Chapitre 1: la poire.

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La poire. Je pouvais la voir sans m'en lasser. De sa couverture verte qui lui  collait le corps. Épousée la moindre de ses formes, je la regardait. J'avais envie de la lui retirer pour pouvoir apercevoir sa peau de lait et la serrer dans mes bras. Elle restait avec ses amies les autres fruits. Pomme. Banane. Tomate. Abricot...

Moi, elle me regardait, posée dans la corbeille, je lui rendit son sourire. Ma poire, cette petite cruche un peu niaise, cette gamine qui me regardait toujours du haut de sa petite taille. J'adorais ses petites taches de rousseurs qui parsemaient sa chair. Je la chérissais pour le moindre de ses défauts ainsi que ses qualités plus que nombreuses. Son regard de braises, si sombres, trop noir pour ma santé mentale. Je l'adorais. Je l'aimais.

"-Ba', tu viens?" me demanda t-elle.

Toujours dans son canapé sous son sa protection. Je l'aimais. Elle me souris. Je lui rendis.

"-Oui, Léa. J'arrive"

Ses longs cheveux d'ébènes qui tombaient en de longue cascades aux reflets d'aurore, je pouvais me perdre dans les abimes du temps. Je demandais tout d'elle. Son cœur. son esprit. Son amour. son corps. Tout. Je ne peut plus me séparer d'elle. Je peut vivre sans elle, mais je ne veux pas.

"-Y a la suite d' Indiana Jones qui reprend." déclara mon amour.

"-oui, je sais. Tu avez l'air si passionnée par la PUB je ne voulais pas te déranger." je pouffais.

Elle se vexa et fit la moue. Cette vieille habitude ne l'a jamais quitté.

"-Vilain! Je crois que je vais aller voir Maxime."

Je pus sentir la jalousie monter en moi. Avec le temps, je pris à la reconnaitre. Elle savait pourtant que je n'aimais pas ce collègue aux mains baladeuses. Puis elle repartit dans un fou rire.

"-Toujours aussi naïf namour."

Je lui tirai la langue de la façon la plus puéril qui je puisse.

"-Et toi, toujours aussi niaise, petite poire."raillais-je.

Elle rigola:

"Regardes-nous, la trentaine passée, moi, enceinte et toi, deux tasses de chocolat chaud dans les mains. Nous sommes toujours entrain de nous lancer les mêmes insultes stupides de l'enfance."

Elle exagérer. Je venais d'avoir 32 ans et elle, 34 ans. Certes, la poire était son nom "affectif" collégien. Comme tout adolescent qui se respecte,enfin selon la définition parentale, les garçons pensent que les filles sont stupides et les filles sont certaines que les garçons soient des débiles profonds.

Je m'approchais du canapé, les deux mugs en main et m'assis à côté de Léa. J'avais toujours eu ce que je voulais de plus cher au monde. son amour. Je caressais son ventre légèrement enflé et souris, mon alliance brillant faiblement.

"- J'espère que notre enfant n'aura pas un nom aussi bizarre que le tien"

"- C'est ça moque toi, si son prénom n'est pas Japonais, alors le second si!" répondis-je enjoué

"Baku, je t'aime..."

J'écarquillais les yeux:

"-Moi aussi."

Oui, vraiment, j'aimais beaucoup cette cruche.

Le recueil de la nature morteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant