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justine.

« C..Comment ça partie ? De qui..?
- Elle est partie tout à l'heure, je pensais qu'elle irait faire un tour mais elle prend toujours son vélo pour ça.. Elle est partie à pied juste après ton départ.. Il y a quelques heures de cela maintenant..
- Vous avez prévenu la police ?
- C'est 48h pour une disparition.. Et même de notre côté, c'est trop tôt pour dire qu'elle a disparu..
- M'enfin toi comme moi on sait ce qui peut se passer dans sa tête ! Me dis pas que tu t'inquiètes pas pour elle !
- Si, évidemment.. C'est ma petite sœur mais.. Elle va finir par revenir, elle revient toujours. D'habitude.. »

Je me mis à sangloter. Et si je la perdais..?Encore en appel, je l'harcelai de message en espérant qu'elle me réponde, mais rien.

Je préférai raccrocher.
J'essayai de l'appeler aussi, une bonne dizaine de fois je dirais.. Mais rien. Sa messagerie encore et encore, et encore.

Je sortis prendre l'air. L'air était si frais.. Elle risque de tomber malade facilement..

Je m'assis sur le petit muret qui donnait vue sur les montagnes. Ces mêmes montagnes que je regardais quand elle m'a déclaré sa flemme. Ça me parait si loin mais dans un sens, c'est encore si frais dans mes souvenirs..

Je reçus un message d'elle. Elle va bien.. Elle est.. Perdue ? Je lui proposai directement de venir la chercher, mais à nouveau aucune réponse..

Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais.. J'ai directement imaginé le pire. Sûrement mon imagination.. Mais ça me tuait. Horriblement, je vous jure !

Ma vision se troublait doucement alors que je l'imaginais venir près de moi, me prendre dans mes bras en me murmurant que tout allait bien, comme à chaque fois..

Mais j'attendis bien.. Trois heures dans le froid. Et je n'avais plus aucune nouvelle d'elle. La nuit était bien noire, dehors. Où allait-elle passer la nuit ?

« J.. Justine ? »

Cette voix. À ce point, je ne savais même plus si c'était mon imaginaire ou si c'était la réalité. Je me retournai brutalement, et..

Elle était là. Fatiguée mais toujours aussi magnifique.

Je sautai du petit mur en pierre et vint la prendre dans mes bras aussi fort que je le pus.
On chuta toutes les deux.

Plus jamais je ne la laisserais partir.

Je mis ma tête dans son cou avant de me mettre à pleurer juste un peu plus fort. Du mieux qu'elle pouvait dans la position où elle était, elle caressait doucement mes cheveux en me répétant que ça allait.

« Ne refais plus jamais ça.. S'il.. S'il te plaît..
- D'accord..
- Promets-le moi..
- Je te le promets. »

Je la regardai. Elle avait l'air encore plus mal que tout à l'heure et tout ce que j'avais trouvé à faire, c'était lui faire promettre quelque chose que nous savons elle comme moi, qu'elle ne pouvait tenir.

Elle me rejoignit dans mes sanglots et on s'embrassa. C'était vraiment le baiser le plus triste de toute ma vie. Dans l'herbe encore humide, les étoiles brillaient rendant tout ça bien plus émouvant. La fatigue se reflétait dans ses yeux alors je m'empressai de l'emmener chez moi pour dormir.

Je prévins sa sœur qu'elle était chez moi et qu'elle rentrerait demain, pendant qu'elle prenait un bain. Ma mère n'avait rien contre le fait qu'elle dorme là, puisqu'elle l'aimait beaucoup.

Elle ressortit avec seulement le legging et le sweat que je lui avais donné. Je porte des habits plus petits qu'elle à l'habitude, donc j'avais peur que ça je lui aille pas, mais il lui allait très bien, peut-être un peu trop.

Elle s'approcha de moi.

« Tu portes un soutien-gorge ? »

Elle me regarda, choquée. Elle répondu, pensant que je plaisantais :

« Évidemment, pourquoi ?
- Je veux voir un truc. »

Je soulevais doucement mon haut qu'elle portait avant de regarder doucement son torse. Ses côtes étaient horriblement visibles. Lorsqu'elle remarqua ce que je regardais, elle baissa rapidement le sweat de force.

« Est ce que tu manges bien ces derniers temps ? »

Elle soupira.

« Tu comptes faire la maman poule ?
- S'il le faut, oui. Je m'inquiète pour toi. »

Elle recula, sûrement vexée.

« Pourquoi tu t'inquiètes pour moi ? J'ai toujours été comme ça, ne l'as-tu jamais remarqué ?
- Pourquoi tu fais ça..? Pourquoi te faire tant de mal..?
- On ne t'a jamais dis que de répondre à une question par une question était mal polie ?
- Tu viens de le faire.
- Oui mais moi c'était réthorique. »

Elle attrapa doucement mes poignets, et les tourna vers le plafond.

« Qui es-tu pour me juger ? Regarde, elles sont peut-être anciennes mais ne crois pas que je les vois pas.
- J'assume ce que j'ai fais dans le passé. Et j'avais des raisons de faire ça.
- Tu n'as perdu personne.
- J'ai perdu mon frère.
- Il n'est pas mort.
- Je crois que ça aurait été mieux pour lui.. »

Elle remarquait qu'elle avait touché à un sujet sensible puisque je commençai doucement à pleurer.

« Quand j'ai perdu ma sœur.. J'aurais juré que plus jamais je ne verrais le soleil se lever. J'étais dans une telle dépression, au bord du suicide à chaque seconde.. Et puis.. J'ai rencontré une fille.. Qui m'a sortit de tout ça..
- J'ai du m'en sortir seule et je m'en sortirais toujours bien mieux seule. Tu ne peux pas comparer deux histoires si différentes. »

Elle continuait à jouer avec mes poignets en effleurant doucement mes anciennes cicatrices.

« Tu es la plus forte de nous deux, c'est normal que tu t'en sortes seule. »

Elle me serrait juste un peu plus fort. Juste assez pour me rapprocher, et m'embrasser. D'abord doucement, avec la légèreté et l'amour d'un premier baiser. Puis, c'est devenu de la passion. Passionnant, intense, profond, le genre de baiser qui ne s'arrête jamais pour notre amour. Le genre de baiser où ce n'est pas l'union de nos lèvres mais de nos cœurs, le genre de baiser où nous ne sommes qu'un.

Elle tirait doucement sur mon haut alors que je l'enlevait. Elle me contempla quelques secondes avant de m'embrasser à nouveau. Elle retira mon soutiens-gorge doucement, avec la maladresse d'une fille qui n'en portait supposément que très peu, ou depuis peu de temps. Elle lâcha ma bouche pour déposer des millions de baisers dans mon cou.

Elle y laissa même quelques marques.

Elle descendit de plus en plus, avant d'arriver au niveau de ma poitrine. Elle la mordit légèrement. Je trouvais ça bizarre au début, mais ça c'est avéré extrêmement plaisant. Elle y laissa le même genre de marque que dans mon cou, elle jouait avec mes bouts de chairs.

Elle retira elle-même son sweat et j'enlevai son soutiens-gorge avec une habilité telle. Je suçotais légèrement le bout de ses seins alors que je la voyais se cambrer.

Je retirai son pantalon (j'étais déjà en culotte vu que je dors comme ça, pour rappeler). Je fis descendre ma langue de son torse jusqu'à son bas ventre.

Eh, vous savez ? C'est le genre de choses où on préfère garder la suite des détails pour nous.

lonely girlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant