J'ouvre lentement un œil puis plus précipitamment le second. Où suis-je ? Incapable de reconnaître l'endroit dans lequel j'étais, je me soulève légèrement. Je suis habillé, premier soulagement! Dylan dort en face de moi. Bordel! J'espère qu'on n'a pas bu!
Peu à peu, des images me reviennent. Je suis sorti prendre l'air après un cauchemar, il m'a interpellé et nous avons discuté. Rien de plus! Second soulagement. J'attends patiemment que le brun se réveille; chose qu'il fait une petite dizaine de minute plus tard.- Salut Tommy!
- Dyl!Je le salue d'un rapide mouvement de tête. Il est 11h du matin. Je vais me faire incendier en rentrant à la maison. Je soupire à cette idée. Je m'excuse auprès de Dylan et rentre. Hier, c'était la première fois que je l'écoutais, il a un léger accent américain ce qui m'a permis de comprendre pourquoi il vivait seul: ses parents sont en Amérique.
J'attrape la poignée de la porte d'entrée sans l'ouvrir. Ma tête s'appuie contre celle-ci et je tente de maîtriser du mieux que je peux mon souffle. Lorsque je me juge capable d'affronter mon odieuse belle-mère, j'entre. Mon père travaille. Catherine m'attend dans le salon. Je remarque pour la première fois sa taille surhumaine et sa carrure imposante. Moi, je suis frêle et fragile. Elle est énervée, son pied tapote le sol en signe d'impatience et ses bras sont croisés fermement sur sa poitrine. L'œil noir, elle me dévisage. On se toise un long moment.- Où étais-tu ?
Elle détache chaque mot. Je serre mes poings. Elle fait quelques pas pour se mettre devant moi. Je recule. Le mur me bloque, et merde!
- Chez un ami.
- Tu mens.Ses bras entourent mon corps de part et d'autre, je suis comme emprisonné. Alors que je m'apprête à répondre, son poing s'écrase dans mon nez. Ma tête ricoche sur le mur. Je tombe dans un bruit sourd. Ce bruit résonne dans ma tête. Son pied frappe mon ventre de plein fouet, je me recroqueville pour me protéger du mieux que je peux. Elle frappe, avec ses pieds, ses poings, tout ce qui peut servir y passe. J'ai mal. Je pleure. Elle hurle qu'elle ne veut pas avoir de beau-fils gay, que je suis une honte pour elle et ses amies. Je ne sais pas combien de temps elle frappe, mais lorsqu'elle s'arrête, je n'ai pas la force de bouger. Elle me laisse, roulé en boule sur le sol. Je saigne et lutte pour ne pas fermer les yeux. Je rampe jusqu'aux escaliers, priant pour qu'elle ne soit pas sur mon chemin. Je suis incapable de dire comment je suis monté mais je suis allongé dans mon lit et c'est tout ce qui m'importe. J'attends un instant que la douleur se calme et je passe à la salle de bain. Je nettoie mon visage avec de l'eau et désinfecte les plaies. J'ai un énorme cocard à l'œil droit, la lèvre fendue et le nez explosé. Mon torse est parcouru de bleus, certains sont même violets. Ça me donne un air encore plus fragile. J'entends des bruits de pas dans les escaliers. Par peur de me retrouver de nouveau nez à nez avec l'autre, je ferme la porte à clé; je me laisse glisser le long de celle-ci. On toque à la porte.
- Thomas Brodie Sangster, ouvre tout de suite cette porte! Catherine m'a raconté ce que tu as osé faire!
Mon père. Et il a l'air en colère. Je n'ouvrirai pas! Quitte à mourir dans cette salle de bain, mais je n'ouvrirai pas!
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They don't know about us
FanfictionThomas avait toujours tout contrôlé. Tout le temps. Mais sa nouvelle belle-mère risque de tout chambouler. En effet, difficile de se plier aux règles d'une femme à 20 ans quand cela fait plus de 10 ans qu'il n'y en a eu dans la famille. Et puis, la...