[Aruani] «Silence»

Chapitre XI: Souvenirs

Après cette révélation, Annie n'avait pas le moral d'aller en cours et avait trouvé une excuse pour ne pas y aller. Son père était alors parti au travail comme tous les matins, il lui demandait de l'appeler en cas de problème. La blonde était avachie dans son lit, mais elle se redressa, ses cheveux étaient en bataille, on aurait dit qu'elle sortait d'un asile de fous. Elle fixa la rose qui était sur son bureau. Les pétales tombèrent chaque jour. Annie détourna ses yeux et se leva pour ouvrir ses volets, le soleil l'éblouit dès qu'elle les ouvrit. Annie descendit les marches de son escalier et se dirigea vers la cuisine avant de se préparer un petit déjeuner. Elle s'installa ensuite dans le canapé et alluma la télévision tout en mangeant. Le matin, il n'y avait jamais d'émission intéressante, que des documentaires ou des dessins animés pour enfant. Annie mangea son croissant quand son téléphone vibra.

-" T'es pas en cours ?" de Reiner.

- "Non."

- "Vous n'avez pas de bus ?" 

- "Vous ?"

- "Ouais, toi et Armin, vous prenez le même le matin, il n'est pas là non plus."

- "Je suis malade."

- "M"ouais Malade xD"

Annie comprit qu'elle n'avait pas été la seule à souffrir de cette révélation. 

Reiner rangea rapidement son téléphone, alors que Livai venait de se retourner car il attendait toujours la réponse à sa question. Avec cette classe là, il s'attendait effectivement à aucune d'ailleurs, chaque élève, soit dormait soit faisait semblant d'écouter. 

Livai: - Bon les merdeux, j'ai demandé avec quelle formule on calcule cette fonction !

Berthold regarda devant lui, quand il tourna ses yeux vers Reiner qui se trouvait à  la table à sa droite. Le brun l'admira sous toutes ses formes quand ce dernier le regarda, mais c'était Reiner qui se mit à rougir en quelques secondes avant de détourner rapidement ses yeux à l'opposé du garçon qui souriait. Eren écrivait sur sa feuille d'exercices, essayant d'y répondre mais il comprenait rien à ses courbes dessinées. A quoi cela servait de calculer des courbes ? Franchement, comme s'il allait faire ça dans sa vie. Il leva la tête et regarda autour de lui, trois élèves étaient absents: Annie Leonhart, Marcel Gaillard et Armin Arlert. Ils étaient surement malades, dehors les températures avaient chuté. Le brun revint à ses exercices et continua d'écrire de fausses réponses. 

Armin était allongé dans son lit, habillé et il fixait le plafond de sa chambre qui était blanc. Il se redressa et jeta un œil sur sa fenêtre qui donnait vu sur celle de la chambre d'Annie, les rideaux étaient fermés, l'empêchant de voir. Des souvenirs resurgissent soudainement, pourquoi venaient-ils maintenant... ?

Flashback 

Les deux blonds étaient installés dans la chambre d'Armin, Annie avait sa guitare et montrait comment faire à son ami. Le blond avait du mal à comprendre où placer ses doigts sur les cordes. Annie faisait souvent non de la tête quand il posait sa main gauche sur le manche de l'instrument. Armin sentit un corps se coller dans son dos et des mains venir se poser sur les siennes. La blonde venait de se placer derrière lui comme si elle était à sa place, pour mieux lui montrer. Elle plaça correctement les doigts du blond sur la guitare et commença à lui montrer les accords. Armin retira ses doigts, laissant la blonde commençer un son avant de l'accompagner d'une chanson connue: Faded - Alan Walker. Le blond pouvait sentir le menton de son amie se reposer sur son épaule gauche. Pas facile d'être petite et de se trouver derrière quelqu'un de grand. Armin ne quitta pas les doigts de la blonde qui glissaient sur les cordes, faisant sortir des sons plus longs et doux. Annie jouait les yeux fermés, elle avait tout dans la tête, c'était un exercice mental. Après quelques minutes à jouer, la blonde s'arrêta, heureusement que son ami était dans son dos, car il était rouge. Il sentit une paire de lèvres se coller contre sa joue gauche. L'adolescent se retourna à moitié pour voir son amie lui sourire gentiment.

Fin du Flashback 

Pourquoi ces souvenirs reviennent-ils pensa Annie qui était assise au bord de son lit, maintenant habillée. Elle se leva et saisit sa guitare avant de se rassoir sur son matelas.