Chapter 8

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Salut! Je suis pas fan des notes d'auteur au début mais je voulais vous dire un gros TW {Trigger With: attention à} suicide. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez. De plus, si vous traversez une période difficile n'hésitez pas à m'en parler (@alanaycl sur twitter et instagram) ou appellez suicide écoute (c'est anonyme): 0890076308 voilà, je vous laisse avec le chapitre.
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J'éteins mon téléphone et me rue dans mon armoire. Je cherche, vide mon armoire à la recherche d'une lame. Je sais que j'en ai une dans mon armoire. Ah! La voilà! Je me regarde dans le miroir. Mon arcade sourcilière a croûté, ma pomette est bleue, ma lèvre ouverte. Je fais pitié. Mais peut importe. J'enfile une tenue que j'aime bien et j'ouvre ma fenêtre, la lame à la main. Si je saute, je ne suis pas sûr de réussir. Mais ça me tente bien quand même. Sentir l'air sous mon corps. Et puis, je suis tellement maigre que je devrais être bien amoché en sautant. Je relève mes manches. La lame est appuyée sur mon bras. Je n'ai qu'à l'enfoncer plus. Je compte jusqu'à 3. Un. Deux. Trois. J'enfonce la lame et je saute. L'air sous moi me fouette le visage, j'atteris lourdement sur le sol et je m'étends. Ma mère est à mes côtés. Elle prend ma main. Je la serre.

- Je ne te lâcherai plus, je murmure en rassemblant mes dernières forces.

Je m'abandonne à ma mère.

*****

Bip. Bip. Bip. Putain! Je suis incapable d'ouvrir les yeux. J'essaie encore et encore. Mais ce « bip » incessant me prend la tête. Il y a quelqu'un à côté de moi, je le sens. J'entends une voix que je ne peux identifier.

- S'il ne se réveille pas d'ici quelques jours, il faudra...

*****

Bip. Bip. Bip. Mon doigt remue légèrement. J'ouvre très lentement un œil. Je papillonne du regard. Je suis dans une chambre d'hôpital, branché de partout. Il y a Dylan à côté de moi.

- Bonjour Tommy!
- Hey Dyl, ma voix est rauque dû aux jours passés sans parler.

Il se lève et prend ma main. Son autre main caresse mon bras. Ses yeux sont rouges. Il porte ma main à sa bouche et l'embrasse.

- Tu m'as fait peur Thomas, j'ai cru que tu allais mourir.
- C'était le but Dyl.

Il pose sa tête sur mon torse et ses doigts viennent maintenant se promener sur ce dernier. Une infirmière rentre. Elle parait blasée. Elle vérifie ma tension, débranche tout les fils et s'en va. Mon avant bras est bandé. Par miracle, rien d'autre ne paraît cassé. C'est la seconde fois que je me rate. Dylan serre ma main, fort. Je ne dis rien. Et pour la première fois, Dylan non plus. Je me redresse.

- J'ai dormi combien de temps ?
- 6 jours. Tu dormais encore 3 jours de plus et ils te... débranchaient.

J'encaisse sans rien dire. Après tout, j'étais à 3 jours de réussir. Je demande à Dylan de partir. Il est réticent. Il reste à côté de moi d'ailleurs.

- Tommy... Le médecin m'a parlé d'ecchymoses qui dataient d'avant... Tu veux m'en parler ?

Putain quel con ce médecin! Il n'a pas le droit de lui dire ça!

- Va-t'en Dylan!
- Parle moi Thomas!
- Casse toi! Pars! Je veux pas te voir!

Je hurle.

- Je veux t'aider!
- Pourquoi ? On se connait à peine!
- Parce que je t'aime!

Il pleure à chaudes larmes. Soudainement je m'en veux. Je m'en veux de le faire pleurer. Il mérite mieux. Il se dirige vers la porte avant de reprendre plus calme:

- Je suis amoureux de toi Thomas.

Il part, me laissant seul avec sa révélation. J'appelle une infirmière. Je lui explique que je veux sortir d'ici. Elle me demande d'attendre que le psy vienne me voir. Je soupire. J'ai peut-être perdu mon seul ami parce que je suis qu'un sale con. Et mon père ? Il est où ? On toque à la porte. C'est un homme qui se présente comme le psy. Celui que j'attendais vraisemblablement. Il me demande comment je vais et m'impose un suivi psychologique. Je questionne le psy pour savoir si mon père est venu. Il me répond par la négative. Il ajoute que si je m'en sens capable, je peux rentrer chez moi. Sans plus attendre, je me lève, enfile mon blouson et mes chaussures et pars. Je n'ai pas mon téléphone alors je rentre à pied. Lorsque j'entre à la maison, mon père se rue sur moi et me prend dans ses bras, les yeux pleins de larmes. Il s'excuse de ne pas avoir été là pour moi et je me mets à pleurer moi aussi. Il m'avait manqué. Catherine me toise par dessus l'épaule de mon géniteur. Celui-ci se confond en excuse. Je finis par mettre fin à notre étreinte. Je le prie de bien vouloir m'excuser et je monte m'allonger sur mon lit. Mon téléphone vibre. Je regarde le message. Putain, merde, non!

They don't know about usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant