Chapitre 2

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Maman avait des nausées fréquentes, des pertes de mémoire interminables, et était tout le temps de mauvaise humeur pour tout et pour rien. J'étais peu informé sur ce qu'elle avait. Elle n'en parlait jamais. Je ne surprenais jamais un semblant de conversation sur ce sujet. Je m'inquiétais. Comment lui demander ce qu'elle avait? Moi qui si timide, n'arrivais pas à lui dire à quel point j'appreciais sa cuisson et qu'une fois mon plat terminé, rassasié ou pas j'en voulais encore, comment faire pour lui parler de choses aussi cruciales? Si j'étais convaincu de quelque chose, c'est que "je ne laisserai aucune place où la main ne passe et ne repasse" sans avoir su ce qui lui arrive. J'étais constamment à ses petits soins. Maman, malade, devait être traitée comme la Reine. Pas question pour moi de laisser la sueur se balader sur son front. Je lui étais si serviable que je savais à l'avance ce que lui demanderait son système nerveux. <<Mike veux-tu te confesser?>>. De quoi parlait-t-elle? <<Non maman. Je ne souffre d'aucun remord. Pourquoi cette question?>> lui dis-je tout aussi serein. Elle me pris dans ses bras et fit un sourire des plus mignons en me disant: <<Mon fils je te connais mieux que toi même. Je sais quand tu es anxieux et là exactement, je sais que tu l'es.>>. Je savais qu'elle disait la vérité mais non!! Je continuai de nier. Il n'était pas du tout question de révéler le fond de ma pensée. Elle reprit en disant: <<Mon bébé ne t'inquiète pas pour moi. Je ne suis pas malade. Ce qui m'arrive en ce moment n'est rien d'anormal rassure toi>>. Je poussai un grand souffle d'espoir. Je venais d'arriver à mes fins. Comment avait-elle fait? Je pense qu'elle a fait usage de son instinct maternel. J'avais encore des branches à ramasser moi! Sur ce, je pris mon chemin. La journée passa en un éclair. Le soir en rentrant, mes parents m'informèrent que les malaises de ma mère étaient dû au fait qu'elle soit enceinte. Et oui!!! Elle attendait un enfant. C'était mon petit frère. Ou aussi ma petite soeur. Pourquoi pas les deux? Je ne sais pas si ce nouvel arrivant me serait bénéfique. De toutes les manières, j'étais près à le recevoir. Toutefois, j'avais le droit de me renseigner sur lui. Ma nuit fut douce. Je ne pensais qu'à mon petit ou petite soeur que j'aimerais de tout coeur. J'avoue quand même que l'idée d'un petit frère me parlait plus qu'avoir une petite soeur. Avec lui, je pourrai faire plusieurs activités comme jouer au football, aux billes, au carré chinois et pourquoi pas de temps en temps "jouer à la bagarre"? Avec la fille, je ne m'épanouirai pas assez. Pendant que je voudrai regarder des mangas, elle voudra certainement regarder les barbies. On ne pourra pas jouer au chevalier et à son valet ensemble. Elle ne sera pas assez forte pour grimper aux arbres. Je me consolai en pensant au fait que je n'aurai plus à faire le ménage. Les neufs mois les plus intenables d'une femme enceinte passèrent. Ils étaient aussi pénibles pour ma mère que pour mon père et moi. Elle subissait les coups de son futur né tandis que mon père et moi subissions ses humeurs...

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