J’arrivai au sommet de la petite colline. Devant moi s’étendait un spectacle magnifique. Je voyais la ville. Je la voyais pour la première fois. Elle scintillait de mille lumières. Lumières bleutées, jaunes, rouges, vertes, blanches. Les hautes tours décrites par mes parents étaient encore plus impressionnantes que dans mes rêves. Les bâtisses en métal reflétaient les kyrielles d’étoiles qui constellaient la voûte nocturne. Les rues paraissaient étroites et disparaissaient, englouties par les imposants bâtiments. Au loin, se cachait la plus belle chose du monde : la mer. Immense masse noire, festonnée par de milliers de petites vaguelettes, éclairées par la faible lueur des astres.
Les bruits de pas qui se rapprochaient stoppèrent net mon admiration. Je devais trouver la cachette de mes parents ! Trébuchant dans le sable, je courais. Je trouvai un bunker isolé sur la plage. Je vis la tête des robots apparaître au sommet de la crête. Je me tapis à l’intérieur derrière la porte blindée.