Chapitre 4: Le vase( 2° partie de tableau d'ombre)

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Je ne comprendrais jamais le besoin destructeur qu'ont les humains d'entraver la vie des autres. Ce besoin qu'ils ont de faire de l'ombre à leur semblable. De se croire au dessus de toute chose. Je pense qu'ils se détruisent plus qu'ils n'aiment.

Je ne comprends pas non plus le besoin d'attendre le bonheur en entravant celui des autres. Pourquoi l'Homme ne comprends pas sa nature la plus profond ? Il doit vivre afin de perpétuer l'espèce et non vivre afin de se perpétuer lui-même. L'être humain est vraiment égoïste. Il se détruit. Il se ronge. Il s'abîme petit à petit pour avoir cette sensation d'appartenir à la réalité.

Cependant, la chose la plus intense qu'il ressent est l'amour, preuve irréfutable de leur masochisme destructeur empreint de sadisme. Ils se détruisent à aimer. Ils souffrent à aimer. Ils s'aimaient à aimer et ils en meurent d'aimer. Ils se lient dans la fidélité mais ne font que se tromper pour assouvir leur  désirs.

Ils ne respectent aucune loi... Pourtant ils sont fascinant. Ils se détruisent pour se jeter dans mes bras. Ils se détruisent pour avoir un nom dans ce monde... La Terre est un vase brisée où perle encore les larmes de sa déchéance que sont les humains...

Marie, humaine moyenne, est l'archétype de cette décadence. Elle s'est détruite. Quand elle pensait se reconstruite, on la détruite. Cependant elle s'est qu il restera avec elle pour toujours. Elle savait qu'il y en avait une autre. Une qu'il aimait vraiment, celle-ci qu'il a vraiment chérit...

Ce n'était au début qu'une sensation de distance, qu'une vague impression de gêne entre eux. Et puis avec le temps l'écart s'est agrandit jusqu'à former un fossé...

"Dis-moi, pourquoi elle ?"

Cette question la tuait à petit feu. Elle ne voulait pas qu'il parte... Elle était dépendante de la drogue qu'il était... Elle se sentait flâner... Et en ces moment où elle se souvenait qu'il en aimait une autre, elle souffrait, elle se souvenait de son passé. De cette brisure de vase relâchant les pétales de roses pourpres, d'une couleur carmin, venant s'écraser sur le sol comme ses larmes qui glissaient lentement sur ses joues. C'était ses souvenirs... Amplis de tristesse, de souffrance et de mépris de soi...

Et une nuit, il était revenu, elle le savait. Son cœur bondit de joie, il s'élança dans une valse effrénée. Pourtant, elle savait qu'il avait perdu l'autre mais Marie était heureuse. Son mari était malheureux. Il avait perdu cette femme traîtresse et volage mais il était revenu !!! Elle se fichait du reste, il l'avait choisit elle !!! Malgré tout elle sentait au fond d'elle qu'elle ne le comblerait pas autant que l'autre... Elle qui lui avait tout offert. Elle qui lui avait donné des enfants, une progéniture, des rêves pour les grand-parents pas comme l'autre!!!Elle lui avait volé cet être avec qui elle partageait sa vie.

Cependant elle sentait que cela avait créé un fossé entre eux...

Les humains sont laids... Marie préfère son propre bonheur à celui de son mari... Mais ils ne vivent que par passion c' est aussi ce qui les rends beaux, exceptionnels.

Ce soir-ci, pour la première fois depuis longtemps, elle lui dit:

"Arthur, je t'aime"

Et il lui repondit

"Moi aussi je t'aime"

Cette phrase qui était adressée à une autre, qui par amour est partie.

Moi, la Mort, je les accueillerai tous dans ma demeure pour une paix éternel.

Le vase était brisé... Le fossé paraissait comblé mais de nombreuses fissures transparaissaient sous la couche de perfection... Oui le vase était brisé...

Le recueil de la nature morteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant