La Prophétie des Surnaturels ~ 2. Élue

12. Opération de sauvetage !

[Moi poster un peu tard? Noooon... Ou peut-être un peu? Mais j'étais motivée, j'ai écrit un chapitre entier! Enfin bon, j'espère que vous prendrez plaisir à le lire... ^^]

Je baillai et me décidai enfin à ouvrir les yeux. Je tentai de me redresser, encore ensommeillée, avant de me rendre compte que deux bras me retenait, au chaud dans le sac de couchage. Je souris quand Daniel grommela quelque chose et enfouit sa tête dans mon cou, resserrant encore plus ses bras. Je ne le voyais pas beaucoup s'endormir, mais lorsqu'il se laissait réellement aller au sommeil, il était difficile de l'en sortir !

- Debout, Daniel ! On est attendu !

Il soupira, ouvrit un œil, puis l'autre. Au réveil, ses yeux paraissaient plus profonds, comme si... comme s'ils observaient jusque dans ton âme – la couleur surnaturelle n'améliorant pas les choses. Et puis, il n'avait pas son voile qui cachait les émotions, tout était visible. Tout son amour, tout son désespoir...

- On part dans cinq minutes ! dis-je en me levant d'un coup.

Je l'entendis rire, alors même que je me détournais pour ranger nos affaires.

- Serais-tu en train de rougir, Ariana ?

- Non, pas du tout. Pourquoi est-ce que je rougirais ?

Je levai mon bras pour cacher mon visage, qu'il ne pouvait de toute manière pas voir puisque je lui tournai le dos. J'entendis le tissu se froisser, signe que Daniel se levait, alors je me concentrai sur le décor. Magnifique, cet arbre ! Vous ne trouvez pas qu'il est...

Je sentis deux bras m'entourer et une tête se poser sur mes épaules. J'eus l'impression de prendre feu.

- Q-Q-Qu'est-ce qui t'arrive ce matin ?

Il sourit, satisfait, en me regardant.

- Alors tu rougis vraiment ! Je profite. Après tout, dans quelques heures...

Il soupira en se relevant totalement.

- Nous allons devoir aller affronter notre plus grande peur. Lucifer.

- On ne pourra pas le combattre, tu le sais bien. Le moment n'est pas encore venu.

Il secoua la tête.

- J'espère que ce moment ne viendra jamais. Jouons-la discret.

Nous étions partis cinq minutes plus tard, et la forêt, bien que très dense, était facilement praticable. Nous nous faisions parfois attaquer par des animaux étranges, mais généralement ils nous laissaient tranquille à partir du moment où nous faisions de même. Daniel restait près de moi, tenant ma main comme s'il s'agissait simplement d'un rendez-vous – alors que nous nous jetions dans la gueule du loup pour sauver nos amis, qui risquaient de mourir à tout moment. Parfois, je le sentais qui se raidissait, mais il finissait toujours par se détendre, parfois après que j'aie eu à presser sa main. Il paraissait apaisé, comme si me parler l'avait libéré, comme si nous avions été ensemble depuis toujours. Je ressentais parfois le besoin de vérifier qu'il était encore là, que tout était réel. Je le voyais alors me sourire. Mon ange.

Le tunnel finit par apparaître devant nous, d'un coup, en plein milieu de la forêt. Si nous avions dévié de quelques mètres, nous ne serions probablement pas tombés dessus. Quel chance d'avoir un ange qui s'y repérait si bien ! Cependant... Daniel ne paraissait pas en train bon état. Il transpirait à grosse goutte, ses cheveux étant collés par la sueur, son souffle était court et saccadé, et ses yeux reflétaient toute sa souffrance. Je voyais bien que ses blessures s'étaient rouvertes, sans parler des nouvelles, à cause des bêtes et des plantes, mais je savais aussi qu'il ne voudrait pas qu'on s'arrête pour rien. Nous devions y aller aujourd'hui, avant que la nuit ne tombe et qu'ils recommencent les tortures.