Voyage six pieds sous terre
Alors que je regardais par la fenêtre, mes yeux, lumière de tout mon être, atrocement sombre par moment, mon âme s'échappa sur le toit du train grande vitesse, il s'y trouvait la tristesse et la robustesse. Du haut de son estrade, elle apercevait la pente raide vers laquelle le train se dirigeait ; frêle, il paraissait face à elle. Tout à coup, il accélérera, ce fut l'accident et pendant longtemps mon âme erra. Elle se serra entre les rochers de la falaise, toujours au bord du malaise, trop endurcie pour rester niaise. Cela se complique, on commence à entendre les flics et flocs des nuages sombres. Lentement se dresse l'ombre du train, il se demande si dans la pénombre, il arrivera à retrouver son chemin. Finalement j'inhalais le bonheur qui transperçait le brouillard, à la bonne heure, la boue séchait sous mes pas. Et le drame, mon âme infâme se transforme, hors de la norme, durant sa chute du haut de la falaise, mais heureuse, elle tombe amoureuse.
Un rayon de lumière
J'avance doucement et me rapproche de l'entre de la forêt. Sans reproche, j'y mets pied, et les feuilles dansent, balancent au gré du vent. Avec nonchalance, elles me suivent comme des enfants. Le chemin de terre disparaît, c'est un parterre de dalles qu'il y a sous mes pieds. Le vent s'emballe, les arbres râlent mais je continue à me frayer un chemin dans la forêt. Étrangement, je ne suis pas effrayée, je sais que tu m'attends. Un bruit me surprend, mon corps se raidit, j'entends un chant, mon cœur est alourdi, quelqu'un vient de rentrer dedans. La voix me guide jusqu'à une clairière, c'est une nouvelle ère qui commence, me souffle-t-elle à l'oreille. Elle me dit de faire pareil et d'exprimer mes sentiments. Un rayon de Lune éclaire la porte qui se dresse devant moi. Je pourrais choisir de faire demi-tour mais une petite voix dans ma tête me répète d'ouvrir, mes yeux s'illuminent, le malheur rumine, en face de moi, c'est toi mon amour.
Abandon en deux majeures
Petite fleur dans la nature, émerveillée, elle regarde par curiosité les autres fleurs danser au gré du vent, se sourire entre elles.
Mais avant qu'elles ne se mettent à fâner, alors qu'elle était en train de flâner, elle se penche pour écouter leurs pétales tomber. Elle les ramasse, un par un, mais cette masse la fait crouler, elle en a assez. Elle les distribue un par un à leur petite tribu lors de ce matin bleu.
L'abeille qu'elle aime, qui la butine pendant qu'elle écoute les matines, part au crépuscule, dans sa ruche minuscule.
Elle se rend bien compte que c'est ridicule, de s'en aller, de reculer, le teint halé, vers d'autres contrées quand son amour est allé se coucher. Petite fleur dans la nature, désabusée, se sent perpétuellement abandonnée.Dis-moi, petite fleur si te levais les yeux, tu apercevrais proche des cieux, des pétales au teint bien pâle te tendre la main, chantant ce refrain que tu connais si bien.
Tu te taillades la tige, abandon de haute voltige, ta compréhension rigide, traître à tes mots, source de tes maux et tes dessins morbides. Fais le vide, ton sang coule sur ton cœur, abandonne cette rancœur qui te ronge et dévore tes songes. Ne sens-tu pas sur tes nervures, cette preuve d'amour, que les fleurs t'apportent tous les jours ?
Quand ton abeille est là, je le vois, tu n'as d'yeux que pour elle, la misère et le bonheur te sont pareils. Alors pourquoi quand elle s'en va se reposer, tu es perdue, éperduement amoureuse de la Rose et du Lila, en panique, tétanisée, anéantie ?
Petite fleur dans la nature, désabusée, se sent perpétuellement abandonnée.Balade au clair de Lune
Quelques nuées mais la forêt est claire
Langue rugueuse est là, au bord des lèvres
La voir heureuse, errer, me rendra chèvre
Son doux visage, ses traits, la lune éclaireLégers comme le vent, ses longs doigts glissent
Sur un air entraînant ; en clé de sol
Elle reste bouche bée contre le sol
Ils courent les herbes et la terre lisseOuverte et attachée à ses racines
Toujours là, à marcher sur mes sentiers
Si près d'elle, je vogue et reste entier
Les étoiles dans ses yeux me fascinentLes grands ravins de l'écorce des arbres
Laissent suinter la sève brûlante
Mettent en émoi mes caresses parlantes
Ô dîtes-moi comment rester de marbre ?Elle chante mais elle veut, et doit
Être charmante à côté des cigales
C'est avec amour qu'elle se régale
Elle peut toujours m'en mordre les doigtsUne promenade tirée par les cheveux
C'est sur cette tirade que je la soulève
Du plaisir de la faute, il reste le neveu
C'est sur cette note que le soleil se lève
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4.48 Psychose Poetry
PoesíaQuelques poèmes récents ou de longues dates. Engagés ou relatant une histoire malheureuse. Classés en mini recueils, les plus anciens se trouvent au début et les nouveaux à la fin. Plongez-vous dans mon univers, une poésie pleine de couleur d'un mal...