Ainsi soit-il [Terminée]

1. La mafia

Son souffle était erratique, sa gorge en feu, ses poumons vides. Il trébucha sur une pierre non alignée, s'écorchant les mains sur le sol. Malgré le bruit de tambour que faisait ses tempes, l'enfant entendit tout de même les cris des hommes qui le pourchassaient. Tout ça à cause d'un « don » qu'il avait, celui des classements.

Son pouvoir n'était pas très efficace, car il devait connaitre les personnes pour les ranger et un ordre ne durait guère longtemps. Cependant, un pouvoir est un pouvoir, quel que soit son utilité et il appartenait à la mafia, comme la règle le veut.

Futa se redressa et reprit sa course effrénée, avant qu'une gigantesque explosion ne fasse lever un immense mur de poussière. Aussitôt, des bras l'encadrèrent et l'empêchèrent d'hurler. Le jeune garçon fut emmené dans un recoin et se débattit jusqu'à ce que la poussière retombe. Là, ce qu'il vit le stupéfia. Les hommes qui le pourchassaient, cherchaient. Il se retourna et croisa le visage d'un jeune homme. Il était brun, avec des cheveux en bataille et des yeux noisette. L'adolescent lui fit un rapide sourire avant de reporter son attention sur les mafieux.

Ils attendirent longtemps avant que les hommes ne partent. Quand ce fut le cas, le jeune adolescent sortit de sa cachette et aida Futa. Ensemble, ils se dirigèrent vers une plaque d'égout et y entrèrent. Le plus âgé prit aussitôt un chemin, tournant, ne ralentissant que pour laisser le temps à l'enfant de le rattraper. Après une demi-heure de marche, le jeune homme attrapa la main de l'enfant et traversa littéralement un mur, les menant dans un nouveau couloir.

L'atmosphère y était différente, les lumières sur le mur étaient faites de flammes étranges. Les deux protagonistes suivirent de nouveau un dédale de couloirs, dans lequel Futa se perdit complètement. S'il perdait son guide, il mourrait dans ce labyrinthe. Pourtant, son accompagnateur s'arrêta bientôt devant un mur, à l'aspect identique aux autres. Mais l'adolescent posa sa main dessus.

Alors, sous les yeux incrédules de Futa, le mur devient une porte. Une image lui vient en tête, cette porte ressemblait à celle de la banque de Gringotts dans Harry Potter. L'adolescent décrocha son pendentif en forme de flammes et le fit glisser le long d'une fente. Sans un bruit, la porte s'effaça au sens propre du terme. Les deux jeunes entrèrent donc... dans un nouveau couloir, faisant soupirer Futa et rire l'autre.

Ce rire perturba légèrement l'enfant. Il était doux, heureux, bien loin des personnages liés à la mafia. Car il ne pouvait pas en être autrement. Cet endroit puait de la magie des flammes, symbole même de la mafia.

Les deux protagonistes finirent par déboucher sur une grande porte blindée, qui s'ouvrit doucement. Alors que l'entrebâillement était juste assez grand pour y laisser passer un corps, une ombre bondit et se jeta vers l'adolescent, qui récupéra le paquet en riant. D'une voix douce, le jeune murmura :

-Tu vois Lambo, je suis de retour

-Grand-frère, j'ai eu tellement peur !

-Je suis là maintenant

Gardant l'enfant d'environ cinq ans, habillé en grenouillère vache, dans ses bras, le jeune homme entra dans une grande pièce, où une dizaine de personnes attendaient. Le plus vieux ne devait pas être majeur. Ils saluèrent tous à leur manière le revenant, avant que celui-ci ne se tourne vers Futa pour se présenter :

-Salut, désolé de t'avoir enlevé comme ça, mais j'ai pensé que tu voulais sortir de la mafia

-On ne peut pas sortir de la mafia, répondit l'enfant, comme une évidence

-Tant qu'ils ne nous trouvent pas, c'est bon. Je m'appelle Tsunayoshi Sawada, mais tout le monde m'appelle Tsuna

-Tu es un manipulateur toi aussi ?

-Oui, je suis un manipulateur des flammes du ciel. Ma mère est morte à ma naissance, lors de la destruction de ma ville par des mafieux. J'ai été recueilli par un couple âgé, mais ils furent tués quand les mafieux sont venus me chercher. Depuis, je vis ici, avec les personnes dans le même cas que moi, tentant d'échapper à la mafia. On fait disparaitre les enfants, avant de les amener dans leur famille. Normalement, personne ne vient ici, cependant, comme tu étais en danger, c'était la meilleure solution. Je voudrais toutefois que tu me jures de ne jamais dévoiler son emplacement

-Je le promets

Futa n'avait pas hésité une seule seconde. Il savait pertinemment qui était ces jeunes. Ce groupe d'individus, qui échappait à la mafia depuis une dizaine d'années, leur causant de nombreux soucis, les insoumis. Les mafieux les comparaient régulièrement aux Vongola, les seuls souhaitant laisser le choix aux enfants, s'ils veulent intégrer la mafia ou non. Cela faisait encore débat aujourd'hui.

D'un côté, Giotto Vongola, le quarante-cinquième, qui prônait une modification de la mafia, pour en faire une société de magie. Il voulait limiter au maximum le côté sombre et destructeur des familles, tout en restant dans l'ombre. C'était une avancée spectaculaire au sein de la mafia et qui lui avait permit d'accéder à la tête de la famille Vongola. Ses intensions et mesures s'étaient renforcés après la mort de sa femme, enceinte de huit mois, tuée lors de la destruction d'une ville, une quinzaine d'année plus tôt. Le quarante-cinquième avait alors fait la chasse aux chercheurs. Selon lui, les manipulateurs de flammes ou autres types de magies viendraient trouver la mafia par eux-mêmes au moment venu. Avant cela, il ne fallait pas détruire leur vie en s'imposant. C'est pourquoi, beaucoup soupçonnaient que les insoumis soient en réalité des Vongola au service de Giotto.

De l'autre côté, les traditionnels, qui ne voulaient pas changer la mafia. Ils étaient les plus nombreux, employant avec facilité les chercheurs. C'est contre eux que se battent les Vongola et les insoumis.

En reportant son attention vers le groupe, Futa sentit qu'il pouvait leur faire confiance. Ou du moins, à ce Tsunayoshi, qui semblait être l'allégorie de la volonté.

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Coucou !

Me revoici avec une fiction sur KHR

Je sais que j'avais dit que je n'écrirai plus dessus, mais voilà que j'ai retrouvé cette histoire, déjà commencé et je n'ai pas eu le coeur à la laisser ainsi, non terminé

J'espère qu'elle vous plairai tout de même !

PS : elle est déjà terminée, donc la publication sera régulière, pas comme certaines histoires !

PSS : Je n'abandonne pas mes autres fictions, j'ai simplement du mal à tout gérer à la fois et j'ai aussi parfois le syndrome de l'ennui... J'ai envie d'écrire sur une nouvelle histoire et je laisse un peu tomber les autres, mais soyez patient, je les terminerai toutes ! C'est mon but ultime !