TU ES TOUT POUR MOI

Chapitre 4

Je retrouve enfin Bordeaux, mon studio et finis mes études. La colère qui me tenait au ventre depuis la lecture du testament fût pour moi comme le charbon d'un train, mon énergie. Cela me permis de finir première de ma promotion. Grâce à mes excellentes notes j'avais le choix de mon affectation.

Je décide de partir pour les Dom-Tom. Rien ne me retiens en France, même si Berthe a tout fait pour que je trouve une famille en la présence de Marcel et ses fils. Vraiment rien ne me ferai rester.

Quelques jours avant mon départ, pour la Réunion, je décide d'aller me recueillir une dernière fois sur la tombe de Berthe et son époux.

Bien que je l'ai pas connu je sais quel homme merveilleux il était. Berthe m'en a souvent parler; nous nous serions bien entendus.

Je dois trouver quelqu'un pour entretenir la sépulture, à plus de dix mille kilomètres je ne pourrais le faire.

J'arrive au cimetière et comme à chaque fois je retire les fleurs fanées que je remplace par des roses blanche que j'ai acheté chez la fleuriste du village. Je m'accroupis devant la pierre tombale et me met à parler à Berthe, je lui raconte les derniers événements de ma vie et surtout mon prochain départ. C'est peu être ridicule de parler à une pierre, mais cela m'apporte un moment de plénitude. Le gardien  du cimetière, ne me reconnais pas, il se dirige vers moi et m'invite à quitter les lieux.

- Mademoiselle? Mademoiselle? Je vais fermer le cimetière.

Je pose une mains sur la pierre, embrasse l'autre que je pose aussi sur la sépulture glacé par le vent du nord. Je me lève. J'essuie mes larmes et  me dirige vers  la sortir la tête entré dans mes épaules.

- Jennifer? C'est toi bien toi, Jennifer m'interpelle le gardien, le vieil Angel.                                      
   - Oui.

Mon regard troubler par les larmes, je ne reconnu pas tout de suite, Angel le gardien du cimetière et bedeau.

- Ma belle tu es revenue au pays? Dit-il un grand sourire sur son visage marqué par les ans.

- Non Angel je suis venue dire Adieux à Berthe. Je pars dans une semaine pour les Dom-Tom. Angel je peux te demander un service.
- Oui ma belle demande, si je peux je le ferais dit-il doucement, presque à voix basse pour ne pas troubler le sommeil des morts.
- Je vais partir comme je viens de te le dire et ne pourrais entretenir la tombe de Berthe  et François. Pourrais tu t'en charger pour moi où trouver quelqu'un? La fleuriste doit mettre des fleurs fraîches toutes les semaines, des roses blanche, pour son anniversaire et un le vingt juin , des roses rouges en souvenir de notre rencontre. Je voudrais juste que tu veille à ce que ce soit fait.
- Oh ma belle, ce que tu me dit me brise le coeur, non pas pour l'entretien de la sépulture, je le ferais; mais que tu partes me brise le coeur, j'avais espoir que tu revienne au pays, t'installer au domaine. Marcel l'ouvre de temps en temps, mais...Je dois t'avouer que parfois je passais près de Beauregard, espérant t'entendre jouer du piano pour Mme Berthe. Lâche t-il des trémolos dans la voix.

Je ne peux qu'être flattée par ces mots, je m'approche d'Angel et le serre dans mes bras. Perdu dans les bras du vieil homme, je revis les leçons de piano partagé avec Berthe, c'est elle qui à été mon professeur, bien que je ne sois pas un prodige du piano, grâce à ses cours je me débrouille . Angel s'empourpre comme un jeune premier, peu habituer à  tant de démonstration, s'en est encore plus touchant.

- Viens à la maison, Simone sera contente de te voir, dit le vieil homme.
- Non Angel, je ne veux pas déranger, répondis-je.
-Mais tu ne dérange pas et puis si Simone apprend que je t'ai vu et que je ne t'ai pas invitée elle va me tue. Tu ne veux pas ma mort sur ta conscience? Dit-il en riant.
- Oh mon Dieu! Non!