Le sang des fleurs

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     Rose d'un temps

Poison de couleur inconnue,
De celui-ci elle s'est vêtue,
Le bleu des lilas elle a gardé,
Mais rouge sang est son préféré.

Des courbes gracieuses la protège,
En son coeur, un puissant sortilège,
Quand l'abeille est venue butiner,
Une légère brise est arrivée.

Jadis, un jardin parfumé,
Où l'inconnue a posé pied,
Attendant une senteur si bien connue,
Les fleurs y aurait réellement cru.

Une rose noircie par le temps,
Des pétales volés par le vent,
Une senteur incongrue,
Et des épines apparues.

     Pâquerette et Marguerite

Perdues au milieu du champs,
Marguerite et Pâquerette
Allaient en chantonnant,
Une jolie musette.

Elles regardaient le ciel, étonnées,
C'était beau, il y faisait vraiment chaud,
Et toutes les couleurs y étaient,
On entendait comme des grelots.

Nouveau vent les caressait,
Le soleil ne disait mot,
Leurs pétales dansaient,
Et l'eau coulait à flots.

Chant du ciel était épharant,
C'était comme ça qu'elles l'aimaient,
Solitude seulement,
Ce soir l'orage grondait.

     Le temps des bourgeons

Avant même de voir la lumière,
Il doit sortir de la terre,
Étendre ses racines,
Admirer ce qui le fascine.

Il a mis du temps à grandir,
Il a vu la neige l'ensevelir,
Car il aidait les petites bêtes,
Qui elles, n'avaient plus une miette.

Il avait un corps de jeune arbuste,
Mais son coeur était robuste,
Seulement les arbres ne l'ont jamais considéré
Que par sa taille et sa sève très peu sucrée.

Les grands n'avaient jamais vraiment connu la terre
Et se tenaient bien droit avec un kanif, austères,
Ils prétendaient que la misère
Ne respirait pas d'air.

C'est le temps des bourgeons,
Alors vient sans raison,
La rosée du matin
Que les bêtes dégusteront sans faim.

Quand l'arbuste
Obtient des fleurs
Qu'il n'avait jamais eues à présent,

Il déguste
Un peu de bonheur
Des belles fleurs d'en temps.

     Le jardin des secrets

Perce-neige a sucé le sang de l'eau glacée,
Elle a cessé de pousser sa Rose des Sables,
Dans l'eau, Lilas oublié n'est plus une fable.

     Yo no te dejaré amar

No te dejaré de amar
Y tengo buenas razones :
No podría verte fallar
En la pena que conoces,
Y sonreír hasta llorar
Mala costumbre que tienes.

No me importa quién eres
Cuándo hablo de amarte
Dijiste malo de tú pues
Demostraré que el arte
Él, como tú, es muy importante
Háblame y haré lo que quieres

Hoy, vendo de todo
Corazón caliente,
Con la sangre fría
Razonablemente,
Hoy, vendo de todo.

Corazón con dolor,
Los ojos sin color,
Orquestra con violín,
Y un amor sin fin.

     Le mariage

Dans le jardin, elle était belle simple et tendre,
Cette vérité qu'elle ne veut pas entendre,
Je l'ai vue, c'était le chagrin dont elle jouit.

Mais personne n'a jamais voulu la comprendre,
C'était une bonne raison pour se morfendre,
Et lentement la Rose s'est épanouie.

Elle s'est offerte à moi, ce jour là
Lentement, elle m'a ouvert son coeur,
Puis elle m'a enlevé le bonheur,
Et a revêtu son costume de Horla.

La douleur m'a passé la bague au doigt
Puis, très vite, elle s'est emparée de moi
Désormais, je ne vis plus qu'à travers
Sa vie austère, sa saveur amère.

     Le choix des glaïeuls

Elle m'a dit qu'elle m'aimait de tout son être,
Et, ensembles, très vite, je les vis.
Il m'a dit que bientôt, il n'aura plus lieu d'être.
Tulipe noire et Yucca sont unis.

Qui me hante,
Qui me suit ?
Qui me tente,
Et me fuit ?
La Mort lente,
À laquelle, je survis.

4.48 Psychose PoetryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant