La promesse de l'aube.

Le loup dans la bergerie

-Bienvenu, entrez entrez entrez ! Oh mes pauvres enfants vous avez dû vivre une aventure horrible.

Un homme gras, aux cheveux blonds laqué en arrière, les accueils dans le hall de l'ambassade. Il s'empresse de prendre Gwen et Bastien dans ses bras, leur caressant le dos d'une manière rassurante.

-Tous vos problèmes se terminent ici ! S'exclame-t-il d'une voix joyeusement.

Si Gwen se laisse directement amadouer par l'homme et son sourire chaleureux, Bastien lui reste sur ses gardes se méfiant de l'homme un peu trop amical à son goût.

-Merci mille fois à vous d'avoir ramené ces moutons dans le troupeau. Il s'empresse de prendre les mains de Fara dans les siennes avec un profond regard de gratitude.

Fara, lui sourit poliment avant de retirer ses mains brusquement, elle se tourne vers les deux humains.

-Bon, c'est ici que nos chemins se séparent. Bon retour. Dit-elle avant de faire quelques pas vers la sortie, sans plus de cérémonie.

-Merci ! S'écrie Gwen soulagée que ce cauchemar touche à sa fin.

Fara s'arrête les épaules crispées, elle se retourne lentement vers la jeune femme.

-Tu me remercieras quand tu seras sur terre.

Elle effectue un salut militaire et quitte l'ambassade d'un pas rapide, ne se retournant pas.

Bastien et Gwen l'observent jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière les doubles portes du bâtiment.

-Vous devez être fatigué mes pauvres enfants. Je vais vous conduire à vos chambres.

Les paroles de l'homme réveillent en eux un besoin qu'ils avaient refoulés au fond d'eux, que l'adrénaline avait noyé sous une excitation factice.

Ils se laissent guider dans les couloirs. Le bâtiment est décoré d'une manière sobre, peu de fioriture et d'ornement, juste quelques tableaux ça et là, des tableaux de paysages terrestres.

-Vous avez beaucoup de tableau rappelant la terre. Ne peut s'empêcher de dire Gwen.

-Une certaine nostalgie de ma part.

-Il doit vous être difficile de vous en procurer ici ? Finit par demander Bastien après un moment.

-Pas vraiment, nous avons eu un peintre humain parmi nous pendant un moment, ils sont quasiment tous de lui.

Bastien est dubitatif, les tableaux sont tous d'un style très différent, il est peu probable qu'ils viennent de la même personne. Il décide de ne pas insister.

-Je ne peux m'empêcher de me demander, beaucoup d'humains finissent ici ? Enfin assez pour avoir un semblant d'ambassade, je suppose.

L'ambassadeur se crispe légèrement, agacé par le flot de questions qui sort de la bouche de Gwen et Bastien.

-Oui, nous avons du passage. Répond-il laconique, puis pour couper court aux questions plus intrusives, il reprend la parole de lui-même. Principalement des gens dans votre situation, il arrive parfois qu'ils soient partis de leur plein grè. Nous aidons tout le monde à rentrer de manière plus ou moins rapide. Nous dépendons du bon vouloir de capitaine naviguant en direction de votre système solaire.

Gwen s'apprête à lui poser une autre question, mais l'homme s'arrête devant une première porte.

-Madama si vous voulez bien, je vais montrer sa chambre à Monsieur et je reviens.

Gwen ouvre la bouche comme pour intervenir, mais Bastien est plus rapide qu'elle.

-Nous allons rester ensemble. Dit-il tout en saisissant la main de Gwen.