chapitre 10

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le lundi matin, dans les journaux, et les magazines, on trouvait mes photos. lorsque Ella vint me réveiller, je fus si suprise de me voir dans les magazines, que je restai très longtemps sans oser ouvrir la bouche. puis, après un moment, nous nous mettâmes à crier dans tout l'appartement. je reçus un chèque de 5 000 dollars dans l'après midi. je me rendis à la salle de sport, preparai le diner, puis je passai ma journée en chemisette, chaussettes, les cheveux mal coiffés, devant la télévision. Bill m'appela des dizaines de fois et me laissa une cinquantaine de messages, que j'ignora tous.
lorsque Ella rentra du travail, elle fut surprise de me voir assise dans le divan. comme tous les soirs, elle dina, pendant que, assise près d'elle, nous discutions de tout et de rien. et, alors que je m'y attendais le moins, celle ci posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis quelques jours.

《 Alors, il se passe quoi entre toi et Bill, fit il coquinement.

je réfléchis un instant, cherchant la réponse, puis j'ajoutai enfin:

- rien Ella. je ne vais pas te mentir, il est très beau, et le fait qu'il soit riche et célèbre, joue en sa faveur. n'importe quelle autre fille lui aurait sauté dessus. mais pas moi. par moment, j'ai un faible pour lui, il m'eblouis avec sa prestance. mais, ce n'est l'homme de mes rêves. il a le regard qui me fait peur quelques fois.  il semble être un menteur doublé d'un manipulateur. je ne veux pas de quelqu'un comme ça dans ma vie. même si j'essayais de tout mon coeur, je ne pourrai pas être heureuse avec lui.

mon amie me regarda intensément et je vis un sourire sur se lèvres.

- alors, fit elle, quel est l'homme parfait selon Mya Simon?

- je veux d'abord un homme qui soit chrétien aussi.

Ella fit une moue et je ris, puis continua:

- je veux un homme beau, intelligent, romantique, attentionné, persévérant,  et riche bien entendu. je veux un homme pour qui je serai la priorité. je sais que c'est difficile à trouver, mais j'y crois.

- bien sûr. tu crois en Dieu, non? se moqua Ella.

- c'est ça Ella. moque toi de ma religion. tu ne serais pas un peu raciste? dis je.

- pas le moins du monde, ma petite.

nous nous levâmes, puis Ella alla se changer dans sa chambre. elle sortit dans sa chambre dans une combinaison blanche, les cheveux balayant son dos, parée de bouclesd'oreilles noires, et d'un escarpin noir.
je fus étonnée de la voir si radieuse, alors, béate, je lui demandai:

- tu vas où habillée comme ça ma très chère Madame?

elle me sourit puis me répondit:

- ça fait partie de ma nouvelle collection. et je t'invite au cinéma. 》

cette dernière me tendit une jupe tulipe kaki, un corset rose pale, une veste de cuir de la même couleur que ma jupe, des sandales rose pâle, un petit sac noir, et un collier en or, ainsi qu'un bracelet, et une bague assortis. Ella me lissa les cheveux, me peint les lèvres en rouge cerise, me mis du far à paupière légèrement rose. puis nous montames sa voiture, mes mains gantés de gants rose pale.

nous regardâmes le Seigneur des anneaux, puis le monde des emoji, et pour finir, Choice. la soirée s'annonçait merveilleuse. Lorsque le dernier film se termina, Ella me proposa d'aller dancer dans un club, et malgré que je ne fus pas très enchanter, je ne pus refuser. mais, dehors, une foule de journaliste nous attendait. ils criaient tous en même temps, et je ne pus distinguer que quelques un de leurs propos. 《 ça fait quoi quand une vieille nègre voit sa photo dans un journal?》 《 comment as tu fais pour te faire photographier par cet hôtel? ce n'est clairement pas ta couleur de peau qui leur ont plu.》 《 petit negresse! que crois tu?? 》 《 tu ne pourras jamais être un mannequin, si c'est ce que tu crois.》《 à moins que tu changes cette saleté que tu as en guise de peau.》

je ne m'étais jamais sentie si humiliée de toute ma vie. jamais on ne m'avait jugé sur ma couleur. j'avais presque oublié que j'étais différente des autres et maintenant, je m'en rendais compte. des larmes me montèrent aux yeux, et je courus vers la Porche blanche de Ella. et là, je me mis à pleurer de toute mes forces. lorsque nous arrivâmes à la maison, vers 2 heures du matin, je me dirigeai directement dans ma chambre, me laissai tomber sur le lit. a mon grand soulagement, Ella ne vint pas dans le chambre, car je ne saurai quoi lui dire. mais, j'eclatai en sanglots toute la nuit, en priant Dieu de me donner la force de surmonter tout ça.
le lendemain matin, Bill Stewart vint me voir à l'appartement, mais Dieu merci, Ella lui fit savoir que je ne pouvais pas le recevoir. cependant, il restait un long moment à discuter avec mon ancienne patronne. et quelques temps après qu'il fut partit, ma mère arriva. elle entra dans la chambre, les yeux embués de colère et de tristesse, puis, une soupe à la main, elle apparut devant moi, dans une longue robe bleu marine, et un foulard noir. Nicole Simon me sourit faiblement, puis elle se jeta dans mes bras, après avoir posé le bol sur la table de chevet.

《 je t'ai vu dans le journal. tu es tellement jolie ma petite, finit elle par dire, en omettant de me dire ce qu'elle y avait vu ce matin.

- maman, éclatai je de nouveau, ils m'ont dénigrée complètement. je me sens si mal, si sale et s...

- je t'interdis de dire cela à nouveau jeune fille,  me sermonna Nicole. tu es ce que tu es, ce que Dieu a voulu que tu sois. tu es noire et quoi encore? s'il ne le supporte pas, ils n'ont qu'à se fermer les yeux. j'ai foi en toi ma fille. alors, aie foi en toi même. assume ce que tu es, et vis le de la meilleure façon que tu peux. tu ne pourras jamais empêcher les autres de te critiquer, ou même de te détester, mais cela a de l'importance que si tu les en donnes. tu n'as pas choisi d'être ce que tu es, mais c'est ce que tu es. alors accepte le, et envoi balader tous ceux que ça derange.

- tu es la meilleure, souris je en buvant ma soupe. 》

je la serrai dans mes bras pendant un long moment, jusqu'à ce que Ella vienne frapper à la porte, visiblement excitée.

《 Mme. Harta vient d'appeler, me dit elle, a bout de souffle, et devine quoi?? benh, elle veut te faire participer à un défilé de mode, pour voir ce que ça donne. elle t'attend demain matin, dans le centre ville.

je regardai ma mère, puis je vis ses yeux briller, alors je compris et je criai de joie.

la réussite d'une noire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant