Le Sourire du Soleil |Yoonseok|

八

Un mois était passé, le cas de Jimin n'allait pas vraiment mieux. J'étais également au point mort avec Sehun, pendant ses séances il ne parlait que du dernière album de Metallica. Quand à Taehyung, je pensais que Jungkook ne partira que si M. Kim se trouvait une nouvelle compagne, une autre présence féminine dans la vie de ce petit garçon ne lui ferait que de bien.

Puis il y avait M. Min... Enfin Yoongi. On se tutoyait depuis peu. Ce n'était pas vraiment très professionnel de ma part mais, il avait insisté pendant plusieurs séances et j'avais finis par céder.

Étrangement, j'avais l'impression qu'il allait mieux. Nos séances étaient moins pesantes que les premières, il était beaucoup plus ouvert à moi. Et ça même Seokjin l'avait remarqué.

Il me racontait ce qu'il faisait à l'hôpital; il me disait qu'il s'était remis à la lecture et aussi qu'il écoutait souvent de la musique. Principalement du rap US et de la musique classique.

Il disait toujours que ces deux antithèses lui ressemblaient. Le rap était toute sa douleur et la musique classique aidait à contrôler ce côté violent de sa personnalité.

Aujourd'hui nous étions Jeudi et comme chaque Jeudi je m'étais rendu à l'hôpital pour donner ma consultation hebdomadaire à Yoongi.

_ Salut Tzuyu ! Avais-je lancé en passant près du comptoir.

Tzuyu avait précipitamment relevé la tête de ses documents pour m'interpeler :

_ Hoseok attends !

Je m'étais tourné vers elle avant qu'elle ne continue.

_ Seokjin ne t'a pas dit ?

_ Il avait quelques chose à me dire ? Demandai-je.

_ Oui... M. Min est sorti.

_ Quoi ? Quand ça ?

_ Hier matin. On n'avait plus aucune raison de le garder, il allait beaucoup mieux.

_ Mais-... D'accord, très bien...

Ça m'inquiètait. À mon sens, la thérapie de M. Min était loin d'être terminée et ce n'était pas une bonne idée de le relaché ainsi dans la nature. Surtout que j'avais cru comprendre que Yoongi n'avait pas d'endroit où vivre ou de travail.

Mais je n'avais pas mon mot à dire, je n'étais pas médecin mais psychologue, contrairement à Seokjin qui avait tous les diplômes nécessaires pour décider de la non-hospitalisation de son patient.

Je fis donc demi tour jusque sur le parking pour me remettre au volant de ma voiture et rentré chez moi. Seulgi aurait son après midi de libre.

Je poussai la porte et entrée dans le vestibule. Une odeur de crêpes vint chatouiller mes narines alors que l'éclat de rire de Seulgi résonna dans la cuisine.

Je pris le temps de retirer mon manteau et de reposer mes affaires avant de partir dans la cuisine.

Jimin n'était ni dans le salon, ni dans la salle à manger. Il était dans la cuisine en compagnie de mon amie. Il avait un tablier deux fois trop grand pour lui ficeler autour de son corps et une poêle à la main. Seulgi, elle, avait revêtu mon tablier rouge.

Elle fit les gros yeux quand elle me vit entrer dans la cuisine.

_ Ton rendez-vous a été annulé ? Demanda-t-elle.

_ Oui... Enfin, mon patient est "stable" d'après son médecin alors il a put sortir de l'hôpital.

_ Oh. Il doit être content.

_ Je ne sais pas, il est sorti hier et je ne l'ai pas croisé. Qu'est ce que vous faites ?

_ Des crêpes, répondit Seulgi.

_ Et pourquoi tu riais ?

Elle ne put répondre que par un autre éclats de rire lorsqu'une sustance chaude et flasque vint s'appaltir sur mon crâne.

Je crois comprendre... Apparemment Jimin s'est essaye au lancé de crêpe mais ça a, visiblement, raté et c'est ce moment précis que la crêpe a choisis pour se deccrocher de mon plafond.

Je retirais la crêpe de mon faciès alors que Seulgi était pliait en deux et je voyais un sourire persister sur les lèvres de Jimin. J'ouvris la poubelle et y jetais la pâte presque cuite avant de jeté un coup d'oeil à mon plafond pour faire une constatation des dégâts.

_ Je suis désolé pour ton plafond, dit Seulgi, je viendrais passer un petit coup de pinceau si tu veux.

_ Non, ça a l'air d'aller.

_ Donc, je n'ai plus besoin de garder Jimin chaque Jeudi après-midi ?

_ Non. Enfin, si tu veux rester aujourd'hui ça ne me dérange pas... Et apparement vous avez fait assez de pâte à crêpe pour trois.

_ D'accord, on va finir les crêpes avec Jimin, toi t'as qu'à aller lire tes magazines chiant sur la psychologie.

_ Ils sont pas chiant mes magazines, ils sont instructifs.

_ Ouais ouais, nous on a des crêpes à faire, pas vrai mon Jiminie.

Jimin dévisagea Seulgi et hocha la tête en souriant. Il redonna la poêle à Seulgi qui s'empressa de remettre une louche de pâte à crêpe dans cette dernière puis de la reposer sur le feu.

Moi je quittai la cuisine pour aller dans mon bureau et vaquer à mes occupations.