Chapitre 21

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Gracie s'en va après nous avoir aidé à débarrasser la table. Je sais qu'elle a remarqué notre attitude plus qu'étrange mais heureusement, elle n'a fait aucune remarque. J'aurais aimé avoir une mère comme elle, à qui je pourrai donner ma vie. En tout cas c'est l'image qu'elle donne et si j'en crois le regard que lui porte Adam, je ne me trompe pas, loin de là.

Le lendemain, alors que je viens seulement de finir ma journée, quelqu'un me tire rapidement à l'écart. Une fois que j'ai repris mes esprits, je réalise qu'il s'agit d'Axel. Immédiatement je me débat de toute mes forces mais il me maintient sur place.

- S'il-te-plaît, calme-toi deux secondes. Je veux juste te dire un truc !

- Tu viens de le faire alors laisse moi partir !

- Oui mais ce n'était pas ça que je voulais dire ! Je suis tellement désolé, je m'en veux énormément et je sais que tu ne pardonneras sûrement jamais mais je tiens vraiment à toi ! Je me déteste encore plus d'avoir laisser cet enfoiré s'en prendre à toi ...

Je continus de me débattre même si je suis à bout de force. Je n'entends même pas Adam venir en courant.

- Lâche la p'tit con !

Au même moment, Adam attrape Axel par le col et le jette à terre avec violence.

- Ne t'avise plus jamais de l'approcher, compris ?

Axel se contente d'hocher la tête rapidement et pars aussitôt. Une fois qu'il est hors de notre champs de vision, Adam revient vers moi et prend ma tête entre ses mains puis il me fixe afin de s'assurer que tout va bien !

- Ca va, il ne m'a rien fait ! Tu le vois bien !

- Encore heureux ! Mais je préfère que tu rentres avec moi ce soir, et les autres aussi.

Il marche donc avec moi jusqu'au parking, puis on rentre sans échanger un mot. J'ai envie de lui rappeler qu'il m'a dit vouloir se la jouer plus discret mais je n'ai tout simplement pas envie de lui parler. Au fond de moi, je lui en veux mais je ne sais pas pourquoi exactement. Peut-être parce qu'il prend de la distance alors que j'aimerai et aurai besoin du contraire ? Il y a de forte chance que ce soit ça ! En arrivant dans l'appartement, je fais rapidement un truc à manger puis m'isole dans la chambre. Ca m'étonne d'avoir envie d'être seule alors que je le suis déjà tous les jours !

Je m'endors sans m'en rendre compte. Je ne me suis même pas déshabillée. le léger son de la porte qui s'ouvre puis se referme me sors de ma dimension parallèle. Lorsque j'ouvre les yeux, je croise ceux d'Adam, qui est allongé, torse nu et en jogging, à côté de moi. Il passe une main sur ma joue qu'il caresse doucement. Son contact me fait beaucoup de bien.

- Ca va ? Pourquoi t'es pas en cours ?

Je sursaute en réalisant que étant vendredi, je dois me lever alors qu'Adam dors jusqu'à midi. En regardant mon téléphone, je constate qu'il n'a plus de batterie parce que je me suis endormie sans le brancher. Il n'a donc pas pu assurer son rôle de réveil.

- Il est quelle heure ?

- Un peu plus de 14 heure. Ca sert à pas grand chose que t'ailles en cours maintenant. Tu as besoin de te reposer à ce que je vois !

Il me sourit et je lui rend puis je me lève et pars prendre une douche. Après ça j'ai appelé le lycée pour les prévenir de mon absence même s'ils ont dû le constater eux-mêmes.

- Apparemment, cela fait plusieurs semaines que votre mère n'a plus de nouvelles et elle a contacté l'assistante sociale qui veut vous rencontrer aujourd'hui !

J'enregistre le numéro qu'on me donne sans vraiment réaliser ce qui se passe. C'est Adam qui me sort de les pensées en me disant que je pouvais décoller le téléphone de mon oreille car la personne au bout du fil à raccroché depuis longtemps.

- Une assistante sociale veut me rencontrer car ma mère l'a appelé pour dire que ça fait plusieurs semaines que je suis partie !

Adam a l'air aussi choqué et paniqué que moi. Inconsciemment, on s'entraîne vers le canapé, sur lequel on s'affale comme des larves.

- Mais je ne comprends pas pourquoi ! Qu'est-ce qui s'est passé pour en arriver là ?

Je n'arrive plus à me taire et de toute façon, il faut que j'en parle alors autant que ce soit à lui. Je lui raconte tout dans les moindres détails en faisant attention de ne rien oublier et il m'écoute attentivement sans ciller.

- Putain, si tu me l'avais tout de suite dit, je me serais battu pour que tu reste ici !

- Ca n'aurai rien changé, têtue comme je suis...

- C'est pas faux !

Je rigole à sa remarque et tente de lui mettre une claque mais il m'esquive. Ca enchaîne sur une petite guerre à laquelle on met vite fin en éclatant de rire !

Reality or Illusion ( Prof - Élève ) [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant