Chapitre 4

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Le grand jour arriva. J'allais désormais me vêtir comme tous les jeunes de mon quartier. C'est à dire, chemise toujours enfilée dans une culotte aussi énorme que celle d'un Sumo. Tout se taraudait dans ma tête. Me ferais-je des amis? Ferais-je bonne impression au près de mon maître ou de ma maitresse? Pourrais-je m'adapter? Le temps n'était plus au questionnement. Je me consolai donc en pensant aux multiples loisirs qui m'y attendaient. Papa me tenait la main. Si aller à l'école s'était avoir un sac chargé en nourriture, l'envie d'y aller même les week-ends me pris.

L'établissement était à cent pas de notre domicile. Je connaissais déjà le monument. Mais en ce premier jour d'école, il se présenta à moi d'une manière très particulière. Si particulière que je me sentais comme devant l'inoguration d'un building quatre étoiles à Miami. Je fîs quelques pas et voilà que je venais d'entrer dans mon nouveau monde. Je n'avais jamais vu autant d'enfants réunis à un même endroit de toute ma vie. Avant que je ne m'impreigne des lieux, la sonnerie se fit entendre. En un clic, la cours fut vide. Mon père et moi allions à la direction. Avant que mon père ne cogna, la porte s'ouvrit d'aussi tôt. Un parent d'élève sortait d'un entretient avec le directeur de l'établissement. A voir l'expression de son visage et sa démarche crabuleuse, on comprenait tout de suite qu'il eu une haute tension entre les deux hommes. Bref! Nous entrâmes. L'échange fut court. Tout de suite je fis conduis en salle. Mon père était à perte de vue. Je ne pouvais plus faire demi-tour.

Je n'allais pas en classe de grande section. Détrompez vous! J'étais admis pour la première classe du primaire. De ce que j'avais retenu de la conversation entre mon père et le directeur, j'avais grâce à mes cours à domicile acquis les bases pour affronter le pré-secondaire. Je fis tout de suite présenté à ma maitresse qui fis de même au près des élèves.

La journée se déroula bien. J'avais reçu une panoplie de devoir contrairement à mes camarades. En même temps je comprends. J'étais très en retard par rapport aux autres. J'avais un retard académique de trois mois.
Pourrais-je les terminer? Je ne pu répondre. A la maison, Bemidèle saturait l'atmosphère. Le bon vivre nous avait abandonné. Elle criait à tout moment. Seul maman par moment savait de quoi elle se plaignait. Je faisais des rêves parallèles. Parfois je me voyais comme perdu dans un univers tout blanc avec pour seule issue un trou noir. Il m'arrivait de me jeter dans ce tourbillon. Hélas, je n'en sortais jamais vainqueur. Soit je me réveillais avec une partie du lit toute mouillée, soit je me réveillais avec des palpitations. J'avais des heures de sommeil à rattraper. Mais non ! Pas question de faire mauvaise impression au près de ma maîtresse. En tout cas pas à mes premiers jours d'école.
Nous étions vendredi. Naturellement nous étions en week-end. Je ne voyais pas la nécessité de commencer l'école un vendredi, mais pur mon père il n'y avait plus de temps à perdre.
Une fois à la maison, je pris la peine d e faire tous mes exercices afin d'être libre le reste du temps. Pour ma part tout était fait. C'était maintenant au tour de papa de vérifier mes devoirs. On nous avait demandé de tracer des cercles et des droites en suivant les pointillés. C'était trop facile mais bon !  Je devais quand même me soumettre à son contrôle.
Il était temps pour moi je jouer. Mais oh !!  Que se passe-t-il ?  Je ne vois aucun de mes camarades. Maintenant que j'étais scolarisé je voulais savoir ce que ça faisait d'échanger les activités scolaires. Dieu ne voulait certainement pas que je me fasse voir "dans les bêtises" et "dans les futilités". Ce n'était pas bien grave. Heureusement pour moi, il y avait mes "figurines" qui m'attendaient. Je jouai donc avec eux. Papa rentra le soir. J'admirais ce grand homme. J'avais pris pour habitude qu'à son arrivé, que je le dépouille de ses sacs et parfois de ses chaussures. Sans pour autant perdre du temps je fis ce que j'avais à faire. Il était si content et fier en même temps. Maman par coutume lui amenait aussi tôt Bamidèle comme pour dire que c'était au tour de papa de s'occuper d'elle. En même temps elle n'avait pas tord. Bamidèle prenait tout son temps. Je ne sais pas ce qui se passa ce soir, mais Bamidèle fit très calme. Si calme que papa inspecta mes devoirs sans se soucier de berser sa fille bien-aimée. C'est ainsi que ce clôture ce soir. Je ne rêvais que de l'école. J'avais hâte de d'y retourner. J'avais beaucoup aimé ma maîtresse. Elle avait le teint de ces femmes là qui n'épousent que les blancs. Elle s'exprimait très bien en français. En tout cas elle me donne l'envie de l'écouter.
Le week-end passa très vite. Et tout de suite on était lundi. J'étais le premier à me réveiller. Je voulais déjà m'apprêter et attendre papa. Je n'avais plus la patience. J'étais anthousiate pour l'école. Malheureusement pour moi il n'était que quatre heures. J'étais le seul être éveillé dans la maison. Avant de me rendre compte qu'il faisait encore sombre, je me rendormi.
Quelques heures plus tard, papa me réveilla. J'avoue que j'étais plus fatigué que tout à l'heure à mon réveil. Mais non ! Pas question de laisser la fatigue me gagner. Je voulais à tout prix arriver à l'école afin de montrer mes exercices à mon institutrice.
Aussi tôt, arrivé à l'école, j'abandonnai papa. Il fit un peu attristé mais ému en même temps. Attristé car son enfant n'avait pas de mal à se défaire de lui. Emu car il était si fière d'avoir un fils qui a le zèle pour l'apprentissage.
Il était à peine seize heures que je voulais déjà que les cours débutent. Je m'occupai à ne rien faire. Je ne pouvais pas rendre visite à mes amis du quartier. Ils étaient tous en petite section. Je n'avais pas accès à leurs locaux. Je pris donc la liberté de me balader ici et là dans l'espoir de me faire de nouveaux amis. Je vis des filles de toutes sortes: des élancées, des larges, des maigres, des belles, des moins belles et aussi des très moches. La cour de l'école était reparti par affinité. Les plus anciens occupaient les meilleurs coins et recoins tandis que nous autres ne bénéficions que des deuxièmes choix en tout: deuxième choix en ce qui est des places à la cantine, deuxième choix en ce qui est des places en classe... Il y avait aussi cet endroit appelé "le couloir de la mort". Je connaissais son existence mais je n'y avais mis les pieds. Pendant que j'eus voulu le découvrir, un grand bruit se fit entendre. C'était la sonnerie qui marqua le début des cours.

Pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant