Chapitre 9: Pêche

1 1 0
                                    

D'une inactivité je suis et sûrement je resterais. Poster n'est pas dans mes habitudes mais contrainte par le temps je me vois.
Fin bref, je ne vais pas faire toujours le même speech de condoléances fasse à la mort presque inevitable de ce compte qui se lamente doucement et qui se meurt dans d'ameres supplices.

J'ai toujours aimé la pêche. C'est un fruit pulpeux dont le jus nous gicle dans la gorge à chaque bouché.

Je dirais même que c'est une des seules choses que je puisse manger en été, lorsque la canicule nous assomme tous un par un pour ne laisser qu'à la fin un tas de déchets humains dégoulinant de sueur et de fatigue.

Pour faire simple.

Je déteste l'été.

Mais j'aime les pêches.

Elles m'aident à supporter ce calvaire.

L'été s'apparenterait à l'école. Je déteste l'école. Ce lieu où tant de gens aux regards jugeurs n'ont fait qu'augmenter mes peurs.
Ce lieu dont la seule mention me donne la nausée. En même temps que mon repas remonte dans ces moments là, tous ces souvenirs resurgissent.

Ils sont là ancrés à jamais dans ma mémoire. Ils sont toujours aussi vivaces.

École. Les oreilles qui sifflent tel les insultes lancées, celles qui étaient qualifiées d'annodine et de sans conséquence puisque c'est pour rigoler. La vue qui se trouble. Ça rappelle grandement les larmes qui perlent aux creux des yeux pour finir par atterir sur mes joues rougies par la honte et la haine. Les mains qui tremblent en rythme avec mes genoux.

L'école c'est comme l'été. Insoutenable, détestable et surcôté.

Mais la pêche c'est comme elle. C'est comme cette fille que j'ai tant aimée. Son sourire est le nectar des dieux. Elle est cette bouée sur laquelle je m'accrochais pour survivre. C'est elle qui m'a aidée tenir tout ce temps. Sa seule présence était un instant au paradis en enfer.

Lorsque les étouffantes larmes coulaient sans s'arrêter,elle me prenait dans ses bras et me souriait :

"- Tout va bien aller. Je suis là."

Et je continuais à supporter car je la croyais et je voulais continuer de la suivre, je voulais continuer de me brûler les ailes à cause de sa chaleur et sa lumière en vahissante.

Je ne me souviens plus qui de nous deux a fait le premier pas. Mais notre étreinte s'est vite transformé en baiser. Je le sentais sa lumière me brûlait mais je m'en doutais car nos coeurs battaient en symbiose. Elle était ce plaisir coupable que je prenais lorsque je croque dans une pêche à pleine dans et que le jus sucré vient mourir sur ma langue.

Sa bouche a la même saveur que la pêche. Elle est douce et sucrée.

Et peu importe ces souvenirs honteux, je continuerais à vivre pour elle car quand elle vient caresser la naissance de ma poitrine et qu'à l'unisson on ne se mélange qu'entre transpiration, souffle haletant et baisers je sais que je l'aime et qu'elle m'aime. Ça n'a pas de prix.

J'ai désormais très envie d'écrire des choses douces amères car c'est ce que je ressens. Je n'ai aucune émotion particulière mais seulement beaucoup de peine à décharger et à exprimer.
J'ai eu beaucoup de questionnements personnels ces derniers temps, et je crois que cela se reflète beaucoup dans ma manière d'écrire qui est en perpétuelle mutation.
L'écriture m'aide beaucoup, sur une feuille de papier mes doutes s'étalent et se transforment en mots qui s'envolent et les font disparaître.

Merci beaucoup de lire mon travail j'en suis très reconnaissante. Du fond de mon coeur et avec toute ma sincérité.

Quinquinette.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 30, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Le recueil de la nature morteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant