La Prophétie des Surnaturels ~ 2. Élue

15. Ne pas être touchés!

[Bonjour bonjour! Sachez qu'à présent, je vais essayer de poster une à deux fois par semaine! Je me suis motivée! Bonne lecture, en espérant que cela vous plaise...]

Les flèches volèrent. J'en esquivai in extremis une, voulus attaquer un guerrier, mais il avait déjà disparu. Leur nombre était difficile à estimer à cause de leur vitesse : ils tiraient et disparaissaient, changeant constamment de place.

Accroupie, j'observai le premier arbre touché par la flèche, plissant les yeux d'incompréhension. De grosses lignes noires partaient du point touché, comme des veines empoisonnées. Empoisonnées ?

Je voulus saisir la flèche, mais la voix de Cam m'arrêta.

- Eloigne-toi de l'arbre, Aria ! Ces flèches ne te disent rien ?!

Il se mouvait beaucoup trop lentement, et avec Mélina. Toute sa souffrance était peinte sur son visage, même s'il commençait déjà à retrouver des couleurs.

Je dus bouger de nouveau pour esquiver des nouveaux tirs, qui passèrent juste à côté de moi. Ils nous analysaient, tentant de prévoir nos moindres mouvements. Il fallait en finir au plus vite.

- Ce sont des flèches empoisonnées, non ? C'est...

J'eus un flash. Mila. Les veines noires dans son cou. Elle était morte à cause du poison sur une flèche ! Souvenez-vous, lorsque Cam m'avait montré son passé, cette fille qu'il avait « aimé » - c'était ce que j'avais pensé, à ce moment.

- Personne ne doit être touché par les flèches ! hurlai-je. Si vous l'êtes, vous êtes morts !

Un nouveau sifflement survint, et je vis alors Ben, en plein dans leur ligne de mire, qui n'esquissait pas le moindre mouvement. Quel boulet ! Il ne s'en sortira jamais comme ça !

Je courus vers lui et le fis tomber au sol, sur le ventre, en une demi-seconde. Je sentis la flèche me frôler, et si je n'avais pas eu mon tee-shirt, j'aurais vraiment été mal !

Nous devions faire quelque chose, et vite. Pourquoi pas tous les éliminer d'un coup ? Super idée !

Je me mis debout au milieu de la clairière, tendant les deux mains à l'horizontale. Je savais que j'étais une cible facile, mais j'avais l'effet de surprise : de un, ils ne devaient pas s'attendre à ce que je me place en plein milieu et à découvert comme ça, de deux, le temps qu'ils arment leur arc, ils seraient déjà tous morts.

Un rapide coup d'œil me confirma que mes compagnons avaient vu ce que j'allais faire et s'étaient mis à terre – quant à Ben, il était sonné et ne se relevait pas pour le moment.

Je créai alors des flammes de mes mains, ce qui forma un cercle de feu. Je le renforçai, encore, et encore, pendant une seconde ou deux – ce n'est pas long, il suffit juste de bien libérer son énergie – avant de la lancer brusquement.

Epargne la nature !

A la vitesse d'une balle, mon cercle s'étendit, balayant toute personne encore debout à vingt mètres à la ronde. J'eus à rajouter des flammes – oui oui, à distance, quel talent, hein ? – pour qu'elles restent destructrices, et on entendit les premiers hurlements. Un, puis deux et trois, jusqu'à cinq.

- En voilà qui ne sont pas prêts de se relever ! m'exclamai-je avec un grand sourire, juste avant de tituber.

Je vis tout le monde se relever, certains en souriant, d'autres en soupirant de soulagement. Daniel, à peut-être trois mètres de moi, me lança un regard inquiet. Je me sentis attirée par le sol, perdant ma vigilance une seconde.