu la frappes et tu l'insultes de tous les noms ! expliqua celle aux cheveux rouges, serrant les poings, semblant prête à frapper le rosé.

- Il y a un gros malentendu ! Je n'ai jamais levé la main sur elle ! »

Natsu eut beau raconter sa version des faits, personne n'y crut.

[Fin Flashback]

Tout le monde l'avait rejeté. Personne ne l'avait cru, personne n'avait voulu voir que sa version était véridique.

Il se disait qu'il n'avait plus rien à perdre. Que sa vie avait été tellement gâché qu'elle ne valait plus la peine d'être vécue. Il avait décidé de disparaître. Il allait se jeter du pont le plus haut de la ville. Ce n'est pas comme si quelqu'un allait l'empêcher de mettre fin à sa misérable vie.

Il avait attendu le soir, jusqu'à l'heure où le Soleil avait presque entièrement disparu du ciel, laissant place à la Lune. Il se promena une dernière fois dans la ville, se rappelant une dernière fois les chemins qu'il prenait pour aller à tel ou tel endroit.

Enfin, il arriva sur le pont. Il en traversa la moitié puis s'arrêta pour observer la vue. Il effleura la barrière du bout des doigts. Bientôt, il allait passer derrière elle et son existence sera rayée de la surface de la Terre.

Il inspira un grand coup, et vérifia autour de lui.

Il n'y avait personne. Personne n'allait l'empêcher de commettre l'irréparable. Personne n'allait le sauver. Et il n'allait manquer à personne.

Il enjamba la barrière, regarda sous ses pieds le fleuve s'écoulant paisiblement et fut pris d'un vertige. Une fois qu'il aura sauté, plus aucun retour en arrière ne sera possible.

Il ferma les yeux et inspira à nouveau un grand coup, comme pour se donner du courage.

Finalement, il sauta. Des larmes de soulagement perlèrent aux coins de ses yeux. Enfin il allait être en paix. Enfin il n'aurait plus à subir les regards emplis de haine de ses soi-disant amis, ni celui démoniaque de son ex-petite-amie.

Mais il ne se sentit pas entrer en contact avec l'eau fraîche se déplaçant doucement grâce au courant. Non, il se sentit atterrir sur de l'herbe, comme posé délicatement. Il ouvrit ses yeux embués de larmes et vit qu'il était en effet allongé dans l'herbe.

Sa vision devint nette et il aperçut une silhouette féminine du coin de l'œil. Il tourna son regard vers cette silhouette et vit une femme mince, à la peau translucide, aux cheveux blonds et aux yeux bruns. Ses yeux étaient si chaleureux qu'ils réchauffaient le cœur blessé de Natsu.

La femme prit la parole d'une voix douce :

« Dis-moi, pourquoi as-tu sauté ?

- Ma petite amie m'a quitté, mes amis m'ont tourné le dos...

- La vie est trop belle, et surtout trop courte, pour la gâcher. Tu t'en sortiras, ne t'inquiètes pas. Tu n'en seras que plus fort. Je t'en prie, ne fais pas la même erreur que toi...

- La même erreur que toi ? Mais tu...

- Oui, je ne pouvais plus supporter la douleur dans mon cœur. Mes parents me haïssaient, mon petit-ami me tuait à petit feu, mes amis m'ont trahis... J'ai fait l'erreur de me jeter de ce pont pour mettre fin à mon supplice. Depuis ce jour je hante ces lieux, sauvant les malheureuses âmes voulant commettre l'irréparable en sautant du pont. »

Le discours de l'être surnaturel émut le rosé. Il était sincère, et empli de remords.

« Dis-moi, commença Natsu. Pourrais-je connaître ton nom ?

- Les fantômes des personnes qui ont mis fin à leurs jours d'eux-mêmes oublient tous leurs souvenirs. Ils ne se souviennent que de leur douleur. Mais je m'appelais Lucy, je crois, lorsque que j'étais vivante.

- Lucy... C'est un beau prénom !

-Merci, dit-elle en souriant. Et toi, comment tu t'appelles ?

- Natsu... »

Les deux discutèrent toute la nuit, appréciant la compagnie de l'autre. Natsu se sentait bien, il lui confiait ses pensées les plus sombres, ce qui causait sa douleur. Lucy, quant à elle, était heureuse de pouvoir parler à quelqu'un. Elle n'avait pas eu de contacts avec une autre âme depuis des lustres. Avec le rosé, c'était différent. Elle regrettait vraiment de ne plus être en vie, elle aurait aimé rester avec lui.

Le Soleil commençait à peine à se lever. Lucy, en le remarquant, s'affola :

« Natsu... Le Soleil se lève, je vais devoir partir...

- Non, Lucy ! Je t'en prie, tu es la seule qui a accepté de m'écouter !

- Ne t'inquiètes pas, je resterai près de toi, je veillerai sur toi. Une fois la nuit tombée, nous pourrons nous revoir. Je te rappelle que je suis un esprit, je ne peux vivre librement que la nuit. Nous nous reverrons. Ne t'inquiètes pas... »

Lucy disparut. Natsu paniqua, et crut une seconde qu'il avait tout imaginé. Mais il sentit une pression sur son épaule. Il tourna sa tête mais ne vit personne. Il sut que c'était la femme à la peau pâle qui était toujours près de lui. Son cœur paniqué s'apaisa. Il savait qu'une fois la nuit tombée, il retrouverait la femme qui l'avait sauvé.