FORTRESS(En Pause)

Chapitre 9: Stéphane

L'horloge indique 8h34. Ça fait pas beaucoup d'heures de sommeil tout ça. Mais bon. Je me lève , et vais jeter un rapide coup d'œil dans la chambre d'Ethan . Il dors toujours . Bien. Après un rapide petit déjeuner composé de céréales , pain , confitures et café , et après avoir tout rangé et nettoyé , je me dirige vers la salle de bain.

Rapidement , je trouve de quoi me laver et me sécher. Je me déshabille , pose mes vêtements sur une étagère, et me glisse dans la douche. Je tourne la manette , et laisse l'eau chaude rougire ma peau tendue. Je ne peux retenir un soupir de soulagement , jamais je ne pourrai me passer de ces moments là . L'eau chaude parcourant mon corps , nettoyant mes saletés et chassant les pensées parasites de mon esprit, pour finir sa course dans le bac et s'écoulée dans les conduits par le trou au milieu .

Une vingtaine de minutes plus tard , je décide de m'extirper de cette bienfaisante torpeur. Une serviette autour de la taille, j'entreprends de sécher mes cheveux à l'ancienne , c'est-à-dire au sèche-cheveux. Je n'aime pas tout ce qui est automatisé. On n'y gagne rien, aucune satisfaction du travail accomplis, du dur labeur effectué , on n'a qu'à simplement claqué des doigts ! On me réponds souvent "C'est pour gagner du temps " mais le temps, on en gagne constamment ! À quoi bon vivre 100 ans si c'est pour en passer 70 à rien faire ! Bref, voilà ma philosophie même si une grande majorité ne la partage pas .

Une fois sec, habillé et tout le bazar , je sors de la salle de bain. Je jette un rapide coup d'œil dans la chambre et j'aperçois Ethan qui dors paisiblement. Parfait. Je prends une liasse de billets dans son porte monnaie, il faudra qu'il m'explique cette quantité ou impressionnante d'ailleurs ! Pourquoi tout gardez en liquide ? Et je ne suis même pas sûr que son job puisse lui donner autant. Quoiqu'il en soit j'enfile mes accessoires de motard et sors , non s'en fermer correctement l'appartement. Je me dirige vers le centre-ville.

La vitesse , le vent contre mon corps , cette sensation de liberté que me procure ce bolide lancé à pleine vitesse sur la route , doré par les premiers rayons d'un des soleils . Cette route d'or qui m'émerveille tandis que les premiers chant des oiseaux en éveil parvienne à mes oreilles. Il n'y a rien de mieux que l'aube. L'aube annonçant une journée mystérieuse , voilé de mystère ... Même les couleurs qui tentent le ciel sont indécryptable , ce mélange de rose , de jaune de rouge et de bleu nuit... Est-ce froid ? Est-ce chaud ? Ma tête est emplie de pensée. Ralala , cette année au monastère m'a rendu bien philosophe on dirait , va falloir que je me bourre la gueule si je veux un tant soit peu avoir l'impression d'être normal . Je souris à cette idée, moi par terre , bourré , à raconter des conneries à Ethan. Oh merde ! C'est vrai les courses ! Je décide de me reconnecter sur la route et de ralentir un peu, il vaut mieux que je ne meurs pas à cause d'une simple erreur d'inattention . J'arrive à l'épicerie la plus proche , et j'arpente les rayons à la recherches de quoi se subsister .

Une bonne heure plus tard , je sors enfin de ces rayonnages commerciales et arnaqueur. On a beau vibre sur une planète lointaine, les bonnes vielles mœurs humains ne changeront pas.

Je ne retrouve pas ma moto. Fais chier ! Qui a bien pu me l'a prendre ? Je jette un rapide coup d'œil aux alentours. Ne pas perdre son sang-froid . Inspirer , expirer . Voilà , comme quoi les entraînements au monastère ne sont pas toujours inutiles !

Avant de contacter un quelconque taxi, je décide de prendre un café , ça va lme faire du bien, enfin j'espère .

Il a beau être coloré le temps , il caille !
Je savoure doucement le liquide chaud du bout des lèvres , comme on suçote un bonbon. M'en fiche , j'adore trop le goût du café pour me précipité dessus. Je suis un peu déçu de ne pouvoir prendre que du décaféiné mais, la caféine peut provoquer des perturbations au niveau de mon implant biotique, un truc du genre.

Je grignotais mon cookie en regardant par la fenêtre lorsque que je la vis. Ma moto . Je la reconnaîtrais quoiqu'il en soit : Un ancien modèle rappellant celui de Yamaha , la Hyper Naked coloris Teck black , entièrement noire , elle possède également quelque reflet argent. J'ai tellement entendue le bruit que je m'en souviendrai même à travers les murs du bar. Je lâche quelques billets avant de sortir en trombe du bâtiment , juste à temps pour la voir s'engouffrer dans une ruelle. Le connard à même mon équipement !

Je me précipite sans hésiter. La ruelle est sombre et étroite . Je déglutis . Je la vois garée près d'une porte en acier . Sans doute un repaire de vieux pseudo-mafioso , ou bien de quelconques activistes. C'est un peu effrayant . Pourquoi ne pas juste la laisser ici ? Je ne suis pas un guerrier et je sais à peine me battre . Il est encore temps de faire demi-tour.

Et puis quoi encore ? C'est ma moto ! Pas la leur ! Je reverifie une fois , deux fois , tro... Et puis merde ! Je cours , l'enfourche et met les clefs tourne , allume le moteur et c'est là que je le remarque. L'antivol . Ils ont coupé le mien , et en ont mis un autre ! Les salauds ! L'antivol ne tarda pas à lancer une sirène stridente. La porte s'ouvre soudainement. Merde.