De meilleurs jours | Partie 3

| Chapitre 12 |

《 I need you here right now, I’m crying underwater so you don’t hear the sound. 》

•••

Je fus réveillée brusquement, me redressai et toussai fortement. De l’eau s’était infiltrée dans mes narines et s’écoulait de mon visage et de mes cheveux.

ㅡ Putain, t’as le sommeil agité, tu peux pas faire moins de bruit !

Je regardais Hyunae, choquée, sans rien dire, ne voulant pas attiser sa colère.

L’heure affichait sur mon réveil m’indiquait que le soleil se lèvera dans quelques heures.

J’ai encore fait un cauchemar, mais les bras de Jongdae ne se trouvait pas là pour me réconforter ou même me calmer.

ㅡ Tu ne comptes pas t’excuser ?

Effarée, je secouai doucement la tête à mes risques et périls. Je n’avais rien fait de mal après tout, ce n’est pas moi qui contrôle les rêves.

Et si quelqu’un devrait s’excuser, ce serait plutôt elle, à me balancer de l’eau au beau milieu de la nuit.

Dans la pénombre de la pièce, je la vis se rapprocher moi. Elle m’attrapa par les cheveux et me frappa d’une claque au visage, d’un poing sur le bras.

ㅡ Eh bien, c’est tant pis pour toi.

Je retins un cri lorsqu’elle me poussa violemment hors de mon lit ; ma tête heurta le sol avec brutalité.

ㅡ J’espère que tu ne comptes plus crier, ça ruinerai mes plans.

Sa voix semblait meurtrière, elle commença à me ruer de coups. Dans l’estomac, dans les membres, dans le dos, partout où elle pouvait me blesser.

Par réflexe, je mis mes mains sur ma tête et mon visage pour le protéger. Mais en vain.

La douleur ne s’arrêtait pas, j’avais mal. Aucun son n’était capable de briser la barrière de mes lèvres, que je mordais jusqu’au sang, m’empêchant de crier, m’empêchant de pleurer.

Quelques minutes plus tard, qui m’ont semblé durer des heures, elle se lassa enfin et s’éloigna de moi.

ㅡ Désespérante, murmura-t-elle. Tu n’essaies même pas de te défendre. Je ne connais pas ton passé mais d’après Baekhyun, tu es fragile.

Elle ricana doucement. En attendant, toujours à terre, je sentis un liquide chaud s’échapper de mon nez, mélangé aux quelques gouttes d’eau froide reçu plus tôt.

ㅡ Mais il a tort. Tu n’es pas fragile, tu es juste faible.

Elle se réinstalla confortablement dans son lit, refaisant place au silence, à présent morbide de la nuit. Enfin presque. Ma respiration, saccadé, le recouvrait.

ㅡ Et ferme-la, soupira-t-elle.

Mes membres ayant du mal à me soutenir, je me relevai, du mieux que je pouvais et pris la direction de la salle de bain avant de m’y enfermer.

Je tendis mon bras pour difficilement, attraper un paquet de mouchoirs dans le placard avant de m’asseoir contre celui-ci.

Je portais le bout de tissu à mon nez, essayant de stopper le saignement, mais mes sanglots ne m’aidaient pas du tout.

Pourtant, je devais arrêter. On allait m’entendre. Ils ne devaient pas me voir dans cet état, surtout pas Suho.

Il s’en voudra de m’avoir laissé comme cela et je refuse de reconnaître de la culpabilité dans son regard.