Loveness without Happiness

VI

« - Jisung mon bébé, vient un peu par ici. »

Ma belle-mère prit son fils dans ses bras et le serra pendant quelques minutes.

« - Enfin, ne reste pas sur le pas de la porte Changbin, entre donc. »

Cette situation en avait pas l'air, mais c'était horriblement stressant. J'entrai donc à tâtons avant que, sans que je m'en aperçoive, ma belle-mère me fasse une accolade plus qu'amicale. J'avais l'impression d'être son propre fils qui rentre à la maison après une longue absence. Maladroitement, j'essaye de lui rendre son étreinte. Lorsqu'elle se recule pour me regarder, elle me sourit avec un magnifique eyes-smile, tout en me caressant gentiment mes deux bras. Une chaleur agréable me gagna et je me détendis instantanément. Je partie ensuite faire un tour de table pour saluer tout le monde. Je fis une accolade à mon beau-père, puis à mon beau-frère, Jihyuk. Il me fit une tape puissance dans le dos.

« - Tu n'as toujours pas grandit toi. »

Je ris d'embarras avant de saluer poliment sa copine. Nous nous installons donc tous les six autour de la table, en discutant gaiement.

« - Alors Changbin, tu vas mieux mon grand ? » fit mon beau-père qui est à ma gauche.

Je tourne la tête de l'autre côté pour regarder Jisung.

« - Tu sais que je suis très proche de ma famille... »

Je soupire.

« - Merci de vous inquiéter monsieur... Ça va mieux. 

- Tu es suivit par le petit Hyunjin ?  Me demanda ma belle maman.

- Oui, oui, ne vous en fait pas. 

- Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ce garçon, il est tellement sympathique, j'espère qu'il va bien. »

La discussion suivit son court, tout comme le repas. La mère de Jisung avait vu les choses en grand. Beaucoup de repas se succédèrent, tous aussi bon les uns que les autres. Les repas préparés par ma mère me manquent... Même si elle ne cuisinait que pour elle et mon père et que finalement, mon frère et moi devions manger les restes, et bien souvent cuisiner quelque chose en plus, ses plats me manques... C'est sûrement se semblant d'ambiance familiale qui me manque. Ou tout simplement, le fait d'avoir une famille soudée qui me manque. Est-ce possible que quelque chose que l'on n'ait jamais vécu nous manque ? C'est ce que je ressens à l'heure actuelle pourtant... C'est un sentiment confus. Et avec le recul, je suis en colère contre moi même pour n'avoir jamais remarqué cette mascarade grotesque. En colère contre mon frère qui s'est toujours terré dans sa chambre, lui ayant compris depuis longtemps de quoi il en retournait.

« - Et toi Changbin, mon chéri, le travail comment ça va ? » me demanda soudainement ma belle-mère.

«- Et la secrétaire qui rend Jisung vert de jalousie ? 

- Jihyuk ! gronda sa mère

- Aie ! »

Jisung tira la langue à son frère après ce que je suppose être une attaque à coup de pied sous la table. Je rigolai légèrement avant de répondre :

« - Toujours habillé aussi court et moulant... Et toujours aussi repoussante. »

Je jetais un coup d'œil furtif vers Jisung qui tourna la tête à l'opposé de moi, honteux de la jalousie qu'il éprouve pour cette femme. Trop mignon. Je comprends mieux sa réaction de l'autre soir... Il en est véritablement jaloux ! Les sujets de conversations s'enchaînèrent au fil de l'après-midi. Je trouvais cette journée beaucoup mieux que tout ce que j'avais pu imaginer. La mère de Jisung est comme son fils : conviviale et amusante. Son père est plus calme mais il sait placer des blagues quand il le faut. Son frère est tout aussi jovial et sa copine semble réellement faire partie de la famille. Tout comme moi. Je fais partie de cette famille. J'ai vraiment le sentiment d'en faire partie.