Reality or Illusion ( Prof - Élève ) [TERMINE]

Chapitre 13

J'ai passé le reste de la journée dans ma chambre. Je n'osais pas affronter Axel depuis ce qu'il m'a avoué. Je me suis occupée avec tous ce que je pouvais trouver et j'ai même fait mes devoirs mais avec beaucoup de mal. Les paroles d'Axel me restent en tête au point de me donner la migraine. Je n'ai rien mangé et maintenant que le nuit est tombée, il va falloir que je prennes mon courage à deux mains. Et si déjà je dois l'affronter, autant clarifier les choses. Je me pose trop de questions, j'ai besoin de réponse. De toute manière j'ai trop faim pour rester dans ma chambre. A ce moment j'aurais tellement souhaité avoir un mini cuisine dans ma chambre. Je souffle un coup et sors de mon repère. Je vais directement dans la cuisine et puisqu'elle est ouverte, je peux voir Axel sur le canapé. En m'entendant, il se retourne et me fixe. Son regard me paralyse. Je voulais me prendre un truc à manger mais je n'arrive absolument plus à bouger. Axel se lève sans me quitter des yeux et s'approche doucement de moi.

- Tu ... tu as faim ?

Je n'arrive pas à prononcer le moindre mots alors je hoche la tête de haut en bas.

- Il reste une portion de spaghetti bolognaise si tu veux. Elle est dans le frigo.

Axel s'appui contre le meuble à l'autre bout de la cuisine. Il m'observe pendant que je me réchauffe mon repas. Je ne sais pas quoi lui dire...

- Qu'est-ce que tu as contre Adam ?

Je le vois se tendre en entendant ce nom, il ne veut pas me répondre.

- Tu l'aimes, pas vrai ?

- Non, je le haie !

Axel sourit apparemment heureux de ce qu'il vient d'entendre. Je ne sais pas comment le prendre. Je récupère mon assiette et m'installe en essayant d'oublier sa présence. Dès la dernière bouché avalée, Axel joue les serveurs et me débarrasse.

- C'était bon ?

- Oui, très. Merci

Il dépose un bisou rapide sur ma joue sans que je ne puisse l'en empêcher. Puis il me tire vers le canapé et me tend la télécommande. Je choisis un programme sympa et Axel m'ouvre grand ses bras. Je ne peux pas résister et me blotti contre son torse. Je sais qu'il ne s'attendait pas à ma réaction de ce matin et il a l'air de sincèrement s'en vouloir. On ne se lâche pas de tout le week-end et je dois dire que c'est agréable de ne pas rester seule. Axel n'arrêtait pas de me faire rire dans le but que j'oublie Adam et ça fonctionne. Je ne pensais plus à lui.

- Je vais te faire penser à autre chose, t'aider à te vider la tête. Tu verras que ça fait du bien !

J'aurais dû le croire quand il me l'a dit car il avait raison. C'est ce lundi matin, à la pause, que j'en prends conscience. Sans m'y attendre, je crois le regard d'Adam. En une seconde il a réussi à réanimer la haine à son égard. Il est peut-être incroyablement magnifique, il reste un monstre à mes yeux. Je crois qu'il a eu un choc, depuis qu'il m'a vu, il ne bouge plus. Quand il recommence à bouger, il se lance vers moi. Au même moment j'attrape mes affaires et pars dans la direction opposé à lui. Il continu de me suivre et malheureusement pour moi, la sonnerie ne s'est pas encore faite entendre surtout que mon prof est absent et que j'ai donc une heure de libre. Je me retrouve donc à faire le tour de chaque étage du bâtiment, Adam sur mes talons. Il finit par me rattraper au dernier étage, là où il n'y a jamais personne.

- S'il-te-plaît June !

Il attrape mon poignet pour m'empêcher de partir. Moi qui voulais l'éviter ...

- Quoi !

Le ton de ma voie trahit ma colère même si je pense que mon regard aussi.

- Il faut que je te parles de quelques chose à propos d'Axel. S'il est gentil avec toi, c'est seulement pour prendre sa vengeance vis à vis de moi ! En réalité, il n'est pas comme ça, je le connais. Tu peux me croire !

- Evidemment qu'il veut se venger. Il est jaloux, il me l'a dit lui-même !

- Mais de quoi tu parles ?

- il est jaloux de toi parce que je l'ai repoussé quand il voulais embrasser mon cou.

Adam sourit légèrement puis reprend vite son sérieux.

- Je ne parle pas de ça, June, mais d'une vieille histoire dont il me pense coupable...

Je le coupe dans son élan et lui dis que je n'ai rien à voir là dedans. Je profite de son incompréhension pour filer à toute vitesse.