CHAPITRE III

15 1 0
                                    


Je sentais que je me réveillais peu à peu. C'était bizarre parce que j'avais la sensation de ne pas être sur un matelas. Il y avait de l'air qui venait sur mon crâne , comme un souffle. Mon corps se soulevait au rythme de ce qui semblait être une respiration et j'entendais un léger bruit semblable à un battement de cœur. Lorsque je bougeai mes pieds je sentis des jambes qui n'étaient pas les miennes. Alors je me rendis compte que je dormais sur quelqu'un.

Je me levai d'un seul coup , réveillant la personne qui me servait de lit.

-Putain Delacroix ! , grogna Raphaël.

-Eh ! Non , te rendors pas ! Pourquoi on a dormit ensemble ? On a couché ensemble ? , m'affolai-je.

-Quoi ? Non ! Arrête de dire de la merde !

-Alors quoi ? Qu'est ce qui s'est passé ?

Il se leva définitivement et une lueur de frayeur passa dans son regard :

-Non , non , non... Me dis pas que t'as fait un black-out !

-Comment ça un black-out ?

-De quoi est-ce que tu te rappelles ?

-J'étais au Rock 'n Food avec Hans et Anie , après Hans est partit dire à Isaac qu'il l'aimait , j'ai passé la soirée avec Anie , en rentrant , on a surpris Greta et Monsieur Logan en train de s'envoyer en l'air , après je suis rentrée ici et...

Je fis mine de réfléchir.

-Me dis pas que tu t'en souviens plus... , déplora Raphaël.

Je le regardai droit dans les yeux en lui souriant.

-Putain ! Tu m'as fait peur ! Tu fais chiez !

J'éclatai de rire :

-Sérieux ? Ça t'aurai touché à ce point que je m'en souvienne plus ?

Il ne répondit pas. Il me lança le sourire dont lui seul avait le secret.

-J'espère que vous avez mis une capote ! , s'exclama Madame Turner depuis le haut des escaliers.

-Oh Elizabeth ! Arrêtez de dire n'importe quoi ! , répondit Raphaël.

-Tais-toi et viens m'aider à descendre les escaliers. , ordonna Madame Turner.

Raphaël s'exécuta :

-Vous avez repensé à ce que je vous ai dit ?

-Tu dis tellement de chose que même Einstein ne pourrait pas tout retenir.

Je ris. J'adorais Madame Turner , j'aurais aimé l'avoir comme grand-mère.

Raphaël soupira :

-Vous ne pensez pas que ce serait mieux si votre chambre était au rez-de-chaussée ?

-Mais oui bien sure , arrête de dire des conneries plus grosse que toi. , renchérit-elle.

Raphaël l'accompagna jusqu'au fameux fauteuil de son ancêtre. Hormis elle , personne n'avait le droit de s'asseoir dessus.

-Bonjour Alexandra , bien dormis ?

-Oui super. , lui souris-je.

-C'est normal , tu as passé la nuit avec un beau gosse. , ironisa-t-elle.

Je ne pus répondre puisque mon téléphone sonna.

Je décrochai :

-Oui Hen...

ImperfectlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant