Chapitre 3

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C'était un lundi matin. Nous étions tous à table. Papa et moi voulions faire plaisir à la femme de la maison. Après un temps fou passé en cuisine, nous mîmes sur la table des plats d'omelette cuits à la poêle dorée, des couvers, des bouteilles d'eau remplies au robinet, une boîte de lait ainsi que tout élément possible pour assurer un bon apéritif. Ce n'était pas le meilleur des petits déjeuners. Comprenez notre précarité. C'est l'intention qui compte. Du moment que nous étions ensemble ce n'était pas bien grave. Maman fut surprise. Ses hommes lui dévoilaient leur amour. Nous étions aussi affamés qu'elle. Pas de temps à perdre. Chacun attaqua ce qui lui était propre. Tout était comestible. Nous n'étions pas si mauvais cuisiniers au final! Une fois les plats et verres vidés, mon partenaire culinaire m'abandonna. Je devais tout ranger tout seul. Pendant que je terminais la vaisselle, un cri se fit entendre. Je ne pu rester insensible à cette lamentation. Je pris mes jambes à mon cou. Sur mère il eu une lumière sombre. Maman était allongée à même le sol. Mon père en une fraction de seconde disparue. Il était allé chercher un véhicule pour la conduire aussi vite que possible au dispensaire le plus proche. J'étais sur le point de fondre en sanglot. Dieu merci mon père arriva d'aussi tôt avec deux gaillards comme lui. Ils portèrent ma mère avec délicatesse. Je ne leurs était pas d'une grande aide. Je ne faisais qu'ouvrir les portes de la maisons et celles de la voiture. Tout se passa si vite que j'eu à peine le temps d'apprécier le zèle de mon père. On me dit de rester à la maison. Rester à la maison? Pourquoi faire? Certainement pas pour faire le ménage. Je venais de le terminer. J'étais vénère. Pourquoi rester à la maison tandis que je pourrais être au côté de ma mère? Je n'étais qu'un enfant. Qu'aurais-je pu faire là-bas? J'acceptai donc la recommandation de mon père. J'attendais avec calme que l'on m'informe sur ce qui se passait. Comment allait-elle? Avait-elle accouchée? Autant de questions me prenaient l'esprit.
On venait de dépasser les deux heures du soir. J'avais la folle envie d'allé jouer. J'étais confiant pour ma mère. Je savais que tout irait bien. J'attendais juste le signal de mes coéquipiers pour sortir. J'étais déjà vêtu tel "un footballeur professionnel". Paire de bottine accrochée à l'épaule, paire de bas enfilée, maillot d'une équipe inconnue. Mon père avait remué ciel et terre pour m'avoir cet équipement footbalistique. Bien que confiant pour l'accouchement, ce n'était pas facile pour moi de sortir. J'avais peur de désobéir. Enfin! Mes amis arrivèrent, tous prêt pour une partie de football. Je refusai de les suivre. Pour moi les bonnes manières passaient avant la satisfaction personnelle. Mon père rentra au environ de vingt heures. Il était tout ému. Si ému que je n'eu pas besoin de lui demander comment allait notre femme. <<Une petite fille, elle a mis au monde une petite fille!>> disait-il à tout moment. J'étais heureux mais je l'aurai été encore plus si j'avais eu un petit frère. J'étais pressé de voir à quoi elle ressemblait. Mon souhait ne se réalisera qu'après deux jours. Ma mère n'était plus cette miss que j'avais connu. Elle m'avait l'air d'avoir pris du poids mais aussi d'en avoir perdu. Elle est où ma petite soeur "adorée" ? Elle était toute minuscule dans les bras de maman. Si minuscule que je n'ausais la prendre dans mes bras. Je craignais le pire. J'aurais pu par mégarde la laisser tomber. Je l'observais donc de loin. La maison était pleine comme jamais. Quelques oncles et tantes avaient été conviés à cet événement. Ce bout d'homme me volait la vedette. Bemidèle. Ma petite soeur fut appelée Bamidèle.Je n'entendais mon nom que pour des commissions. La notion du temps nous échappa. Vite fait, le soleil venait de finir sa ronde. Chacun pris son chemin. Les jours d'après fut très paisibles. Plus personne pour m'interdire d'aller jouer. Cette inattention m'envoyait ravis. Néanmoins dans toute chose il y a un avantage et un inconvénient. Trop occupé par Bamidèle, maman n'était plus à mes petits soins. Je n'avais plus ma portion d'amour quotidienne. Papa quant à lui, ne vivait plus que pour sa femme est sa benjamine. Je comptais toujours à ses yeux mais plus comme avant. Revenant très fatigué le soir, les cris de son enfant en le voyant mettaient son visage à coeur de joie. Ils jouaient dans tous les sens à tout moment. Je me sentais comme réduis à l'extrême. Là encore ça passais. Tôt ou tard ça se serait produit mais pourquoi précisément à la venu au monde de Bamidèle? Le pire arriva. Il était temps pour moi d'être scolarisé. Je n'étais surtout pas pressé de commencer l'école. Me réveiller chaque jour à six heures? Me faire taper dessus comme un âne pour un peu? Ne plus pouvoir jouer quand j'aurais envie à cause des devoirs? NON!!!
Mon esprit n'était pas préparé à cette succession événementielle aussi grotesque. Ma velléité à aimer ma petite soeur grandissait...

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