Je vous souhaite une agréable rencontre avec... vous allez vite le découvrir !
Belle lecture !
Des bisous <3
Juliette
3. Louise
Après avoir éteint mon portable, je l'ai rangé au fond de ma valise qui, elle, se trouve dans le coffre de ma mini. Direction les Alpes. Saint-Véran. Une petite station de ski familiale située dans le cœur du plus haut village d'Europe. Notre chalet cosy m'y attend pour une semaine de détente. Au lieu de rester à broyer du noir dans mon appartement, je préfère passer la fin de mon congé maladie à me reposer réellement. Me déconnecter. Possédé-je seulement le droit de m'éclipser ainsi sans en avertir le médecin du travail ? Je n'en sais fichtrement rien. Après tout, personne ne me le reprochera. Ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ? Cet adage doit probablement avoir du vrai pour toutes les professions, la mienne incluse.
Une dizaine d'heures plus tard, au petit matin, je franchis l'entrée de ce village atypique. Les rayons du soleil, caressant le flanc de la roche enneigée, apportent au paysage immaculé une aura particulière. Les rues, en ce début de journée, me donnent le sourire. Obligée de laisser ma voiture sur le parking en contrebas, je tire mon bagage à roulettes à la main et commence l'ascension des petites allées sinueuses qui n'ont pas encore été déneigées. Des traces de luge demeurent sur l'artère principale, signe que les jeunes villageois s'amusent en attendant l'arrivée des prochains vacanciers. Au fur et à mesure de cette promenade imposée, je perçois la douleur se réveiller dans le bas de mon dos. Inspirer, expirer... L'air glacial, vierge de toute pollution, devrait me procurer le plus grand bien. Lorsque je foule enfin les quelques marches devant la porte d'entrée de la petite propriété appartenant à mes parents, je me force à ne pas me laisser tomber sur la neige fraîche, éreintée. Mais à peine ai-je tourné la clé dans la serrure que je me sens pousser des ailes.
Ici résident mes plus beaux souvenirs d'enfance, puis d'adolescence.
Ici, j'ai vraiment vécu. Profité. Aimé.
Ici, le monde extérieur n'existe plus.
Ici, je peux me révéler à moi-même.
Épuisée par ce long voyage, je me déchausse, puis monte directement à la salle de bain du premier étage. Les douleurs, qui s'intensifient, ne sont pas bon signe. Dans ces cas-là, rien de mieux qu'un bain pour me détendre. Heureuse d'être seule, je m'autorise le droit de ne pas verrouiller la porte. Ainsi débute cette agréable liberté. Dès que l'eau commence à couler dans la grande baignoire à leds, je me déshabille à la hâte, éparpillant mes vêtements aux quatre coins de la pièce. Mon jeans, ainsi que le top fuchsia, me rappellent combien la soirée de la veille a été un pur fiasco.
Callahan O'Shea... Cal pour les intimes... Mais quelle idée a-t-elle bien pu leur passer par la tête ? Imaginer que j'allais embrasser l'acteur de mes rêves avec sa femme se trouvant à moins de deux mètres de lui ? Franchement, à d'autres ! Et puis, pour parvenir à réaliser mon vœu, il aurait dû être consentant... Je crois qu'elles ne mesuraient pas l'attente pour qu'un tel souhait ne se concrétise... Peut-être que dans cinquante ans, au moment où il sera interné dans une maison de retraite, déambulateur à l'appui, je pourrai le gruger lors d'un échange de dentiers bien saliveux... Et encore... Restons pragmatiques... Cal, c'est comme une glace au caviar, surélevée d'un coulis au champagne. Impossible à atteindre.
L'eau du bain recouvre bientôt l'intégralité de mes muscles endoloris. De ma poitrine, aussi. J'ai incorporé suffisamment de mousse pour qu'uniquement, ma tête, émerge de ce savant mélange parfumé à la rose.
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Dark Kiss
RomanceUn écorché vif. Une jeune femme perdue. Et si l'amour frappait là où on s'y attend le moins ? Peu avant son vingt-cinquième anniversaire, Louise redécouvre le vœu complètement fou qu'elle s'était promis de réaliser, le jour de ses dix-huit ans. Embr...