Chapitre XV

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Homme parlant d'une voix très grave: C'est eux les ordures que je dois acheter pour la fête de ma plus grande..?

On pourrait croire qu'il s'adressait à la personne en costard qui le suivait derrière lui. Sûrement un autre riche qui voulait se montrer. Mais il avait plutôt l'air de le protéger.

Femme portant des lunettes de vue: Oui, je vous conseille ces femmes vers la gauche, qui se feront un plaisir de préparer votre magnifique fille.

La scène était plutôt claire à mes yeux, une vieille femme nous présentait et nous vendaient comme si nous étions de simple vêtements, même à dire objet.

Je regarde alors discrètement autours de moi et vue tout le monde les épaules courbés, la tête baissée et les yeux rivés au sol. J'étais une des seuls du bâtiment, qui était enfermé dans ces blocs, à garder la tête haute et à fixer l'homme, évitant tout de même son attention.

Il était assez beau. Il avait les cheveux blancs malgré son jeune âge, en dessous de la quarantaine, et possédait un veston en une sorte de cuir très étrange qui se rapproche énormément aux écailles de serpent. Il avait une barbe très bien taillée, datant de quelques jours à peine.

Il se tenait sur un morceau de bois pour les riches et boitait légèrement de la jambe gauche.

Tout à coup, je sens un vent glacial dans mon dos, un regard pesant sur mes épaules et deux yeux bruns qui me fixent intensément mais tout de même froidement.

Homme blanc riche: (en me pointant du doigt) Je veux cette jeune vidange là-bas!

Femme blanche: (En me fixant à son tour) Vous ne la trouvez pas un peu jeune? On pensait l'envoyer en Amérique plutôt et~

Homme blanc riche: (en parlant d'un ton sévère) Non, c'est cette petite que je veux. En plus de tout, elle a environs l'âge de ma fille qui va fêter sa fête. Cette jeune esclave va faire le cadeau idéal.

Une femme blanche sans lunette, cette fois, rejoins les deux autres qui me regardaient toujours.

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