lonely girl

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justine.

Je commençai a préparer mon sac pour les cours quand je recevais un message.

greve de bus ajd, je reste chez moi ou tu veux bien secher pr quon passe la journée ensemble ?
/direct viens mdrr
jarrive

J'attendis quelques minutes avant de voir débarquer en furie une petite tête blonde.

« Dis donc, tu m'as l'air de bonne humeur aujourd'hui ?
- J'ai ''pas cours'' grâce à la grève des bus, sérieux comment ne pas bien allé ! »

Je ris légèrement.

« Tu as raison. »

Elle me sourit avant de venir s'asseoir avec moi sur le lit.

« J'ai envie de te faire quelques petits trucs pour fêter ça..
- Pas maintenant ! Ma mère est à côté.. »

Je rigolais alors qu'elle embrasait mon cou. Ma mère surgit comme de nul part.

« Je v- Oh bonjour !
- Bonjour madame..!
- Bref.. Hum, je disais ! Je vais au travail, à ce soir Juju.
- À ce soir maman.. »

Elle était toute rouge d'avoir été prise sur le fait. J'étais juste gênée, mais c'est ma mère après tout. Une fois ma mère partie, elle se tourna vers moi avec un sourire farceur.

« Juju ? Vraiment ?
- Rah ça va..
- Juju d'amour.. Ça sonne bien..
- Seul ma mère a droit à le dire.
- Je vais me gêner. »

Un air de défi sur les lèvres. Des lèvres que j'attrapais avec les miennes, au passage, dans un baiser sensuel et chaud.

« Je t'aime.
- Je t'aime aussi. »

Elle se colla contre moi.

« Bon.. Une journée complète rien que toi et moi.. Pourquoi ne pas partir loin ?
- Le premier jour de cours, partir en vacances ? T'es vraiment une drôle de fille toi !
- C'est pour ça que tu m'aimes, non ?
- C'est vrai.. »

C'était si bon d'être avec elle, ça faisait si longtemps que je n'avais pas autant souri, surtout avec elle, nos fous rires étaient devenus de vagues souvenirs pour moi. On avait tout pour être heureuse, l'amour, la joie, la légèreté et l'amitié. La confiance, aussi. C'était magique. Ça l'est toujours, d'ailleurs.

Surtout qu'en ce moment, c'était vraiment dur. J'avais l'impression de tout faire de travers dans ma vie. Alors.. Elle était là. Malgré ses problèmes bien pires que les miens, elle était toujours là pour moi. Et c'était magique, je ne cesserais de le dire encore et encore, de le crier sur tous les toits. Mon dieu, je l'épouserais si j'en avais l'âge. Elle rendait ma banale vie juste un peu meilleure. Et c'est pour ça que c'était génial.

On partit en vélo, on roula, jusqu'à en avoir les chevilles enflées et les bras fatigués, on avait roulés toute la matinée à pleine vitesse sans s'arrêter, on avait l'impression de voler, de rejoindre les avions pour partir très très loin, comme si des palmiers pouvaient apparaître à tous moments.

On arrivait dans un endroit génial. C'était.. Époustouflant. C'était un lac dans les montagnes, il n'y avait rien ou presque à des kilomètres. Tout était si calme.

Elle jeta son vélo et commença à retirer ses habits, avant de plonger dans l'eau.

« Bon, tu viens ? »

Je lui souris et je la rejoignis. On était début novembre et il faisait encore incroyablement chaud, du genre plus de 15 degré. L'eau aussi était très chaude, bien plus qu'on aurait pu le penser.