II

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Je m'étais habillé avec les premiers vêtements que j'avais trouvé dans la salle de bain. J'avais pu m'attarder un peu plus sur le corps dans lequel je suis. Je suis passé d'un corps de jeune adulte de 19 ans à celui d'un homme d'environ l'âge de mon grand frère, c'est à dire 23 ans. Après ma petite phase de réflexion, je me suis rendu dans la cuisine. L'homme avec lequel je vivais maintenant, et dont je ne connais toujours pas le prénom, était en train de cuisiner. Il y avait déjà sur la table de multiple plat. Je m'approchai de lui pour voir ce qu'il faisait.

« - Tu as fini ? Je suis en train de terminer l'omelette, assis-toi. Il tourne la tête vers moi. Chang... »

Il lâche la poêle et s'approche de moi. Il met ses mains dans mon cou pour maintenir ma tête. Par réflexe, j'ai un geste de recule. Cela ne l'empêche pas de finir son geste et de poser ses lèvres contre les miennes. Il me donne trois long baiser. Mes premiers baiser. C'est si agréable. Il se recule et pose son front contre le mien. Je suis sûr d'avoir des rougeurs sur les joues. Quant à lui, il rigole légèrement.

« - Changbin, je ne sais pas ce que tu as aujourd'hui, mais tu es beaucoup trop mignon. »

Il se détache de moi, et retourne aux fourneaux. Je ne comprends pas. Je ne connais aucune de leurs habitudes et encore moins leurs caractères. Son attitude me déconcerte beaucoup. Il a dû le remarquer car il tourne à nouveau sa tête vers moi.

« - Binnie... Sérieusement ? Il soupire. Reste à la maison aujourd'hui. Tu as l'air ailleurs, ça m'inquiète. »

Il termine son omelette et l'apporte à table. Il m'invite à m'asseoir, ce que je fais, puis nous commençons à manger.

« - Alors tu vas m'expliquer ? Quelle idée tu as eu ce matin pour réclamer des câlins, être à deux de tension et d voler mes vêtements ? »

Ses vêtements ? Voilà pourquoi il me trouvait "mignon" alors. Ce Changbin à l'air d'être quelqu'un de plutôt mal luné, pas très affectueux et désagréable à vivre. Je regarde cet homme dans les yeux. Il paraît vraiment inquiet.

« Excuse-moi.»

Ses yeux s'écarquillent. Quoi ? Ce n'était pas non plus dans ses habitudes de s'excuser ? Je m'excuse de nouveau, mais mentalement cette fois. L'homme en face de moi, mérite tout le bonheur du monde tellement il me semble parfait. Il ne mérite pas ce Changbin qui lui mène la vie dure. Je me promets intérieurement de lui donner tout le bonheur du monde. Se sera ce que je lui dois en échange de tout cet amour qu'il me donne.

On finit de manger en silence, même s'il me regarde tout le temps et que cela me gêne. Je suis partagé entre le bonheur de sentir cette inquiétude sur ma personne et à la fois mal à l'aise. C'est bien la première fois que quelqu'un m'apporte une quelle qu'on qu'importance. Je ne suis pas vraiment habitué. Je ressens une chaleur au niveau de ma poitrine, une chaleur agréable mais je n'arrive pas à en profiter pleinement.

« Aller vient là ! »

J'étais tellement absorbé par mes pensées, que je ne l'ai pas sentis s'approcher de moi. Il avait passé ses deux mains sous mes aisselles et me tira pour m'inciter à me lever. Comme à un enfant. Il me dirigea doucement jusqu'à la chambre et se dépêcha de refaire le lit.

« Vas-y allonge toi. »

Je m'exécute pendant qu'il court rapidement au salon pour y revenir seulement quelques secondes plus tard. Il pose alors sur le lit un ordinateur portable ainsi qu'un casque. Il récupère une couverture qu'il pose soigneusement sur moi. J'ai vraiment l'impression d'être un enfant dépendant de sa mère.

Loveness without HappinessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant