Slender The Arrival

Chapitre 1 - Slender, une légende ? -

" Le numéro que vous avez demandé n'est pas disponible pour le moment...Veuillez laisser un message après le BIP "

Je raccroche énervée.

- Raaah ça fait huit fois que je l'appelle et elle n'a répondu à aucuns de mes appels. Dis-je à James, mon petit copain, qui est sur son ordinateur.

- Pourtant elle t'as bien dit qu'elle ne bougerait pas de chez elle avant que tu n'arrives. Rétorque-t-il.

- Elle est sûrement partie faire des courses... Dis-je hésitante.

- Arrête un peu, elle habite à plus de 45 minutes d'un village paumé et 2 heures de la ville, ça m'étonnerait qu'elle aille faire des courses maintenant. Me fait-il remarquer en se retournant vers moi.

- Bon j'y vais maintenant alors. J'aurai un peu d'avance mais je peux plus attendre elle m'a tellement manqué. Je lui lance en finissant de faire mon sac.

James se lève, se rapproche de moi et me prend dans ses bras.

- Tu es sûre de vouloir y aller ? Me demande-t-il.

- Bah évidemment. Pourquoi tu t'inquiètes ? Je lui répond.

- Je pense que j'ai toutes les raisons de m'inquiéter : Elle habite dans le pavillon de sa mère qui vient de décéder. Ensuite, cette maison est la seule maison située dans une immense forêt, au milieu de nul part. Et biensûr pour couronner le tout, tu pars seule.

Je me délasse de ses bras.

- Mais enfin James ! Kate est ma meilleure amie. Je connais le chemin de cette maison par cœur, j'allais jouer chez Kate et sa mère quand j'étais petite, on n'a jamais rien eu. Et en plus c'est toi qui a décidé de ne pas m'accompagner. Je lui fais remarquer.

- J'ai trop de travail. Je dois absolument finir mes disertes. Je voulais venir avec toi ce week-end, mais tu m'as dis que c'était trop tard... Pourquoi trop tard d'ailleurs ?

- En ce moment Kate n'a pas la forme. D'après ce que j'ai compris, elle a passé un petit séjour à l'hôpital car les médecins lui ont diagnostiqué des crises de paranoïa aiguës.

- Des crises de paranoïa ? Me demande-t-il avec de grands yeux.

- La dernière fois que je l'ai eu au téléphone, elle semblait très inquiète, elle me disait qu'elle avait peur... Qu'il était là et qu'il rodait autour de la maison.

- Qui ça "il" ? Il me demande encore un peu plus inquiet.

- Justement, j'en sais rien. Je lui demanderais tout-à-l'heure.

- Et c'est elle qui t'as demandé de passer ?

- Non pas exactement. Enfait, j'ai reçu l'appel d'un inconnu hier. Un fameux "CR" ou quelque chose dans le genre. Il était avec Kate, il m'a dit qu'elle n'allait pas très bien et que si je voulais passer prendre des nouvelles, 'y avait pas de problème.

- C'est assez flippant quand même. On connait pas ce mec, alors comment il te connait ? Me demande James inquiet.

- Je sais pas. Je suppose que Kate lui a parlé de moi. En tout cas, il a bien fait : Kate n'aurait jamais voulu me demander de venir dans un moment pareil, elle ne veux absolument pas m'inquièter... Je mets mon sac sur mon épaule, prend mon téléphone et m'avance un peu vers lui. J'y vais. Je reviens dans deux jours. On s'appelle d'ici là ?

- Ok. Tu me promets d'être prudente hein ? Il me dit en plissant les yeux.

- Tu te crois dans un film ? Je lui dis en rigolant. Sérieusement, y a aucuns soucis à se faire, je serai prudente, je reviendrai dans deux jours, et je ferai même un détour par la boulangerie pour t'acheter des croissants si tu veux.

On rigole tous les deux puis on s'embrasse.

- Bisous, je t'aime. A après demain ! Me dit-il.

Je franchis le pas de la porte et la referme derrière moi. J'arrive devant ma voiture, j'ouvre la portière puis m'installe dedans. Je regarde l'heure sur mon portable : il est 16 heures. Je relève mes yeux sur le volant puis démarre. En réalité, je fais genre que tout va bien, que je ne m'en fais pas. Mais je sais très bien que c'est pas le genre de Kate de ne pas répondre à un appel, surtout quand elle a peur et en ce moment, c'est pas la joie... J'aurai du être plus souvent là pour elle, après la mort de sa mère, Kate est devenue complètement différente. Elle restait cloitrée dans le pavillon et ne sortait jamais. C'est quelqu'un qui venait lui apporter les courses je crois...

Je roule maintenant depuis plus d'une heure et demi. Je suis toujours dans mes pensées. Je commence à être fatiguée... Le ciel devient gris, la pluie commence à tomber. Elle devient de plus en plus forte et violente. Je ne vois quasiment plus rien sur mon parbrise. Les essuis-glaces ne m'aident en rien. L'orage gronde, les éclairs éclatent au loin. C'est étrange, il faisait super beau tout-à-l'heure...

Je n'ai pas le temps de me faire d'autres réfléctions que ma voiture heurte violemment quelque chose.