Chapitre12

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La nuit est tombée quand Jeanne rentre enfin de sa promenade, elle dépose ses chaussures sur le seuil de la porte et monte à l'étage. Pas un regard pour moi, pas un mots pouvant me rassurer sur sa journée. Je me précipite vers elle, mais trop tard, elle s'enferme  dans la salle de bain, me claquant la porte au nez. Comme un enfant esseulé je m'assoie devant la porte et attend qu'elle  finisse sa douche.

N'ayant eu le temps de préparer ses vêtements de nuit, Jeanne quitte la pièce entourée d'un brouillard de vapeur, vêtue d'un drap de bain qui la couvre à peine. Je faillis perdre la vue, bien que camouflée par la serviette, mais suffisamment longue pour cacher ses jambes fines et interminables malgré qu'elle soit bien plus petite que moi. La serviette trop petite, laisse deviné la naissance de ses seins voluptueux de sa généreuse poitrine. Qui aurai pu soupçonnez un corps de déesse sous les vêtements informe qu'elle porte à longueur de temps. Elle passe devant et regagne sa chambre en m'ignorant.

Cette nuit plus jamais mon sommeil  fut rempli d'images érotique, la voyant partout, son corps nu. Je la touche, la dévore, lui prends un sein dans une main et aspire l'autre, couvre son corps de tout mon poids. Je lui fais l'amour comme jamais je n'ai aimé, lui arrachant des cris d'extase, à chaque fois que je pénètre son jardin du plaisir, marquant de mes empreintes chaque centimètres de sa peau. Je suis plus fou que n'importe quel fou, c'est en sueur le glaive ériger que je me réveille, mes yeux  hors des orbites, cherchant dans mon lit celle que a troublée ma nuit comme toutes les autres, depuis qu'elle entrée dans ma vie. Mais chaque réveil est aussi douloureux que cette vérité qui me frappe. Je suis seul désespérément seul dans ce grand lit et la chaleur  de cet amour nocturne est vite  remplacer par la fraîcheur du matin.

Cela fait une semaine que Jeanne ne m'a adressé la parole, une semaine qu'elle joue au chat et à la souris, quittant la pièce dès que j'y entre. Elle prépare ses plats et pars s'enfermer dans son étable. Elle  disparaît des journées entières et reviens avec des légumes, j'aimerais la suivre, mais elle part au aurore, jamais la même heure, ce  doute t-elle de mon intention? Que fait-elle? Où va t-elle?

Le dimanche arrive enfin, avec lui la visite de Laurent amenant les affaires de Jeanne, enfin revenus d'un voyage à la Réunion. J'espère de bonne nouvelles, pressé de retrouver ma vie d'avant, mais surtout  de guérir de cette maladie qui me ronge chaque nuit.

- Salut vieux frère, je suis content de te voir, allez viens me donner un coup de mains pour décharger! Crie le jeune homme en sautant du camion et tombant dans mes bras.

- Laurent vieux frère, dis-je répondant à son accolade.

- Allez sister vient embrasser ton frère ajoute t-il à l'attention de Jeanne, les yeux rieur.

- Te fatigue pas Laurent, nous sommes entre nous pas la peine de jouer la comédie du frangin, dit-elle laconiquement. Il y a du nouveau?

- OK! Je vois, il y a comme de l'orage dans l'air, je dois m'inquiétè? demande Laurent, ses yeux passant de l'un à l'autre.

- Non lâche Jeanne.

- Oui! Répondis-je.

Jeanne est entrée dans la maison, nous lui emboîtons le pas, Laurent saisit une chaise et s'y assoit.

- Très bien, je vous écoute dit-il dans un soupir.

- Il n'y a rien à dire, répond sèchement Jeanne de but en blanc, se lève et quitte la pièce. Elle se réfugie dans son antre, fait d'histoire de chaleur et douceur ou seul l'essence de bois l'apaise.

- Mike??  demande Laurent d'un ton plus qu'autoritaire.

Et de raconter les derniers événements, mes colères, mes coups de gueules, depuis une semaine. Les disparitions de Jeanne rentrant chaque soirs un peu plus tard, comme si elle attendait que je dorme pour entrer.

TU ES TOUT POUR MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant