Mikado ? Ca en dit long...

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Petites précisions :

- Pensées des personnages en italique 

- Pensées des personnages en italique 

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Peu de personnes le savaient mais Ritsu avait un sacré penchant pour le chocolat. Comme quoi, ce genre de chose n'était pas qu'une caractéristique féminine. Évidemment, certaines mauvaises langues diront que notre éditeur novice pouvait se révéler être encore pire qu'une fille mais n'en tenons pas compte et revenons à nos manuscrits.

Il était tard ce soir-là alors que seuls deux éditeurs travaillaient encore sur un projet de nouveau manga par l'une de leurs auteures à succès et qui devait être présenté aux supérieurs de Takano, la semaine suivante. N'ayant rien mangé de consistant depuis plusieurs heures, Onodera ne se gêna pas pour piquer un mikado dans l'un des derniers paquets encore remplis qui traînaient sur son bureau. Il le porta à ses lèvres sans cesser de taper sur les touches de son clavier avec frénésie. Mais tout à son boulot, il ne se rendit nullement compte de la fixation de laquelle il était l'objet par son fameux supérieur dit le tyran. En effet, ce dernier le fixait depuis un bon moment déjà.

Quelque chose clochait chez le plus jeune depuis quelques jours et ça le tracassait. Même s'il faisait son travail comme tous les jours, une part de lui ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait anguille sous roche avec son bleu préféré. En effet, des cernes étaient parfaitement visibles sous les yeux verts ternis par la fatigue du jeune homme mais ce n'était pas ce qui alarmait l'éditeur en chef. C'était plutôt les crises de tremblements qui secouaient le plus jeune à certains moments, sans que personne ne s'y attende. Ce matin encore, lorsque Kisa-san s'était jeté au cou du jeune homme pour leur « câlin de salutation matinal », celui-ci s'était tendu brusquement. Geste plus qu'inhabituel au vu du fait qu'Onodera avait relativement bien finit par s'acclimater à l'ambiance du département. Bref, cela le perturbait même s'il n'en montrait rien.

De son côté, Ritsu était épuisé. Autant physiquement que moralement. En plus il était quasiment sûr que ses collègues avaient remarqués sont étrange comportement. Le jeune éditeur se frappa le front d'une main peu ferme.

- La poisse...

Le brunet soupira avant de se saisir d'un autre mikado tout en s'arrêtant de taper sur les touches de son clavier quelques minutes. Ses doigts commençaient sérieusement à le lancer. A tous les coups, s'il ne faisait pas gaffe, il était bon pour une tendinite. Les yeux perdus dans le vague alors qu'il fixait sans le voir, le plafond blafard, le brunet mangea son mikado d'une manière que Takano qualifia de provocante... Lui pervers ? Roh ! Si peu... Enfin... Ouais, bon avec Ritsu il devenait carrément pervers bien qu'il ne l'avouerait jamais à haute voix et encore moins au concerné. D'ailleurs, l'éditeur en chef ne comprenait vraiment pas comment son amant faisait pour ne pas piger qu'il était une tentation certaine pour quiconque le regardait en dehors de leurs collègues ! Non, le plus âgé ne comprenait définitivement pas. En même temps, le cerveau d'Onodera était aussi bizarre que son propriétaire à ses heures. Depuis plus de dix ans, l'homme aux yeux bruns avait cessé de tenter d'en saisir les moindres rouages. Trop compliqués pour lui.

Les Manuscrits des Editeurs de ShojosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant